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Assemblée Régionale 2025

... tenue à Raismes ce samedi 8 novembre 2025

                                                                            Accueil

 

La Maison Diocésaine Notre-Dame, à Raismes (près de Valenciennes –diocèse de Cambrai) nous reçoit à nouveau pour cette journée de rassemblement régional. Merci aux bénévoles diocésains, et à l’équipe salariée régionale, pour la préparation matérielle et la réception de nos invités.

Une bonne soixantaine de présents, dont nos invitées, accueillis avec plaisir et ici remerciés :

-Isabelle HECTOR BUTZ, Chargée des Relations avec les Mouvements et Services d’Eglise (MSE) au bureau national ;

-Solène BEDAUX, de la Direction du Partenariat International, coordinatrice « Migrations »

 

Bienvenue à Gaëlle FENELOUX, qui est définitivement en charge de la région (Responsable de service Hauts-de-France—Ile-de-France), en lieu et place d’Anne BARRIER que nous saluons chaleureusement : nous lui redisons notre gratitude, et nos meilleurs souhaits pour la suite (Sur ce point voir ou revoir la Newsletter régionale d’octobre 2025).

 

Tous nos vœux de rétablissement à notre ami Michel Bardoz (DD02, membre de l’équipe d’animation régionale, absent ce jour pour raison de santé)

 

Présentation de la journée : (Monique Ponchaux, DD59C).

Les objectifs,

Le programme et les questions pratiques  

les invités

 

Ce compte rendu s’émancipe de l’ordre strictement chronologique de la journée pour s'articuler en plusieurs rubriques « thématiques».

 

 

 

1. Les migrations internationales : première approche du thème d’année

Intervention de Solène Bedaux, de la Direction du Partenariat International,

                                                      co- coordinatrice du service Migrations

 

Présentation de l’invitée et du thème (Guy Jovenet, DD62) :

Les migrations internationales constituent l’un des quatre grands combats du CCFD Terre solidaire désignés dans le Rapport d’orientation 2021-2027 et un sujet qui ne laisse pas indifférent en région Hauts-de-France. Le thème a fait l’objet récemment d’une publication dans la série « Le guide pratique des bénévoles ». Nous avons demandé à Solène de nous aider à le lire ou à nous l’approprier en posant quelques jalons majeurs sur le positionnement et la stratégie du mouvement.

 

                   Un « vrai ou faux », pour établir quelques faits simples :

 

- les personnes migrantes (migrations internationales) représentent 4 % de la population mondiale (304 millions);

- il y a autant de femmes que d’hommes : 48% des migrants sont des femmes (en France, 50% des migrants sont des migrantes) ;

-Les migrations internationales ne sont pas un déversement des pays du Sud vers les pays du Nord : les déplacements entre pays du Sud dominent et 70 % des personnes déracinées sont accueillies dans un pays voisin.

-Parmi la population totale qui vit en France, 10% sont des immigrés. La France n’est pas le pays qui accueille le plus de migrants en Europe (et proportionnellement ils sont plus nombreux en Allemagne, en Suisse ou au Luxembourg).

-Le CCFD-Terre solidaire est engagé sur le sujet depuis un demi-siècle (dès 1976 ; premiers partenariat migrations en France dans les années 1980).

Cet engagement est aujourd’hui réaffirmé ; c’est l’une des priorités des Rapports d’orientation depuis 2008. Le « réseau thématique Migrations » est né en 2010 ; la stratégie globale a été définie en 2020. Le soutien historique aux partenaires en France (une vingtaine aujourd’hui) s’est ouvert peu à peu à des partenaires à l’international (soit, au total, une cinquantaine de partenaires ici et là-bas).

 

                 Positionnement d’ensemble :

 

Les migrations internationales sont un fait social et historique aux causes nombreuses et multifactorielles (facteurs sociopolitiques, démographiques, économiques, environnementaux et choix personnels).

Le CCFD-Terre solidaire ne s’engage pas « contre les causes des migrations », mais pour la liberté de migrer (ou non) et pour le respect des droits fondamentaux tout au long du parcours migratoire.

