le Dimanche 26 avr 2020


26 avril 2020  -  3e Dimanche de Pâques.

« Il se fit reconnaître par eux à la fraction du pain »
                                                                         (Lc 24, 13-35)
                                                                                            
 

De dimanche en dimanche nous célébrons la Pâque du Seigneur, et tout au long de notre vie nous parcourons la route d'Emmaüs, celle qui va de la désespérance ou du découragement à l'affirmation pleine de joie : Christ est ressuscité! Aujourd'hui encore il chemine avec nous! C'est lui qui nous rejoint. C'est lui qui vient au secours de notre peu de foi. Aujourd'hui il se fait proche de chacun de nous.

 

Introduction générale aux lectures.

Après le « dimanche de Thomas », voici le « dimanche d’Emmaüs ».

Ces premiers disciples ayant rencontré le Ressuscité sont nos maîtres sur le chemin de la foi. Mettons-nous à leur école. A l’école de Pierre (1ère lecture), nous retrouverons l’audace de l’Esprit de nos baptêmes pour annoncer aux hommes que le Christ est vivant, et que c’est lui qui nous sauve (2ème lecture). A l’école des disciples d’Emmaüs (évangile), nous nous laisserons rejoindre par celui qui nous a appelés, nous le reconnaîtrons dans sa parole proclamée et son pain partagé. A l’école des priants de la Bible (psaume), nous louerons le Seigneur, qui fait notre bonheur.

 

Première lecture (Ac 2, 14.22b-33)

Le jour de la Pentecôte, Pierre, debout avec les onze autres Apôtres, éleva la voix et leur fit cette déclaration : « Vous, Juifs, et vous tous qui résidez à Jérusalem, sachez bien ceci, prêtez l’oreille à mes paroles. Il s’agit de Jésus le Nazaréen, homme que Dieu a accrédité auprès de vous en accomplissant par lui des miracles, des prodiges et des signes au milieu de vous, comme vous le savez vous-mêmes. Cet homme, livré selon le dessein bien arrêté et la prescience de Dieu, vous l’avez supprimé en le clouant sur le bois par la main des impies. Mais Dieu l’a ressuscité en le délivrant des douleurs de la mort, car il n’était pas possible qu’elle le retienne en son pouvoir. En effet, c’est de lui que parle David dans le psaume : Je voyais le Seigneur devant moi sans relâche : il est à ma droite, je suis inébranlable. C’est pourquoi mon cœur est en fête, et ma langue exulte de joie ; ma chair elle-même reposera dans l’espérance : tu ne peux m’abandonner au séjour des morts ni laisser ton fidèle voir la corruption. Tu m’as appris des chemins de vie, tu me rempliras d’allégresse par ta présence. Frères, il est permis de vous dire avec assurance, au sujet du patriarche David, qu’il est mort, qu’il a été enseveli, et que son tombeau est encore aujourd’hui chez nous. Comme il était prophète, il savait que Dieu lui avait juré de faire asseoir sur son trône un homme issu de lui. Il a vu d’avance la résurrection du Christ, dont il a parlé ainsi : Il n’a pas été abandonné à la mort, et sa chair n’a pas vu la corruption. Ce Jésus, Dieu l’a ressuscité ; nous tous, nous en sommes témoins. Élevé par la droite de Dieu, il a reçu du Père l’Esprit Saint qui était promis, et il l'a répandu sur nous, ainsi que vous le voyez et l’entendez. – Parole du Seigneur. 

 

Psaume (Ps 15 (16), 1-2a.5, 7-8, 9-10, 11)

Garde-moi, mon Dieu : j’ai fait de toi mon refuge. J’ai dit au Seigneur : « Tu es mon Dieu ! Seigneur, mon partage et ma coupe : de toi dépend mon sort. » Je bénis le Seigneur qui me conseille : même la nuit mon cœur m’avertit. Je garde le Seigneur devant moi sans relâche ; il est à ma droite : je suis inébranlable. Mon cœur exulte, mon âme est en fête, ma chair elle-même repose en confiance : tu ne peux m’abandonner à la mort ni laisser ton ami voir la corruption. Tu m’apprends le chemin de la vie : devant ta face, débordement de joie ! À ta droite, éternité de délices ! 

 

Deuxième lecture (1 P 1, 17-21)

Bien-aimés, si vous invoquez comme Père celui qui juge impartialement chacun selon son œuvre, vivez donc dans la crainte de Dieu, pendant le temps où vous résidez ici-bas en étrangers. Vous le savez : ce n’est pas par des biens corruptibles, l’argent ou l’or, que vous avez été rachetés de la conduite superficielle héritée de vos pères ; mais c’est par un sang précieux, celui d’un agneau sans défaut et sans tache, le Christ. Dès avant la fondation du monde, Dieu l’avait désigné d’avance et il l’a manifesté à la fin des temps à cause de vous. C’est bien par lui que vous croyez en Dieu, qui l’a ressuscité d’entre les morts et qui lui a donné la gloire ; ainsi vous mettez votre foi et votre espérance en Dieu. – Parole du Seigneur. 

 

Méditation…

Reste avec nous, Seigneur, sur la route, quand s'approche la nuit et que le mal nous guette pour nous tendre ses pièges. Que ta présence nous éclaire, Seigneur!

