L'église de Sainte Catherine lez Arras
L'église de Sainte Catherine porte le vocable "Notre Dame de Toute Joie"
Détruite au cours de la 2ème Guerre mondiale, l’église de Sainte-Catherine fut entièrement reconstruite au même emplacement. Les dommages de Guerre et, souvenons-nous, l’aide précieuse de l’abbé Jean Blaire, auparavant vicaire à
D’un style différent de toutes celles qui l’avaient précédées, elle fut inaugurée solennement, le 7 septembre 1958, par Monseigneur Perrin, évêque d’Arras, en présence de M. Jules Gosse, maire, des conseillers municipaux, de l’abbé Blaire, des fidèles et de paroissiens extérieurs. Etaient également présents, les représentants des Entreprises qui avaient participé aux travaux : Dejean et Ponton, de l’Entreprise Générale ;
Les travaux achevés et l’église inaugurée, tout n’était pas terminé : il restait encore à la « meubler », à lui donner des vitraux, à la décorer, et ces aménagements n’allaient se réaliser que progressivement en fonction des possibilités financières.
L’intérieur, par la pureté de ses formes, le gris de ses murs nus et la lumière diaphane de ses vitraux, était celui d’une église qui avait, dès l’origine, opté pour l’humilité et le dépouillement. Ce choix, propice au recueillement et à la méditation, on le retrouvait dans l’extrême sobriété de la décoration, voulue par l’Abbé Blaire qui se refusait à abriter dans son église des représentations qui font habituellement partie d’une tradition religieuse respectable mais peut-être, parfois, vide de toute spiritualité.
C’est pourquoi le fidèle n’y trouvait, en pénétrant à l’intérieur, aucune statuette colorée. L’abbé, préférant mettre un certain temps pour achever de la décorer, était résolu à n’y placer que des objets du culte d’une réelle valeur.
Seule, dressée au-dessus du maître d’autel, une croix, nue, stylisée, accueillait le visiteur : le Christ qui lui fut ajouté répondait à son désir de concilier l’art et la religion.
D’une inspiration identique, outre la croix processionnelle, deux statues se trouvent à l’intérieur de l’église. Près de l’entrée, se trouve un bénitier constitué à partir d'une meule provenant d’un ancien moulin à grain. On est accueilli par une statue de sainte-Catherine, en vieux chêne polychrome, malheureusement mutilée par les années, retrouvée dans le grenier d’une Institution religieuse d’Arras. Une autre statue, également en bois de chêne, a trouvé asile dans la chapelle, annexe à l’église.
C’est dans le respect de sa logique personnelle, que nous devons à l’Abbé Blaire les superbes vitraux des Maîtres verriers, Messieurs Blanchet et Lesage, ainsi que la fourniture et l’installation des orgues : deux réalisations qu’il finança en partie, de ses deniers et avec le profit de diverses manifestations (kermesses) avant que la générosité des fidèles en permette l’achèvement.
Musicologue averti, il avait créé le prix Lartisien, qui récompensait, d’un diplôme recherché, le talent de jeunes organistes. Poète à ses heures, il était chapelain des Rosati où son humour, parfois teinté d’ironie malicieuse, était plus souvent appréciée que redoutée. (Rosati est un anagreamme de Artois)
De 1971 à 1976, il avait suppléé l’Abbé Wacrenier contrait, pour raisons de santé, de quitter
Il y repose, avec deux autres prêtres ayant habités
Une chapelle de semaine accueille les paroissiens
Successeur de l’Abbé Jean Blaire en 1979, l’Abbé Pierre Huyghe a donné une nouvelle orientation à l’aménagement de l’intérieur de l’église. Il a fait poser les panneaux de bois de la tribune et la colonne de bois qui masque l’escalier en colimaçon qui y conduit. Il a voulu une église plus lumineuse en s’inspirant des couleurs sorties des immenses vitraux exposés plein sud.
En 1994, il sollicite Madame Nicole Hémard, artiste sculpteur, pour la création d’un chemin de la résurrection, qui s’inspire des textes bibliques mais trouve l’originalité dans sa conception : ainsi, par petites touches conçues comme un jeu de piste, nous sommes invités à rechercher le détail qui se cache dans la fresque murale reprenant les événement de
Réssurection : le Tombeau videL’artiste qui a signé son œuvre a fait don à la communauté chrétienne d’un Annonce faite à Marie moulage intitulé « l’annonce faite à Marie » situé sur le mur du fond, à droite de l’autel tandis que sur la gauche apparaît le tombeau vide, signe de
Ces travaux ont été financés par un don de Madame Morbier.
L’acoustique posait problème avec une réverbération des sons due à l’imposant volume intérieur du bâtiment ; une solution a été trouvée en 2003 sur l’initiative de l’abbé Christian Florczyk, prêtre de la paroisse Ste Thérèse, par l’installation d’une nouvelle sonorisation qui permet une écoute satisfaisante à tout endroit de l’église.