Il s’intéresse notamment aux politiques migratoires, en particulier à quelques aspects contestables :

  •  les politiques (mortifères) de sécurisation et d’externalisation des frontières,
  •  la criminalisation des migrants et des membres de la société civile qui apportent un soutien,
  • la montée de discours de haine et l’instrumentalisation politique du sujet,
  • l’instrumentalisation et la baisse des financements destinés à la protection et à l’accueil.

Ce qui conduit à rechercher une gouvernance alternative des migrations.

 

 Stratégie : Combattre la logique sécuritaire et protéger les plus vulnérables :

 

-en soutenant des partenaires qui documentent les violations de droit   et engagent  des contentieux  en zone-frontière -où les refoulements se multiplient et où le droit d’asile est bafoué ;

-en dénonçant les dangers de la migration : garder le souci des personnes décédées ou disparues au cours de leur parcours migratoires, et soutenir les initiatives « d’accueil d’urgence » sur les routes migratoires ;

-en luttant contre la persécution et la criminalisation des personnes qui défendent les droits des personnes migrantes

 

                                 stratégie (suite) : Promouvoir des modèles de société inclusifs :

 

- Contrer les discours de haine et la montée des actes xénophobes, par l’information et la construction d’un discours positif sur les migrations, en participant à des actions de rencontre et de bien vivre ensemble ; les actions d’ECSI (éducation à la citoyenneté et à la solidarité) peuvent y contribuer ;

- Appuyer les démarches positives et alternatives pour l’accueil des migrants, comme le » réseau des maisons accueillantes » (Association Toiles ; partenaire depuis 2021, présenté sur le site national) ;

Construire une alliance durable avec les autorités locales et les sociétés civiles (collectifs locaux, « alliés »,), pour défendre une autre manière de voir et d’accueillir. Dans ce cadre peuvent se déployer des types d’engagements pour accompagner les personnes migrantes (apprentissage du français, accompagnement scolaire, accompagnement juridique…).

- Soutenir de nouvelles formes de mobilisation ; il y aurait en effet grand intérêt à diversifier les modalités d’action (investir les maraudes solidaires, festivals, caravanes et toutes formes de mobilisation susceptibles de créer du lien ou permettant de reprendre souffle) et leurs visées . Ce qui inclut:

   -travailler sur la santé mentale et la joie militante (inventer des moments forts pour se ressourcer) ;

   -faciliter le renouvellement générationnel et la mémoire des luttes.

 

Et pourquoi pas : mettre en place et faire vivre des réseaux régionaux dédiés aux migrations.

Chantiers ouverts ou à ouvrir…

 

La séance de « Questions et réponses » qui s’ensuit permet notamment de souligner toute l’importance d’une connaissance fine des ressources disponibles comme des réseaux et plateformes déjà existants, et du travail collectif.

 

                                                      2. Les Ateliers du jour :

 

Cinq ateliers, ayant tous un rapport avec les thématiques abordées au cours de la journée, ont été proposés en matinée à la sagacité des participants :

 

1. Découvrir le jeu « Déconstruire dix préjugés sur les migrations »

 (Qu’on rapprochera de la 4ème édition du petit guide de la Cimade : « Lutter contre les préjugés sur les personnes étrangères » 2022, et de l’édition 2025 du guide RITIMO « Répondre aux préjugés sur les migrations ». Et bien entendu sur le site national ccfd-terresolidaire.org, : « Trois animations pour un autre regard sur les migrations » (avril 2025) et autres outils)

 

2.  Découvrir le jeu « Sénégal Poursuite », construit par nos « immergés » au Sénégal (« Parcours Solidaires » /TAPSA), à partir de leur expérience.

 

(Jeux animés par Sarah Legros et Lili Van Marcke de Lummen).

