Neuvaine Benoit Labre 2012

Le thème de la semaine détaillé pour chaque jour: "Dieu vit que cela était bon".

Homélie pour l'après-midi de clôture (dimanche 2 septembre), après une présentation par l’Equipe d’animation d’un symbole par journée, du chant « Que tes œuvres sont belles », avec le thème « Dieu vit que cela était bon »

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Quel bonheur si Dieu voit que « cela est bon ! »…Que nous sommes –selon son cœur- ses partenaires, riches de la Tradition chrétienne, de la nouveauté de chaque jour, et tournés vers l’avenir. L’équipe d’animation m’a demandé de reprendre quelques expressions marquantes de la prédication de cette semaine, je vous les propose :Honneur d’abord à St Benoit Labre lui-même, par une citation que rapporte les historiens :


« Loué soit Jésus-Christ !... Pour aimer Dieu, il faut 3 cœurs en un seul : le premier doit être tout feu envers Dieu, le deuxième tout de chair envers le prochain et nous porter à l’aider dans ses besoins…, le 3ème doit être tout de bronze pour soi-même, afin de dompter les inclinaisons de la nature. »

 

Dans un heureux paradoxe, nous avons vécu ici –dans le cadre d’une neuvaine- de l’Abri du pèlerin à l’église, de la salle de restauration au chemin de la Croix et autres chemins environnants, une cure d’Evangile pour l’aller vivre dans le monde.


Tous ces gestes et paroles de Jésus nous appellent sur les routes… routes avec ceux que nous croisons, rencontrons, avec lesquels nous agissons et prions… Routes des hommes, si familières à Benoit Labre, ce routard de la Foi ! Routes des hommes et donc celles de l’Eglise. Routes sur lesquelles « nous servons la fraternité ».

 

Dès dimanche dernier, ensemble avec la belle Equipe du Service missionnaire : « Allez, de toutes les nations, faites des disciples ! ». (Mtt 28/16-19) - Jésus, plein de sa relation d’amour à son Père, se montrait attentif à la réalité présente de ses auditeurs, si divers. Non seulement, publicains, malades, prostituées, soldats, pauvres ou riches, il les fréquentait, mais il les comprenait !


Nous avons gardé ce conseil, parmi d’autres, de St François Xavier, un grand missionnaire du 16ème siècle, à ses amis restés en Indes : « Vous devez révéler les hommes à eux-mêmes…tels sont les livres vivants que vous devez incessamment parcourir. »

 

Lundi, ensemble avec les prêtres, diacres, et religieuses : « Allez donc aux places d’où partent les chemins et invitez à la noce tous ceux que vous trouverez. » (Mtt 22/1-14). Nous sommes des « invités » nous aussi… « Es-tu capable d’entrer dans la fête d’un Autre ? »
Et les prêtres particulièrement ont retenu l’attention à une variété d’invités, les « malgré eux » de nos assemblées, venus par politesse sinon par obligation à la fête du Baptême, du Mariage, ou à la Prière de funérailles…eux aussi, « invités » ! Merci à l’un des prêtres plus jeunes, prêtre « Après le Concile, Vatican 2 », pour son témoignage enthousiaste et documenté.

 

Mardi, ensemble avec les Equipes mariales et du Rosaire, nous avons rencontré Marie, en route vers Elisabeth, sa cousine. - Myriam de Nazareth, tu te déclares « servante du Seigneur » et te voilà, du même mouvement, servante de ta cousine. – (Lc 1/39-56)
Merci aux Equipes du Rosaire, elles nous montrent « Marie de l’Evangile ».

 

Mercredi, ensemble avec les ainés et le Mouvement chrétien des retraités (MCR) : « Si tu donnes un repas, n’invite pas tes frères, tes amis…ceux-là te le rendraient…Invite des pauvres… ». (Lc 14/12-24).
En effet, « la grande souffrance des pauvres, dit Maurice Zundel, c’est que personne n’a besoin de leur amitié ». Un autre affirme : « alors, c’est le bonheur de l’autre qui sera le ferment de mon propre bonheur. »
L’après-midi a été l’occasion d’un riche partage d’expériences : là où la fraternité se vit ! Dieu merci.

 

Jeudi, ensemble avec les Malades, avec la Fraternité catholique des personnes malades ou handicapées (FCPMH), avec les Acteurs de la Pastorale Santé, nous avons contemplé Jésus sur la route de son temps, il y rencontre un notable Jaïre, dont la fille est mourante, et une femme malade… (Mc 5/24-34) - Sur la route : apercevoir, entendre, rencontrer, sauver… Par-delà le tabou d’impureté, de séparation, Jésus s’approche, restaure cette femme en sa féminité, laisse un moment le notable et donne priorité à celle qui n’a plus un sou, il relève. voir les témoignages

 

Vendredi, avec les Animateurs Laïcs en Pastorale (ALP), quel auditoire attentif ! : « Un homme part en voyage…il confie ses biens… à l’un il donne 5 talents, à un autre 3 et à un autre 1 seul… ». (Mtt 25/14-30) - Image de Dieu qui se retire… pour permettre à l’homme de créer sa vie. Dieu, source de responsabilisation.
Jésus parle de « sa venue », de « son retour »… En vue de cela, parmi les talents précieux qu’il nous confie : des visages humains, hommes et femmes, jeunes et enfants… nos relations, celles et ceux qu’il nous donne de rencontrer, et nous confie !
Il me semble que, poétiquement, Antoine de Saint-Exupéry dit un message proche, dans « Le petit Prince » : « Les hommes ont oublié cette vérité, dit le renard, mais tu ne dois pas l’oublier. Tu deviens, pour toujours, responsable de ce que tu as apprivoisé. Tu es responsable de ta rose… - Je suis responsable de ma rose, répéta le petit Prince, afin de se souvenir… ».

 

Samedi Enfin, hier samedi, ensemble avec les Acteurs du Service du Frère et de la Solidarité… sur la route encore : un Samaritain, le bien connu « bon Samaritain ». (Lc 10/25-37) - Sur les routes pas toujours très sures de la vie « un homme tombé aux mains des bandits… », ces bandits sont anonymes forces du mal, forte évocation de nos vies : quand nous descendons au plus bas… quand c’est « la chute » (maladie, échecs, séparations, plans sociaux, surendettements, etc…) …alors nous subissons les coups d’un autre, ou de l’adversité de la vie.
Cette route des hommes où, tels le Samaritain, nous servons la fraternité est, elle aussi, lieu de la fidélité à Dieu !
Jésus, lui-même, est le vrai Samaritain, remué aux entrailles pour les humains, il panse leurs plaies et les conduit à l’auberge de Dieu.
Enfin, je ne peux oublier ce moment marquant, samedi, de l’encouragement aux jeunes au départ de leur marche.Chers amis de St Benoit, grand merci pour cette route de la neuvaine ensemble.


Maintenant, allons chacune et chacun sur nos propres routes des hommes y servir l’Evangile et la fraternité. Et, cette année, dans le dynamisme de « Diaconia 2013 – Servons la Fraternité », nous célébrerons plus particulièrement Dieu, dont l’Esprit travaille sans cesse l’histoire des hommes. – Bonnes routes à tous -
Maurice Vieillard.
 

Article publié par Emile Hennart - Maison d'Evangile • Publié • 5679 visites