HABITER LA TERRE : S’ÉMERVEILLER, S’INDIGNER, RETROUVER NOTRE PUISSANCE D’AGIR
Les réponses apportées suite à la proposition faite par le CMR pour le temps de Pâques
HABITER LA TERRE : S’ÉMERVEILLER, S’INDIGNER,
RETROUVER NOTRE PUISSANCE D’AGIR
1- S’ÉMERVEILLER, REMERCIER ET ÊTRE EN COMMUNION AVEC LA NATURE
Prenons cinq minutes pour regarder autour de nous, toucher un arbre, sentir une fleur, écouter un chant d’oiseau… et échanger sur ce qu’on trouve beau, ce qu’on ressent.
Qu’est ce qui nous émerveille aujourd’hui ?
2- RECONNAÎTRE NOTRE INTERDÉPENDANCE AVEC LA NATURE,
EXPRIMER NOS INCOMPRÉHENSIONS ET EN DISCUTER
De graves menaces pèsent sur notre terre. Celles-ci ont des liens entre elles et des impacts sur la vie humaine. Nous sommes invités à compléter ces phrases ou à répondre librement :
La cause qui m’affecte le plus, c’est...
La difficulté de respirer, les jours où le ciel est plombé par la pollution ;
L’air est un bien commun, comment le garder pur ?
Les déforestations privent les humains du renouvellement de l’oxygène.
De même, des espaces deviennent bétonnés et ne servent plus pour l’agriculture, la biodiversité, etc. Les entrées de nos villes en sont le signe (pas très esthétique non plus !)
La dégradation des milieux naturels souvent due aux lobbys (exemple : la déforestation de l’Amazonie) et/ou due pour des raisons de survie, à la pauvreté (exemple : l’exploitation du sable dans le lit des rivières détournées au Bangladesh)
La non-remise en cause de notre consommation d’énergie personnelle.
Comment la végétation va-t-elle s'adapter à cause du changement climatique ? Les hommes peuvent peut-être s'adapter (pas tous) mais pas la nature !
La démesure, orgie de consommation, toujours plus grand, toujours plus loin, pas de limites, besoin infini de croissance et de consommation, on veut toujours plus...
Mon plus grand souci pour la terre, c’est...
La santé est aussi liée à une alimentation saine.
Savoir produire et cultiver ses légumes est une chance
Eviter les achats de plats ultra-transformés est un réflexe
Se poser des questions concernant les menus des cantines et la difficulté de se nourrir sainement pour certaines populations est un défi : qu’y a-t-il dans les caddies lors des quêtes de la banque alimentaire ?
La multiplication de lieux inhabitables parce que dégradés, entrainant une déferlante de migration climatique.
La consommation d’énergie qui dégrade la nature.
Que la terre reste habitable pour tout le vivant, trouver un équilibre écologique (l'espace diminue et la population augmente)
Ma plus grande crainte pour l’humanité, c’est ...
Pour l’humanité, quel partage des richesses ?
Ceux qui ont « les moyens » partent en résidence secondaire ou location pour passer le confinement à la campagne, tandis que ceux qui ont un petit logement en ville se font chasser des lieux de respiration (parcs ou jardins) où ils sont trop nombreux et sans les précautions élémentaires.
Que les meilleurs, les plus costauds, les plus habiles s’en sortent de plus en plus au détriment des autres plus faibles. Je ne suis pas d’accord avec cette conception qui consiste à dire et à penser : “il faut vivre avec” Ce concept du “vivre avec” conduit à ne rien changer ou si peu, à s’installer dans le confort pour les mieux placés et pour les autres à accepter, forcés et contraints. La plus petite part, le non-partage, la non-reconnaissance conduisent à la révolte et au conflit.
Je n’ai pas une grande crainte pour l’humanité car je crois en la capacité d’adaptation. Je crois en l’homme. Je crois en ses ressources.
Comment partager la terre, la vie et ne pas augmenter les inégalités entre les peuples à une échelle mondiale (question du don, de la gratuité, de l'accueil)
Face à ces interrogations, je me sens...
Des actions sont « petites », mais possibles ;
Nous nous sentons souvent démunies devant ces questions qui nécessiteraient une plus grande éducation au développement.
Partagée entre l’espérance et l’inquiétude. C’est un équilibre à trouver en restant éveillé, à l’écoute et agissant.