 

3. « Cleemy » ou : « déposer ses notes de frais » aujourd’hui (animé par Adrien Malhaprez)

Mais aussi :

 

4. Première réunion du groupe de préparation de la journée de formation de juin 2026 (animé par Gabrielle Courty).

La journée aura lieu le20 juin 2026, dans le Pas-de-Calais, très probablement à Arras ; l’endroit précis  reste à identifier : il doit permettre le déroulement sécurisé d’un événement artistique et festif, qui comportera des ateliers variés (artistiques, culinaires, musicaux,…). Les visées et les objectifs sont connus : travailler en réseau (avec des associations calaisiennes et  arrageoises) et en présence de personnes concernées (migrants, exilés et réfugiés),  développer le bénévolat, changer le regard sur les migrations…

 

5. « Relecture de mon bénévolat » (ce qui me donne envie de poursuivre, …ou pas) : les raisons de mon engagement, mes motifs de satisfaction, ce qui me gêne ou me défrise, mes souhaits ou mon utopie, mes raisons d’espérer… (Animé par Elisabeth Guetny).

 

 

            3. La « gouvernance » régionale :

 

(Présentation Jean Luc Gueudet et Elisabeth Guetny / Jean Wambergue et Michel Bigache pour l’organisation et le dépouillement du vote)

 

                                   A . L’EAR (équipe régionale d’animation) et son fonctionnement

 

1- Les délégations diocésaines et territoires du CCFD sont rassemblés depuis 2016 en 17 régions. La région CCFD-Terre Solidaire Hauts-de-France (qui reprend donc les contours de la région administrative) rassemble six délégations diocésaines : Aisne, Nord–Cambrai, Nord-Lille, Oise, Pas-de-Calais et Somme. L’équipe qui se charge de l’animer (équipe d’animation régionale : EAR, mandatée par l’assemblée régionale) se réunit régulièrement : deux ou trois fois « en présentiel », et le reste « en visio ».

 

Ses trois missions principales ont été définies comme suit :

-Animer, au fil des semaines : organiser le calendrier et l’animation des réunions, y compris l’assemblée régionale, définir les priorités régionales, en particulier dans les domaines de la formation, de la notoriété et du partenariat, et en temps de Carême (des comités de pilotage sont prévus à cet effet). Relayer les initiatives et campagnes nationales, à la mesure de ses moyens.

-Organiser : appeler des bénévoles (sans perdre de vue la parité) ; coopter de nouveaux membres à l’EAR ; établir le budget, associer les salariés aux projets … L’Equipe d’Animation Régionale désigne en son sein un référent régional chargé de représenter la région auprès d’organisations externes au CCFD Terre-Solidaire (Cette fonction fait l’objet d’une lettre de mission spécifique).

-Relier : créer des liens avec les territoires et délégations départementales ; participer à l’assemblée générale, proposer des candidats pour les Commissions nationales (assurer un lien avec le national).

 

-2 .  L’EAR Hauts-de-France a accueilli cette année de nouveaux membres :

 

-Floria BAMA (DD02), désormais trésorière régionale ;

-Vincent SALOME (DD62), très engagé dans l’opération « Parcours Solidaires -TAPSA» et par ailleurs nouvel aumônier diocésain.

 

Ils sont venus rejoindre les membres en place depuis l’origine :

Michel BARDOZ (DD02), Michel BIGACHE (DD59L), Elisabeth GUETNY (DD59L) Jean Luc GUEUDET (DD60), Guy JOVENET (DD62), Monique PONCHAUT (DD59C) et Jean WAMBERGUE (DD02).

 

Ces derniers touchent au terme de leurs deux mandats de trois ans et ne se sentent aucunement « propriétaires » de cette mission. Leur remplacement sera donc à l’ordre du jour dans les années qui viennent ; on peut espérer du même coup un rajeunissement relatif et une parité plus affirmée. C’est un engagement où l’on peut aussi « trouver son compte », par les relations qui s’y nouent, les rencontres, la qualité et la pertinence du travail accompli en bonne compagnie. 

