le Dimanche 24 mai 2020


Christ est mort! Christ est ressuscité! Christ est monté aux cieux! Et nous voilà seuls!

Seuls avec la promesse de son retour... Seuls avec la promesse de son Esprit... Seuls face à nous-mêmes, face à notre vie, face à notre foi!

Entre Ascension et pentecôte, c'est l'attente vécue par la première communauté que la liturgie nous invite à faire nôtre. Ensemble célébrons Celui qui, par sa mort et sa résurrection, donne sens à nos vies et nous ouvre un avenir.

 

1ère lecture : Act. 1,12-14 : Les Apôtres en prière après l’Ascension

Saint Luc nous montre les Apôtres, au lendemain de l’Ascension, réunis avec Marie, Mère de Jésus, dans la salle du Cénacle, attendre dans la prière la venue de l’Esprit Saint, qui leur a été promis.

 

Première lecture (Ac 1, 12-14)

Les Apôtres, après avoir vu Jésus s’en aller vers le ciel, retournèrent à Jérusalem depuis le lieu-dit « mont des Oliviers » qui en est proche, – la distance de marche ne dépasse pas ce qui est permis le jour du sabbat. À leur arrivée, ils montèrent dans la chambre haute où ils se tenaient habituellement ; c’était Pierre, Jean, Jacques et André, Philippe et Thomas, Barthélemy et Matthieu, Jacques fils d’Alphée, Simon le Zélote, et Jude fils de Jacques. Tous, d’un même cœur, étaient assidus à la prière, avec des femmes, avec Marie la mère de Jésus, et avec ses frères. – Parole du Seigneur. 

 

Psaume (Ps  26 (27), 1, 4, 7-8)

Le Seigneur est ma lumière et mon salut ; de qui aurais-je crainte ? Le Seigneur est le rempart de ma vie ; devant qui tremblerais-je ? J’ai demandé une chose au Seigneur, la seule que je cherche : habiter la maison du Seigneur tous les jours de ma vie, pour admirer le Seigneur dans sa beauté et m’attacher à son temple. Écoute, Seigneur, je t’appelle ! Pitié ! Réponds-moi ! Mon cœur m’a redit ta parole : « Cherchez ma face. » 

 

2ème lecture : 1 P 4,13-16 : Joie de communier aux souffrances du Christ

S’adressant à des chrétiens, persécutés pour leur foi, Saint Pierre leur rappelle la béatitude évangélique : « Heureux ceux qui souffrent pour la justice à cause du Christ ! », et il les engage à supporter courageusement leurs épreuves

 

Deuxième lecture (1 P 4, 13-16)

Bien-aimés, dans la mesure où vous communiez aux souffrances du Christ, réjouissez-vous, afin d’être dans la joie et l’allégresse quand sa gloire se révélera. Si l’on vous insulte pour le nom du Christ, heureux êtes-vous, parce que l’Esprit de gloire, l’Esprit de Dieu, repose sur vous. Que personne d’entre vous, en effet, n’ait à souffrir comme meurtrier, voleur, malfaiteur, ou comme agitateur. Mais si c’est comme chrétien, qu’il n’ait pas de honte, et qu’il rende gloire à Dieu pour ce nom-là. – Parole du Seigneur. 

 

Evangile: Jn. 17,1-11a : La prière sacerdotale du Christ

L’évangile d’aujourd’hui nous fait entendre le Christ, priant à haute voix devant ses disciples avant d’entrer dans sa Passion, pour demander à son Père de le glorifier, lui, son Fils, et de garder ses Apôtres dans une fidélité totale.

 

Évangile (Jn 17, 1b-11a)

En ce temps-là, Jésus leva les yeux au ciel et dit : « Père, l’heure est venue. Glorifie ton Fils afin que le Fils te glorifie. Ainsi, comme tu lui as donné pouvoir sur tout être de chair, il donnera la vie éternelle à tous ceux que tu lui as donnés. Or, la vie éternelle, c’est qu’ils te connaissent, toi le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus Christ. Moi, je t’ai glorifié sur la terre en accomplissant l’œuvre que tu m’avais donnée à faire. Et maintenant, glorifie-moi auprès de toi, Père, de la gloire que j’avais auprès de toi avant que le monde existe. J’ai manifesté ton nom aux hommes que tu as pris dans le monde pour me les donner. Ils étaient à toi, tu me les as donnés, et ils ont gardé ta parole. Maintenant, ils ont reconnu que tout ce que tu m’as donné vient de toi, car je leur ai donné les paroles que tu m’avais données : ils les ont reçues, ils ont vraiment reconnu que je suis sorti de toi, et ils ont cru que tu m’as envoyé. Moi, je prie pour eux ; ce n’est pas pour le monde que je prie, mais pour ceux que tu m’as donnés, car ils sont à toi. Tout ce qui est à moi est à toi, et ce qui est à toi est à moi ; et je suis glorifié en eux. Désormais, je ne suis plus dans le monde ; eux, ils sont dans le monde, et moi, je viens vers toi. » – Acclamons la Parole de Dieu. 

