1958-1978-2008

Anniversaires pour l’Eglise catholique

  1958-2008 : Cinquante années qui auront marqué le visage de l’Eglise dans son souci d’entrer en dialogue avec le monde, d’être témoins d’Evangile  pour le monde.

Un pape de transition disait-on Jean XXIII  
Un pape de transition disait-on
Un pape de transition disait-on
1958 : Jean XXIII.

A la mort de Pie XII, le cardinal Roncalli est élu pape, à l’étonnement général. Il prend le nom de Jean XXIII. Chacun s’accorde à considérer qu’à 77 ans, il ne sera qu’un pape de transition, qui gérera les affaires courantes de l’Eglise.

Or voici qu’il annonce la convocation d’un concile œcuménique. Beaucoup de théologiens, depuis un siècle, estimaient désormais inutile tout concile, puisqu’en 1870 tout pouvoir avait été remis au seul évêque de Rome, faisant fi de l’expression « primus inter pares », c’est-à-dire premier entre les égaux. On ne signalait pas trop que le concile Vatican I n’avait pas rempli son programme, en particulier sur la place des évêques, écourté qu’il fut par la guerre de 1870 entre Concile oecuménique Vatican II 1962-1965  
Concile oecuménique
Concile oecuménique
la France et l’Allemagne. Sans protection par les Etats, en particulier par la France, le Pape se considérait comme prisonnier enfermé dans les restes des Etats pontificaux, ce qui a exacerbé les relations entre « Le pape » et le reste du monde, ainsi que la conception d’une Eglise assiégée par toutes les forces du mal. En France le courant de pensée catholique appelé ultramonanisme fut porteur de cette pensée, qui a laissé des séquelles jusqu’à aujourd’hui.

L’expression qui a fait florès pour désigner l’attente de Jean XXIII fut « l’aggiornamento ». Par aggiornamento, le nouveau pape soulignait la nécessité d’une mise à jour de l’Eglise, en vue de sa mission première qui est l’annonce de l’Evangile à toutes les nations. Le constat d’une Eglise trop introvertie sollicitaitnait Jean XXIII à mettre l’Eglise catholique  en mesure  d’annoncer comme il faut l’Evangile aux hommes de ce temps. Il fallut quatre années de préparation avant que ne s’ouvre la, première session le 11 octobre 1962. Mener à son terme l'oeuvre de son prédecesseur Paul VI  
Mener à son terme l'oeuvre de son prédecesseur
Mener à son terme l'oeuvre de son prédecesseur
Jean XXIII mourra en 1963 avant l’achèvement du concile.

 

1963-1978 Pail VI.

L’œuvre ommencée par le bon pape Jean fut reprise et terminée par Paul VI.

Ce serait mal connaitre Paul VI que de retenir de lui la disposition de l’autel dans les églises et le missel qui porte son nom ou l'encyclique Humanae Vitae (juillet 1968). Il a participé à désenclaver l’Eglise de ses carcans. Ses discours, en particulier à l’ONU, en 1965, en faveur de la paix font de lui un pape qui a voulu entrer développer le dialogue avec le monde, ce dont témoigne l'encyclique Populorum Progressio.Il fut le premier pape à voyager dans les cinq continents. 

Jean-Paul I Jean-Paul I   

1978, l’année des trois papes

 

Lorsque Paul VI meurt le 6 août 1978,lui succède, au cœur de l’été, le 26 août, le cardinal Albino Luciani. Il prend le nom de Jean-Paul 1er, manifestant ainsi sa volonté de situer l’Eglise dans la continuité de ses prédécesseurs, Jean XXIII et Paul VI. Il meurt après 33 jours de pontificat.

 

 

Jean-Paul II Jean-Paul II  Le 16 octobre 1978 Jean-Paul II: le cardinal polonais Carol Wojtyla est élu pape et prend le nom de Jean-Paul II.

Il règnera vingt-sept ans sur les destinées de l’Eglise. Il vient d’un pays fortement ancré dans la fidélité à Rome. En même temps, son origine slave en fait un familier des traditions spirituelles et théologiques de l’Orient chrétien. Cela confirme son aptitude et ses dons à assumer une responsabilité universelle. Dans ses discours, on verra toujours revenir l’affirmation que la lutte pour la justice sociale et le combat pour la dignité humaine sont partie intégrante de l’œuvre d’évangélisation : l’homme est la première route que l’Eglise doit suivre dans l’accomplissement de sa mission. Jean-Paul II Jean-Paul II  

 

Jean-Paul II fut le pape qui a le plus voyagé à travers le mode. Ses charismes de communicateur ont pu entrainer  une adhésion affective à ce qu’il était, au détriment de ‘l’intelligence de la foi’, c’est-à-dire l’effort de compréhension en vue de rendre compte de sa foi à un monde qui s’en éloignait. 

 

Certains lui ont reproché -à tort-, de vouloir atténuer l’aggiornamento du concile. A sa mort, il restait encore beaucoup à faire pour que le concile soit effectivement “reçu”. A partir de 1970, Mgr Lefebvre entrainait les chrétiens les plus radicaux dans l'opposition à Rome, jusqu'à la rupture consommée le 30 juin 1988.

 

Lors des funérailles de Jean-Paul II, la présence massive des populations et des chefs d’Etat  témoigne de l’impact de l’homme qu’il fut et de l’Eglise qu’il a servie.

 

Benoit XVI Benoit XVI   Le 19 avril 2005 lui succède le cardinal Joseph Ratzinger sous le nom de Benoît XVI.  Théologien à Tübingen, faculté de théologie dirigée par Hans Küng, il participe au concile Vatican II. Il devient préfet de la congrégation pour la doctrine de la foi (ex Saint-Office).

Les évènements de mai 68 le rendent très susceptible devant ce qui est annoncé comme innovation. Il veillera tout au long de sa présence auprès de Jean-Paul II à ce que la rigueur doctrinale soit honorée.

Son souci majeur reste l’unité des chrétiens. C’est en ce sens qu’il crée des ouvertures en direction de l’aile conservatrice de l’Eglise, en direction de la Fraternité Sacerdotale Saint Pie X. En juin 2008 c’est une fin de non recevoir qui lui est adressée par Mgr Fellay. Lors des JMJ à Sydney, en insistant sur  l’avenir de la planète et la nécessaire spiritualité à vivre et à proposer au monde actuel, Benoit XVI manifeste un souci d’ouverture à la société contemporaine.

Lire l'évangile de Marc Semeur - Marc  
Lire l'évangile de Marc
Lire l'évangile de Marc
 3 août 2008:
Faut-il voir un désir de relancer l’esprit missionnaire dans l’homélie du cardinal Hummes, préfet de la congrégation pour le clergé, à l'occsion de la fête du saint curé d’Ars ? Il  invitait les prêtres à élargir leurs horizons missionnaires : « Le semeur est sorti semer… dit Jésus. Il ne se limite pas à jeter la semence par la fenêtre, mais il sort de la maison. L’Eglise sait qu’elle ne peut rester inerte à accueillir et évangéliser ceux qui la cherchent, dans ses églises et ses communautés… Il faut se lever et aller là où résident les personnes et les familles, où elles vivent et travaillent. Allez vers tous : vers les entreprises, les organisations, les institutions et les divers milieux de la société humaine.» A ceux qui invoquent l’image du curé d’Ars il leur est donné un signe, celui d’aller hors des sentiers battus.