 

A quoi s’ajoute une indispensable équipe de salariés, autour de Gaëlle FENELOUX (Responsable de service Hauts-de-France---Ile-de-France) :

Sarah LEGROS, et Gabrielle COURTY- Chargées de développement associatif ;

Adrien MALHAPREZ, Chargé du développement des ressources

Lili Van MARCKE DE LUMMEN, en alternance au CCFD Terre solidaire règional

 

                                              B . Présentation des candidatures / vote et résultats:

 

Elisabeth Guetny rappelle la trame organisationnelle du CCFD-Terre Solidaire et le rôle respectif de l’Assemblée Générale, du Conseil d’Administration, et des assemblées régionales.

Le CCFD-Terre solidaire tient chaque année une Assemblée Générale (comme toute association régie par la Loi de 1901), qui définit la stratégie et vote le budget. L’AG est composée de délégués de la collégialité (les mouvements et services d’Eglise qui portent ensemble la solidarité internationale au sein du CCFD) et des bénévoles issus des assemblées régionales. Il est donc légitime et important d’y prendre notre part. Notre territoire « Hauts de France » a besoin de 4 délégués pour une AG de 2 jours (les 6 et 7 juin 2026)

 

Les témoignages des participants à l’Assemblée générale de janvier 2025 (Anne- Claire, Marie Claude, Martine et Vincent) soulignent les bénéfices de l’expérience - l’élargissement des horizons (la découverte de la diversité et des autres régions), l’intérêt des échanges, la meilleure compréhension du fonctionnement du CCFD ou pleine conscience de son poids et de son expertise - Ils dévoilent aussi le souhait d’une préparation et d’un accompagnement plus étoffés.

                                Candidats pour cette AG 2026 :

Elisa DEPRE (DD59L)            Rabia HAMDANI (DD62)

                    Pascale MIELLET (59L)         Jérôme VAN LANGERMEERSH (59L)

Chacun des candidats (-tes) est invité.e à dire brièvement ce qui le motive et ce qu’il (elle) en attend.

Toutes les candidatures ont été validées par le vote de l’Assemblée régionale.

 

Le Conseil d’administration du CCFD-Terre Solidaire et son bureau sont élus pour mettre en œuvre les orientations votées par l’Assemblée Générale de juin. Ils sont aidés dans leur tâche par des Commissions, composées de délégué.es engagé.es pour 3 ans (2 week-ends en présentiel) :

 

     -La Commission du Partenariat International (CPI) développe une vision cohérente du partenariat et tranche sur les dossiers (partenaires potentiels) qui lui sont proposés. (Deux réunions à Paris par an). Elle se décline en cinq sous-commissions, par grandes zones géographiques.

 

Cessation : Romane THOMAS (DD62)

Mandats en cours :

   Marie André DEHAY (DD59C. Commission Sahel- Centre Afrique- Corne de

   l’Afrique), et Chantal MENU (DD02) ;

Reconduites par le vote de ce jour

Candidature nouvelle : Pascale MIELLET (DD59) , élue ce jour ;

 

     -La  Commission des Axes Thématiques (CAT) se décline logiquement en quatre sous-commissions. Elle tient  six ou sept réunions en visio par an. Membres élu.es pour trois ans, renouvelables une fois. Notre région est désormais  représentée  dans chacune :

Mandats en cours :

Claudine LANOE (DD59C) nous représente  depuis 2024 dans CAT Migrations,

            Chantal MENU  (DD02), dans la CAT Justice économique

Elue lors de cette assemblée régionale :

            Solange MERY (DD60), pour la CAT « Paix et Vivre Ensemble »

Renouvellement de mandat: Denis LEFEVRE (DD02) continue dans la CAT  Souveraineté alimentaire

 

Avec nos remerciements, nous leur adressons nos félicitations et meilleurs souhaits !

 

4.  Plan d’action régional et budget 2026

(Présenté par Jean Luc Gueudet, et Floria Bama)

 

Jean Luc, que nous remercions pour son mandat de trésorier et l’activité déployée six années durant, cède la place à Floria BAMA, élue ce jour (bienvenue et bonne route !)