 

Les textes de ce jour nous préparent aujourd'hui à recevoir l'Esprit Saint.

Les Actes des Apôtres nous montrent les amis de jésus qui se sont regroupés après la mort et la résurrection de leur Maître. Ils sont tous là, d'un seul coeur les Onze, Marie, ses proches, et ceux de la famille qui semblent avoir mieux compris qui était leur «frère». Ils sont là, au Cénacle, le lieu où jésus avait fait ses dernières confidences, où il avait librement offert sa vie, pour nous et pour la multitude des humains. Ils repassaient en mémoire les événements, les confrontaient aux annonces des Prophètes, «ils participaient fidèlement à la prière». Prendre du recul devant Dieu, c'est bien ce qui nous est proposé dans toute retraite spirituelle.

La présence physique de jésus leur manquait : il était monté au ciel. Il leur fallait vivre sans ce visage bien‑aimé. Et l'Esprit Saint n'était pas encore venu sur eux. Ce qui s'imposait à eux, c'était seulement d'ouvrir leur coeur. Et Marie leur montrait ce qu'apporte une confiance invincible.

On a pu comprendre, par la 1ère lettre de Pierre, lue aujourd'hui, que l'apôtre nous demandait de nous réjouir de toutes nos souffrances. Mais non, le masochisme n'est pas chrétien ! Jésus ne nous veut ni tristes, ni souffrants. Il est venu nous apporter la vie, la joie. Quand la souffrance vient, surtout quand elle nous vient parce que nous portons le nom de chrétien, l'Esprit Saint peut être en nous santé, paix du coeur, allégresse de cette foi, plus forte en nous que toute mort. Toute souffrance humaine doit être combattue, refusée. Par tous moyens humains. Par tous moyens spirituels.

«La vie éternelle, c'est de te connaître, toi le seul Dieu», nous dit l'évangile de jean en ce jour. Lorsque nous connaissons d'une connaissance d'amour notre Père des Cieux, là est le salut. Tout prend sens, «même le péché», a écrit saint Augustin. Et nous devenons des vivants, aujourd'hui et à jamais. Reconnaître Dieu dans ma vie, «trouver dans ma vie sa présence», c'est n'avoir plus peur de rien, c'est se mettre à l'écoute de l'Esprit pour vaincre tout mépris, toute indifférence.

 

Nos intentions de prière pour ce dimanche et cette semaine:

 

Ce dimanche, après la montée au ciel du Christ, tournons-nous vers le Père avec nos sœurs et nos frères du monde entier, pour leur confier notre planète-terre avec l'aide du Saint Esprit.

R/ Par ton Esprit renouvelle nos cœurs

 

-  Envoie Seigneur ta lumière et ton amour  sur l’Eglise qui est en marche, que son appel au respect de ta création que tu as confiée aux humains, soit bien accueilli par tous les hommes. Seigneur, nous te prions. R/

-  Envoie Seigneur ton esprit de vérité sur tous les dirigeants, qu’ils aient un souci véritable de la vie des petits et des pauvres et qu’ils mettent en œuvre un peu des intuitions que portent les mouvements populaires, les "3T" : une terre, un toit, un travail pour tous les habitants de leurs pays. Seigneur, nous te prions. R/

-  Envoie Seigneur ta joie sur ceux qui ont traversé des épreuves causées par le Covid-19, qu’ils retrouvent la foi en cette vie et que la sympathie de leur entourage les porte. Seigneur, nous te prions. R/

-  Envoie Seigneur ton esprit de service sur les diacres, que ta Parole dirige leurs vies et que leur foi stimule toute l’Eglise et la rende plus charitable. Seigneur, nous te prions. R/

- Envoie Seigneur la paix sur chaque famille, qu’elle soit vraiment un signe véritable de ton amour miséricordieux sur cette terre. Seigneur, nous te prions. R/

Seigneur Dieu, reçois toutes nos demandes, transforme les souffrances que tes enfants vivent actuellement en un bien pour aider à la naissance d’un monde plus fraternel sous l’action de ton Esprit, par Jésus Christ, ton fils, bien aimé. Amen.

 

 

Méditation…

Vers le Christ, vers le Père

 

Jésus fait le bilan devant son Père et nous attire au cœur de leur relation.

Sur son visage, le rayonnement d’une infinie reconnaissance : « Je suis venu de toi… je viens vers toi. »

Toute sa vie, tout son mystère tiennent dans cette trajectoire lumineuse. Ce visage est celui de l’abandon, de l’amour vécu dans un partage total : « Tout ce qui est à moi est à toi, comme toi ce qui est à toi est à moi »

Le visage unique du Christ veut rayonner en chaque être humain. Son mystère est la clé de notre mystère.

« Seigneur, nous croyons que le Sauveur des hommes est auprès de toi dans la gloire ; fais-nous croire aussi qu’il est encore avec nous jusqu’à la fin des temps. »

Par lui, avec lui et en lui, nous appartenons au Père.

Il prie pour nous. Ayons en nous-mêmes le même amour que celui du Père pour le Fils.



Marie, tendresse dans nos vies

Bon coute Que Marie te protge Amen!!