Hommage à l'abbé Joseph Mannessier
Témoignage des paroissiens de Saint-Pierre Saint-Paul de Wingles
Voici l'hommage rendu à l'abbé Joseph Mannessier, décédé à Lens le 15 juillet 2017, lors de ses funérailles, par des paroissiens de Saint-Pierre Saint-Paul de Wingles.
" C'est avec beaucoup d'émotion et une immense peine, que ce matin, nous conduisons à sa dernière demeure celui qui fut pour nous un Père, un frère, et un berger qui n'a eu de cesse d'aimer ses brebis.
Notre Abbé Joseph Mannessier nous a quittés, il est décédé au CH Lens, Samedi passé 15 juillet, à l'âge de 77 ans.
La vie de Joseph Mannessier a commencé en début de seconde guerre mondiale, il a vu le jour pour la première fois le 19 mars 1940 à Béthune. Il est né d'une fratrie de deux enfants qu'il partageait avec son frère Benoît dont il était l'aîné et le parrain.
Baptisé et scolarisé à Béthune en institution catholique, au collège St Vaast, Joseph entreprend ensuite ses études de séminariste à Arras et cette vocation il la doit sans doute à l'influence de son oncle jésuite et à sa tante religieuse.
Il sera ordonné prêtre le 29 juin 1965 après son service militaire passé en Algérie.
Cette période de guerre a d'ailleurs marqué Joseph par la dureté des événements de l'époque.
D'abord nommé vicaire à Hénin Beaumont, il poursuit son parcours quelques années plus tard en passant par le secteur de Marles-Auchel de 1974 à 1988 et c'est ensuite à Pernes en Artois qu’il devient curé de cette paroisse durant 14 ans, au bout desquels en 2002 il vient nous rejoindre chez nous, à Annay, pour y organiser tout ce que nous connaissons aujourd'hui.
Il n'y a pas de Foi sans actes, et comme si son travail pastoral ne suffisait pas, Joseph a aussi pris le soin d'accueillir et de soigner sa mère âgée durant cinq années.
Toujours à l'écoute, bienveillant et attentif, il savait aussi consoler et déployer des trésors de diplomatie en faveur de la paix et de l'entente collective.
L’abbé est arrivé chez nous en septembre 2002 de Pernes en Artois, avec une certaine appréhension au vu de ce changement important. Nous étions alors en pleine en période de remaniement des paroisses. Dès son arrivée, il a participé avec le doyen Gérard Favier, l’équipe pastorale de secteur et les équipes locales d’animation à ce grand bouleversement pour notre paroisse.
Par la suite, s’est constituée une équipe d’animation paroissiale formée de 5 laïcs et de l’abbé pour harmoniser et gérer la vie de l’Eglise dans les différents clochers. De mars 2004 à juin 2015, nous nous sommes rencontrés à raison d’une fois par mois environ. De très impersonnelles dans les salles de Wingles pas toujours très chauffées, nos réunions sont devenues de plus en plus conviviales au presbytère d’Auchy ou chez l’abbé.
L’abbé,
Avec vous, nous avons dû en prendre des décisions, pas toujours faciles et pas toujours bien comprises :
- Toutes les funérailles célébrées par des laïcs.
- Une messe tous les samedis soirs à Wingles.
- Les messes du dimanche à 10 heures.
- La mise en place de Parole en fête.
- L’organisation des grandes fêtes : 1ères eucharisties, profession de Foi, Baptêmes, 15 août, veillées de Noël, veillées Pascales…
Ce qui est sûr, c’est que vous aviez à cœur d’être présent et attentif aux différents services et mouvements d’Eglise tel que Regard en Marche, le MCR, la pastorale santé, la catéchèse, les chorales, le Conseil Paroissial des Affaires Economiques…
Mais vous étiez aussi bien implanté dans la vie locale en participant aux repas des associations, aux vœux du maire, à l’association « Mémoire et Racines ».
L’histoire, pour vous, c’était une vraie passion, tout comme la brocante, la photo, le chant et la cuisine.
Nous gardons en mémoire aussi vos qualités d’écoute, d’accueil, de diplomatie et de tolérance. Vous étiez toujours prêt à nous préserver.
Vous avez trouvé votre place parmi nous et au final, vous étiez heureux d’être dans notre paroisse et plus particulièrement à Annay.
Pour terminer, en nous réunissant pour préparer ce mot, plusieurs petites phrases nous sont revenues :
- « C’est un mouvement de balancier, ça s’en va et ça revient ».
- Bien sûr le célèbre : « c’est du direct ! ».
- Et au cours de nos réunions chez vous à Annay, quand le téléphone sonnait le mercredi soir : « Ah, c’est mon petit frère ! »
Merci l’Abbé pour toutes ces années et ce chemin parcourus à vos côtés."