 

Si les délégations n’ont pas d’existence juridique propre elles peuvent tout de même gérer sérieusement un plan d’action régional, chiffrer les montants nécessaires à ses actions, contribuer aussi au financement. Le budget régional, établi par l’équipe d’animation régionale, est alloué par le national sur projet argumenté. Le budget approuvé lors d’une assemblée régionale est donc transmis au bureau national, puis validé par le Conseil d’Administration national. L’Assemblée Générale approuve le budget global (juin 2026).

 

Le plan d’action (actions prévues en 2026) comporte notamment :

 

  • La journée régionale Formation/action envisagée en juin (très probablement à Arras) sur le thème des Migrations, dont le coût est évalué à 1900 euros
  • La tenue d’une assemblée régionale à l’automne, et autres réunions du réseau, entraine une dépense (frais de rassemblement territoriaux) estimée à 2500 euros 
  • La suite de l’opération « parcours solidaires » (TAPSA2), principal projet. Après l’accueil et le séjour chez nous de partenaires sénégalais en avril 2024, puis « l’ immersion » de nos délégués en Casamance en avril 2025, voici venu le moment de l’immersion des partenaires sénégalais (Lycée de Bignona) au printemps prochain, dans le cadre de la dernière étape du projet (présentation et valorisation, événement régional de clôture…). Nos invités participeront donc au « camp agro-écologique » envisagé. Un concours ou Prix vidéo a aussi été retenu. S’ensuit une dépense de l’ordre de 12000 euros (dont 10000 sur fonds propres), à quoi s’ajouteraient les frais d’une exposition photo itinérante (2000euros).
  • Et enfin des lignes budgétaires sont également prévues pour :
    • les frais d’animation d’une expo-photo itinérante 2000€
    • la production de support d’animation ECSI : 800€
    • des besoins en fournitures et équipements : 600€

 

Le total des dépenses envisagées pour 2026 s’élève donc à : 17 800 euros

 

Les recettes sont constituées pour l’essentiel de contributions « volontaires » des bénévoles aux frais d’organisation des réunions (repas, etc), et de subventions, par nature aléatoires (d’autant plus dans un contexte incertain pour les finances publiques).

Le trésorier régional rappelle en outre la possibilité offerte à chacun de demander un remboursement de frais ou de déclarer un « abandon de frais », comptabilité en recettes (et occasion d’abattement fiscal pour le bénévole).Prière de fournir les justificatifs dématérialisés...et d’utiliser pour cela Cleemy-Lucca !

 

 

                                      5. Des nouvelles du CCFD-Terre solidaire :

                                           Communication du bureau national

                               (Intervention d’Isabelle HECTOR BUTZ, Chargée des relations avec les MSE)

 

                                                                         A. Sur l’agenda…

 

--L’assemblée générale des 6-7 juin 2026

 

Sise au Centre d’accueil des Spiritains à Chevilly-Larue,  elle aura pour thème : « Nouvelles formes d’engagement : laissons-nous bousculer ». Il y aura deux webinaires de préparation : le 3 janvier (présentation globale d’une AG et de son fonctionnement) et le 3 février (présentation spécifique, préparation thématique).

 

--De nouveaux outils au service du réseau :

 

  • Sur La Place, on trouvera une proposition qui rejoint tout droit l’un des ateliers de cette journée, intitulé : « Prendre le temps de la relecture » : s’arrêter pour faire le point et relire à son fond son année…

 

  • Une session de formation de formateurs est prévue à Paris les 29-30 novembre 2025, (comprendre les enjeux/connaître les outils/considérer la posture du formateur…

 

  • Une formation nouvelle « Cultiver la non-violence » est en cours de construction, qui serait déployée sur deux journées.

 

   -- Le WE des représentants des régions et MSE:

Fixé au 31 janvier et 1er février 2026 à Paris (au siège, rue Lantier), il aura pour sujets : « Pélerins d’Espérance dans un monde en perte de repères », et :" le renouvellement du réseau et les outils de relecture".

