30% de la population mondiale touchés par l' insécurité alimentaire

les constatations peu rassurantes du "rapport SOFI" du printemps 2023

 

Sur le site national,  on lira avec intérêt  la mise au point de Patrick Piro  mise en ligne en juillet 2023

https://ccfd-terresolidaire.org/insecurite-alimentaire-un-tiers-de-la-population-mondiale-concerne/

 

Le rapport  sur "L’état de sécurité alimentaire et de la nutrition dans le monde " 2023 (dit rapport SOFI 2023) réalisé par  divers organismes onusiens  -FAO en tête-  reste inquiétant. Les indicateurs de la faim et de la malnutrition dans le monde ne sont pas revenus à leur niveau d’avant-Covid.  L’an passé,  9,2 % de la population mondiale a  connu la faim. En outre, près  de 30 % de la population mondiale vit dans l’insécurité alimentaire (dont la définition est rappelée ci-dessous, pour mémoire);  sur le continent africain cette proportion atteint 60%.

Partout la part achetée de la consommation alimentaire augmente  et comporte de plus en plus de produits transformés, même à la campagne- ce qui obscurcit la perspective d’une alimentation équilibrée.

 

L’article pointe aussi les omissions du rapport SOFI, notamment l’impact du rapport inégal entre petits producteurs et agro- industrie, et le poids de la spéculation financière dans le hausse des prix des denrées alimentaires.

 

Pour mémoire :

 

Pour le Comité de la  sécurité alimentaire mondiale (ONU), la sécurité alimentaire  existe lorsque tous les êtres humains ont à tout moment la possibilité physique, économique et sociale de se procurer une nourriture suffisante, saine et nutritive ».

Une définition où chaque mot compte …

 

En revanche, « Une personne est en situation d’insécurité alimentaire lorsqu’elle n’a pas accès à suffisamment d’aliments sains et nutritifs pour une croissance et un développement normaux et une vie active et saine » (définition FAO).

L’insécurité alimentaire peut être ressentie à différents niveaux de gravité que la FAO mesure à l’aide d’une « échelle  de l’insécurité vécue ». L’insécurité alimentaire  grave en constitue l’une des extrémités. Une personne qui souffre d’une insécurité grave  est à court de nourriture ; elle est parfois restée sans manger une journée ou plus au cours de l’année.  Ceux qui sont touchés par une insécurité alimentaire modérée pâtissent d’un accès à la nourriture incertain. Pour manger il peut leur arriver de sacrifier d’autres besoins ; ou bien ils sautent un repas à l’occasion. Quand ils peuvent manger, ils consomment des aliments faciles d’accès –disponibles et moins chers- qui ne sont pas forcément les plus nutritifs.

 

Article publié par Guy Jovenet - CCFD Terre Solidaire • Publié • 322 visites