 

Avance avec nous, Seigneur, sur la route quand disparaît le jour et que notre courage, comme après une longue course, s'essouffle devant les efforts toujours à reprendre. Tiens-nous debout avec le pain de ta présence!

 

Montre-nous la route, Seigneur, quand notre coeur est aveugle et que nous passons à côté des signes que tu poses dans chacun de nos jours! Viens avec nous, Seigneur, et que ta présence soit brûlante en notre vie!

 

 

Que notre prière se fasse universelle :

Avec les disciples sur le chemin d’Emmaüs, nous confions au Christ Ressuscité tout ce qui se passe dans notre monde, ce qui est heureux comme ce qui est malheureux :

R/Seigneur, écoute-nous, Seigneur, exauce nous.

 

Reçois nos prières et bénis Seigneur ton humanité qui t'espère par ton Fils Ressuscité qui vient sans cesse nous rejoindre Amen


 

 

Que le Christ vous accompagne à chaque instant sur notre route. Qu’il soit encore avec nous lorsque le soir approche et que le jour baisse.

 Que le Seigneur vous bénisse : le Père le F et le St. E Amen.

 

 

Évangile (Lc 24, 13-35)

Le même jour (c’est-à-dire le premier jour de la semaine), deux disciples faisaient route vers un village appelé Emmaüs, à deux heures de marche de Jérusalem, et ils parlaient entre eux de tout ce qui s’était passé. Or, tandis qu’ils s’entretenaient et s’interrogeaient, Jésus lui-même s’approcha, et il marchait avec eux. Mais leurs yeux étaient empêchés de le reconnaître. Jésus leur dit : « De quoi discutez-vous en marchant ? » Alors, ils s’arrêtèrent, tout tristes. L’un des deux, nommé Cléophas, lui répondit : « Tu es bien le seul étranger résidant à Jérusalem qui ignore les événements de ces jours-ci. » Il leur dit : « Quels événements ? » Ils lui répondirent : « Ce qui est arrivé à Jésus de Nazareth, cet homme qui était un prophète puissant par ses actes et ses paroles devant Dieu et devant tout le peuple : comment les grands prêtres et nos chefs l’ont livré, ils l’ont fait condamner à mort et ils l’ont crucifié. Nous, nous espérions que c’était lui qui allait délivrer Israël. Mais avec tout cela, voici déjà le troisième jour qui passe depuis que c’est arrivé. À vrai dire, des femmes de notre groupe nous ont remplis de stupeur. Quand, dès l’aurore, elles sont allées au tombeau, elles n’ont pas trouvé son corps ; elles sont venues nous dire qu’elles avaient même eu une vision : des anges, qui disaient qu’il est vivant. Quelques-uns de nos compagnons sont allés au tombeau, et ils ont trouvé les choses comme les femmes l’avaient dit ; mais lui, ils ne l’ont pas vu. » Il leur dit alors : « Esprits sans intelligence ! Comme votre cœur est lent à croire tout ce que les prophètes ont dit ! Ne fallait-il pas que le Christ souffrît cela pour entrer dans sa gloire ? » Et, partant de Moïse et de tous les Prophètes, il leur interpréta, dans toute l’Écriture, ce qui le concernait. Quand ils approchèrent du village où ils se rendaient, Jésus fit semblant d’aller plus loin. Mais ils s’efforcèrent de le retenir : « Reste avec nous, car le soir approche et déjà le jour baisse. » Il entra donc pour rester avec eux. Quand il fut à table avec eux, ayant pris le pain, il prononça la bénédiction et, l’ayant rompu, il le leur donna. Alors leurs yeux s’ouvrirent, et ils le reconnurent, mais il disparut à leurs regards. Ils se dirent l’un à l’autre : « Notre cœur n’était-il pas brûlant en nous, tandis qu’il nous parlait sur la route et nous ouvrait les Écritures ? » À l’instant même, ils se levèrent et retournèrent à Jérusalem. Ils y trouvèrent réunis les onze Apôtres et leurs compagnons, qui leur dirent : « Le Seigneur est réellement ressuscité : il est apparu à Simon-Pierre. » À leur tour, ils racontaient ce qui s’était passé sur la route, et comment le Seigneur s’était fait reconnaître par eux à la fraction du pain.

 

Prière d’Evangile :

Combien sont-ils à marcher la tête basse et le cœur vide ?

Ne suis-je pas de ceux-là, quand je ne comprends plus ma vie,

quand tout semble s’échapper de mes mains ?

Mais je sais que je peux, à tout moment,

tendre l’oreille, entendre ton pas à mes côtés et ta voix qui me rassure :

« Je suis là pour toi. retourne vers tes frères, rien n’est perdu… »

Alors, au pain rompu, mes yeux s’ouvrent

Et je sais que tu n’as jamais désespéré de moi.

Je sais que tu es là, Seigneur, relevant nos yeux et illuminant nos cœurs.

 

 

Que le Christ vous accompagne à chaque instant sur notre route. Qu’il soit encore avec nous lorsque le soir approche et que le jour baisse.

 Que le Seigneur vous bénisse : le Père le F et le St. E Amen.