 

 

                                     B. Les perspectives financières:

 

1. un équilibre budgétaire sous tension:

      -Des charges maîtrisées, des ressources en baisse:

Il n’y a pas de dérapage des dépenses, qui sont conformes aux prévisions, mais on observe une baisse soudaine et prononcée des recettes liée à la chute brutale de l’Aide Publique au Développement et à l’effritement des Libéralités (dons et legs).

      -Un déficit à prévoir (« un atterrissage compliqué »):

Par rapport à ce qui était prévu et voté, les emplois (charges) excèdent les ressources : 1 million d’euros.  Il est toujours possible de puiser dans les « réserves » (les fonds de roulement équivalents à 6 mois de vie de l’association). Il importe en tout cas d’assurer les salaires et de tenir nos engagements auprès des partenaires.Mais le déficit final pourrait atteindre 3Mn d’euros, et il faut aussi éviter d’assécher les réserves.

 

2. La cible budgétaire 2026 : un obstacle de plusieurs millions :

Les estimations de ressources à venir (projections 2026 vs projet 2025) sont revues à la baisse ; quand bien même le montant des dons augmente, le nombre de donateurs diminue. En revanche, les charges prévisibles s’accroissent de plus d’un million d’euros (par simple effet de l’inflation sur les coûts directs et le maintien du niveau salarial).

Les économies envisagées (par réduction de co-financements ou arrêt de certaines actions) dégageraient 3,2 Mn. Ce qui laisserait un manque à gagner de 4.1 millions.

 

Le CCFD-Terre solidaire fait partie des associations et ONG qui ne vont pas si mal parce qu‘il dépend moins que d’autres des fonds publics (français ou étrangers). La situation s’est pourtant précarisée. Nos amis de la DCC (Délégation Catholique pour la Coopération, service d’Eglise membre de la Collégialité) par exemple risquent de voir se réduire les fonds nécessaires pour l’envoi et le séjour de leurs volontaires. Notre projet TAPSA (on envisage en ce moment un TAPSA3), soutenu par l’Agence Française de Développement (AFD) pourrait très bien être menacé.

La tendance à la baisse des subventions et aides paraît devoir durer, avec un risque de « concurrence » entre les ONG non seulement pour accéder aux fonds publics mais aussi dans le recours aux fondations privées ou à la générosité publique.

 

3. Réagir, se mobiliser

Il convient donc de prendre des décisions à court terme (établir des priorités, réaliser des économies significatives), et de soutenir les efforts nécessaires pour développer la notoriété et les dons (dès la campagne de Noël 2025). 

Les bénévoles / militants peuvent en effet se mobiliser sur la recherche de fonds, dans plusieurs directions :

  • la recherche de co-financements et mécénats locaux
  • la participation au développement des « libéralités »
  • le renforcement de l’appel au don dans toutes nos actio
  • le développement d’actions originales de collecte (ex. : vente d’une cuvée spéciale

 vin ou bière)

  • s’investir dans la Campagne de Carême (qui représente encore 30% de la totalité des dons)

Et aussi : avoir recours plus systématiquement à « l’abandon de frais », parfois négligé … Sans oublier de rechercher une sobriété accrue dans nos fonctionnements.

 

La journée s’achève avec le temps spirituel (Jean Maurice Castelain  et Vincent Salomé), qui nous invite à méditer des extraits de l’exhortation apostolique  du Pape Léon, Dilexi Te.  Le temps de se redire que la foi est indissociable de l’amour des pauvres, et la nécessité de « s’engager davantage à résoudre les causes structurelles de la pauvreté »…

…et d’être renvoyés  à nos tâches

 

 

Bon courage à toutes et à tous,

Solidairement,

 

Compte-Rendu: Guy Jovenet (DD62). Relecture : Elisabeth Guetny et Jean Luc Gueudet

Photographies : Pierre Descamps

 

 

 

Article publié par Guy Jovenet - CCFD Terre Solidaire • Publié • 28 visites