J’éprouve un sentiment d’espérance en notre capacité à réagir. Je crois que les hommes peuvent faire ensemble. C’est plus long mais les plus faibles ne sont pas laisser de côté. La démarche de l’Europe pour commander ensemble les vaccins en est un exemple. Tous les pays, grands ou petits, avaient tous leur tour pour recevoir des vaccins. C’est plus long que de faire égoïstement cavalier seul.
Ce qui me fait peur c'est la non remise en question de l'ordre du monde par les Grands mais heureusement il y a beaucoup d'initiatives avec un autre modèle de développement et d'accompagnement.
4- S’ENGAGER DANS UNE ACTION PLUS JUSTE
« Le peu que tu peux, fais-le ! »
Face à toutes ces interrogations nous pourrions nous décourager, mais déjà nous agissons, d’autres agissent :
Quel acte ai-je déjà posé ou pourrais-je faire dès maintenant ?
Ne rien laisser se perdre qui peut encore servir !
Réparer avant de jeter, porter en ressourcerie, ne pas acheter avant que ce soit une vraie nécessité
Diminuer mes déchets
Qu’est-ce qui me pousse à agir ?
Être libre par rapport à ce qu’on possède : prêter des livres, sa voiture, donner de son temps, de ses compétences, de son argent, alerter, transmettre des dons de vêtements ou d’hygiène pour les migrants
C’est la prise de conscience que le climat change avec des conséquences néfastes pour l’homme.
A quoi puis-je m’engager, seul ou avec d’autres ?
Vivre la sobriété dans mes déplacements : les rendre rentables (rassembler les courses) utiliser une voiture économe, refuser les emballages superflus, cultiver son jardin et cuisiner plutôt que d’acheter du tout prêt.
Ouvrir sa maison, la mettre à disposition de quelqu’un qu’on ne connaît pas et qu’on ne reverra
sans doute pas, permettre des temps de répit à des jeunes mineurs isolés ou autres personnes dans le besoin, dans la confiance et la gratuité
Aujourd’hui, cette semaine, plus tard ?
Repérer et encourager les efforts faits pour préserver les ressources et la planète :
dans la commune, 330 mètres de tuyaux pour l’assainissement ont été réalisés avec 54340 bouteilles plastiques recyclées !
On a besoin d’analyser, de critiquer le passé plus ou moins pertinent. Il serait bon de faire des bilans en groupe plutôt que seul ; rassembler les constats pour aboutir à des perspectives, élaborer des projets d’avenir et puis dire, proposer, écrire, publier en s’adressant aux politiques. La nature souffre et les choix politiques ne sont pas à la hauteur des enjeux. Le courage manque autour des grandes tables de décisions : décisions qui pèsent sur le quotidien de tous. Au sortir de la table, les choix satisfont les lobbys. Mais pour rendre la terre habitable, les efforts et initiatives individuels face aux éléments (eau, air, terre, feu) ne contrebalancent pas suffisamment les demi-mesures des politiques. Pourtant, nous croyons à la force qui dénonce et propose, élan qui force le passage vers un monde nouveau, Pâques commence aujourd’hui.
S'engager dans une action plus juste : ne pas seulement faire des gestes individuels mais nécessaire de soutenir des gestes et actions collectives qui ont un poids et peuvent amener des changements. Exemple : consommer et manger bio ça contribue à diminuer la consommation des pesticides et ça oblige à revoir la production autrement. Importance de l'éducation : quand on est jeune (ou pas) on peut découvrir plusieurs fonctionnements
Gestes quotidiens individuels : consommer et manger bio, user les choses au maximum pour lutter contre le gaspillage, peu de poubelles
Collectif : soutien dans des asso militantes, consacrer du temps et choix de mettre son épargne dans des asso œuvrant pour le bien commun.
5- CRÉER UN JARDIN DE VIE ET CONTEMPLER
* Vous pouvez ramasser des éléments de la nature pour créer un jardin de vie, un bouquet, un chemin de table, une expression artistique…
en vous inspirant des couleurs (ou pas) :
Jaune = bonté, bienveillance,
Blanc = douceur, Rose = patience Vert = paix,
Grenat = maîtrise de soi Bleu = foi, Rouge = amour, joie