Animer les rencontres lire Marc 02
La section 3,7 à 6,6 Zoom sur 4, 1-9 : Le semeur
Fiche de lecture-Section 2, "Pour aller plus loin"
Dieu comme un semeur
Dieu comme un semeur
Du grain, qu’est-ce qu’il en tombe !
Cette fiche constitue un complément à la lecture de l’Evangile de Marc proposé dans « Pour animer les rencontres de lecture de l’Evangile de Marc » (fiche d’animation 00). Elle est à lire de préférence quand vous aurez lu en “Maison d’évangile” les chapitres 3,7 à 6,6, puis étudié plus en détails 4,1-9. Il existe bien des commentaires plus développés que celui-ci ; il existe aussi bien des manières différentes de lire l’Ecriture, d’en chercher le sens et d’en tirer nourriture pour aujourd’hui. On connait mieux les commentaires sur les v. 13-20 du chapitre 4 que sur le début de ce chapitre. Le souhait de la démarche proposée est de se rendre attentifs à ce qui est écrit et non ce que l’on croit voir entre les lignes ou à ce que notre mémoire réveille spontanément comme interprétations. Cette lecture est une invitation à un autre regard. Cette lecture en maison d’Evangile est comme une semence appelée à grandir et se développer.
Zoom sur 4,1 à 9
Un semeur qui sème tous terrains
Il n’est pas difficile de repérer les mots employés plusieurs fois : ces mots-là ont plus d’importance que ceux employés une seule fois ; ce sont les expressions “du grain est tombé” et “semeur/semé”. Cette partie du récit ne porte pas sur le terrain plus ou moins réceptif mais sur le grain qui tombe, qui tombe, et sur le semeur qui ne calcule pas la quantité de sa semence à la qualité de réceptivité. Le semeur fait tomber le grain en abondance, et à la fin, le grain en se développant aura produit en abondance. La première image donnée dans cette parabole est celle d’un semeur (Dieu) qui ne calcule pas à l’économie pour donner le grain (la Parole) à tous. Est-ce que cette manière de parler de Dieu nous inspire ?
Jésus plus ou moins bien reçu
“Celui qui a des oreilles pour entendre qu’il entende”, ce n’est pas une condamnation, mais une invitation à ouvrir les oreilles, à se mettre à l’écoute de Dieu comme cela est déjà demandé par les prophètes de l’Ancien Testament : “Ecoute, Israël…”
Les premières communautés chrétiennes plus ou moins bien acceptées
Sur les chemins du monde...
Pour aller plus loin : le contexte de l’annonce, hier et aujourd’hui.
La Parole… et les actes.
Nous connaissons l’expression “parole en l’air”. Il nous arrive aussi d’opposer paroles et actes. Il n’en va pas de même lorsque la Bible parle de Dieu : Parole et acte, c’est tout un. Ainsi en est-il pour le récit de Création en Genèse ch 1 : “Dieu dit… et cela fut !”. C’est une manière de ne pas séparer parole et acte. Lorsque Jésus invite les foules à “faire ce qu’ils disent, mais pas ce qu’ils font”, c’est bien parce qu’il reproche aux responsables de l’enseignement de la Loi d’avoir séparé la Parole et les actes. Lorsqu’aujourd’hui nous parlons de “témoignage de croyant”, nous savons bien qu’il ne s’agit pas seulement des paroles des chrétiens mais aussi des actes qu’ils posent. On remarquera enfin que le semeur ne sème pas seulement dans son lopin de terre bien préparé et fertilisé. Il sème partout, même en dehors de l’enclos… Participer aux semailles à la suite du Christ, c’est semer aussi en dehors de “nos communautés” : au cœur du monde, sur les chemins des hommes et les grand-routes. "Il faut sortir de nos murs pour porter la Bonne Nouvelle en dehors de nos cercles de familiers", disait le cardinal Humes pour la fête du saint curé d’Ars.
Parler en paraboles…
Chacun de nous a pu faire l’expérience qu’un long discours, même en langage clair, ne suffit pas pour rendre compte de la réalité et la faire comprendre. Quelquefois une petite histoire vaut mieux qu’une longue explication. Les paraboles sont un langage en images, un mode d’expression qui “donne à penser”. Aujourd’hui, en maison d’Evangile, ne faisons-nous pas partie du cercle autour de Jésus, du cercle de ceux qui cherchent et osent poser des questions?
La suite de la section
Au cours des six rencontres proposées, il n’est pas possible de tout lire avec la même intensité. Certains souhaiteront relire chez eux l’ensemble de la section. A la suite des paraboles, viennent quatre récits au cours desquels Jésus redonne confiance et vie. Ce sont d’abord les disciples, ensuite le possédé, puis Jaïre et sa fille, et la femme guérie. Chacun des récits est à lire comme une rencontre avec Jésus. Regardons ces personnes ou groupes que Jésus rencontre, qui elles sont, ce qu’elles deviennent, quelles transformations, entre le début et la fin du récit.
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La barque ballotée. Marc est astucieux, et à partir du fait ordinaire que constitue le coup de vent sur le lac, il en fait une méditation sur la vie de la communauté des chrétiens de son temps. Il y a là deux niveaux de lecture : les faits, leur interprétation. La barque c’est une manière habituelle de représenter l’Eglise. Après la résurrection, Jésus semble absent, surtout au cours des tempêtes essuyées par les premiers chrétiens, surtout quand on va sur l’autre bord, en territoire païen. On retiendra une question sans réponse :“qui donc est-il ?”
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Le possédé. Il habite en territoire païen (observez les détails qui le rangent “de l’autre côté”, du côté de l'impur), Jésus va à sa rencontre… à la fin du récit, le possédé reçoit une mission, lui, l’exclu de la vie sociale ! Quelle mission ?
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Jaïre et la femme malade : socialement, tout les oppose, l’un est connu, l’autre est anonyme. Tous deux sont amenés à poser un acte de confiance désespérée, qui devient acte de foi. Dans le premier récit, comme le second, les verbes "toucher", "être touché" viennent mettre en valeur une relation, non pas magique, mais voulue. Cette relation à Jésus donne vie, à l’une comme à l’autre. “A quoi bon?" avait dit l’entourage. Que répondriez-vous ?
Voir dans la FAQ: pourquoi dire "en territoire païen? Le pur et l'impur, Le Royaume de Dieu.
Le semeur est sorti pour semer.
Il a pris le chemin de nos cœurs
Rien n’arrêtera son geste.
La moisson de l’amour nous attend
Chaque jour
Dieu sème en nous une parole d’humanité
Le Fils de l’Homme vient nous envoyer
Paroles et musique Hubert Bourel . CD : A l’Horeb… Debout le Seigneur va passer.
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