Mission ouvrière : une Eglise de la rencontre, une Eglise qui accompagne, une Eglise qui vit le partenariat, une Eglise

Les responsables des mouvements de la mission ouvrière, des acteurs en quartier populaire et quelques partenaires se sont réunis en Conseil Diocésain de la Mission Ouvrière le Samedi 19 octobre en présence du Père Évêque.

A partir de témoignages, d’expériences vécues nous avons essayé de repérer de nouveaux défis et orientations répondant aux attentes de celles et ceux que nous croisons, répondant  aux nouvelles formes de pauvreté et de précarité qui se sont installés dans notre société.

 

Ce fut aussi l’occasion pour le Père JAEGER de nous redire l’importance de vivre la rencontre au plus près des personnes, d’oser sortir de chez nous pour rejoindre plus particulièrement les quartiers les plus défavorisés. Il nous a encouragé à continuer à nous rassembler, à vivre le partenariat, à nous associer pour faire du neuf et du beau, à avoir le souci du bien commun, à servir chaque personne telle qu’elle est et à l’aider à entrer dans le service de tous !

 

Cette rencontre fut également l’occasion de dire merci à Gérard et Anne-Sophie pour leurs années au service de la Mission Ouvrière et d’encourager la nouvelle équipe diocésaine.

Les participants ont entendu de nouveaux appels et ont pu ressentir la joie dans les témoignages lorsqu’il y a des solidarités, des mises en relation pour sortir de l’isolement, des propositions adaptées à celles et ceux qui cherchent un endroit pour s’arrêter, s’asseoir et parler.

 

Puisse cette rencontre nous donner un nouvel élan pour sortir de nos lieux et aller à la rencontre, témoigner de la bonne nouvelle et agir pour la transformation du monde vers plus de justice et de paix.

 

Patricia BERNARD

Déléguée Diocésaine pour le monde ouvrier et les quartiers populaires

 

 

Extrait de l’intervention de Gérard Levra(aumônier mission ouvrière)

 

La mission ouvrière est fidèle à la vie comme elle l’a toujours été !

 

Fidèle à la vie, l’attention à la personne, nous en avons eu des exemples, il y a quelques instants avec les témoignages : « Tu es quelqu’un, tu es aimé tel que tu es, tu es important. », « Les chrétiens, une famille où je suis aimé,  respecté ». Ce n’est pas rien ! Ça se vit peut-être ailleurs mais  l’attention aux plus petits, aux plus pauvres, elle se vit en Mission Ouvrière aujourd’hui encore.

 

Cette attention à la vie  s’est élargie. Aujourd’hui, notamment  pour les adultes la vie  ce n’est pas que le travail,   c’est aussi la vie de famille, la vie de loisirs, la vie dans les associations, c’est toute la vie ; Cette attention à toute la vie colore autrement  les mouvements en mission ouvrière.

 

La mission ouvrière aujourd’hui, fidèle à la vie avec les mouvements qui la compose, cherche et trouve des chemins nouveaux  pour la rencontre, des chemins parfois étonnants pour les anciens qui témoignent : » aujourd’hui  l’engagement, les  organisations, les syndicats sont moins présents dans les rencontres. Ces  accents moins en lumière aujourd’hui, restent cependant  présents,  les deux témoignages  donnés par l’ACO sur l’Europe et la rencontre des gilets jaunes en témoignent.

 

Dans tout l’Eglise mettre au centre la Parole de Dieu

 

Dans toute l’Eglise, la place de la Parole de Dieu a beaucoup changé. Désormais elle est au centre. Souvent elle était entendue  à la fin de nos rencontres, comme pour conforter les  paroles échangées. Aujourd’hui, à travers le témoignage de Mickaël que nous venons d’entendre, nous voyons que le  « Faites tout ce qu’il vous dira « de l’évangile  des noces de Cana ; l’a mis en route.

 

Dans les témoignages je souligne aussi deux éléments :

  • Suzanne (‘accompagnatrice ACE), dans son quartier est reconnu comme « Suzanne l’Eglise », Ce n’est pas Suzanne seulement, c’est Suzanne signe de Jésus Christ. C’est notre mission dans les mouvements, en mission ouvrière.
  • J’ai entendu  aussi  Coralie citant Jean Pierre Roche. Il disait  «  Par-delà des résistances de tous ceux qui ont peur de l’ouverture, nous n’avons plus le choix. Tout repli sur nous-mêmes, nous serait fatal. Nous devons nous ouvrir pour nous renouveler, pour donner et recevoir, pour permettre à d’autres de vivre de notre trésor et aussi pour s’enrichir du trésor des autres.        

 

 

Extrait de l’intervention du Père Jaeger

 

« Une dernière chose que j’ai entendu  cet après-midi c’est que la Mission ouvrière est un signe de l’Eglise, elle n’est pas toute l’Eglise mais elle est l’Eglise qui est là présente dans ces milieux plus difficiles, ces milieux qui semblent parfois plus imperméables à vie de l’Eglise ou à la mission en général mais qui sont en attente d’une espérance, en attente d’une joie, en attente d’un bonheur.

 

Apporter la joie.

Vous savez que notre Pape François insiste beaucoup sur cette  Eglise qui n’est pas d’abord un corps de doctrines, une enseignante, qui dit aux gens ce qu’ils doivent faire, mais d’une Eglise qui leur apporte la joie. Vous avez remarqué que les grands textes du Pape François ont toujours dans leur titre la  joie et dire dans un quartier là où nous sommes que ce que nous avons à dire à des jeunes, à des moins jeunes, à des gens qui souffrent, à des gens en difficulté, ce n’est pas d’abord de leur dire ce qu’ils doivent savoir mais ce dont ils doivent être heureux et qu’est-ce qui peut les rendre joyeux ?

 

Etre signe et témoin de cette joie

Je pense que la Mission ouvrière a mission précisément d’être signe et témoin de cette joie alors pas par des beaux discours, des discours sur la joie on en trouve plein les livres mais une joie que l’on voit grandir, que l’on voit naître et que l’on partage là où la vie nous envoie.

Je vous encourage, je vous remercie et puis je  vous invite à persévérer dans la mission, vous voyez que c’est une mission d’avenir et je félicite particulièrement les plus jeunes qui sont là, qui ont bien compris le message et qui à leur manière, vivent cette part d’Eglise qu’est la Mission Ouvrière.

 

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