Rencontre sur les enjeux des élections municipales

A l’initiative des équipes locales de l’ACO et du Secours catholique de Saint-Omer, une réunion d’information sur les élections municipales avait été organisée le 14 février.

Il ne s’agissait pas, bien entendu, d’une réunion « électorale », mais d’une rencontre permettant de prendre conscience des enjeux de cette élection, de mieux comprendre comment fonctionne cette institution.

 

La réunion s’est donc déroulée en trois temps ;

 

Tout d’abord un rappel didactique sur les compétences et les pouvoirs du Conseil municipal et plus particulièrement du Maire (lequel, rappelons-le, n’est jamais directement élu par les citoyens, mais par le Conseil municipal. Il peut quelquefois y avoir des surprises, une tête de liste peut ne pas être élue !...).

 

Nous avons ensuite mis en parallèle les compétences et pouvoirs de la Communauté de communes de l’agglomération (la CAPSO). En effet, beaucoup de compétences, relevant auparavant de la commune, sont maintenant dévolues à la communauté d’agglomération : par exemple, la voirie et le traitement des ordures ménagères, ou encore l’organisation de transports publics, ou encore des plans globaux d’urbanisme. Nous continuons donc, dans nos communes, à élire des conseillers dont les pouvoirs ont été rognés puisqu’ils ne maîtrisent pas toutes les décisions dont certaines les concernent pourtant directement.

 

Un deuxième temps de réflexion consistait à essayer de lire un programme électoral à partir de quelques exemples inventés. Que nous proposent les candidats ? Qu’est-ce qui semble intéressant ? Qu’est-ce qui semble réalisable ou au contraire irréalisable ? Qu’est-ce qui semble utopique, voire démagogique ?

 

Une démarche complémentaire consistait à comment analyser le bilan d’un maire « sortant », à partir d’exemples imaginés : qu’a-t-il fait de ses propositions ? Qu’est-ce qu’il a effectivement pu faire ? Qu’est-ce qu’il n’a pas fait, et surtout pourquoi ? Par exemple, une catastrophe naturelle l’a obligé en urgence à reloger des gens, refaire le toit de l’école et de l’EPADH, et donc à différer une dépense prévue pour un autre usage. Ou au contraire il s’agissait d’une promesse de campagne destinée à flatter les électeurs, en sachant que ce ne serait jamais réalisable.

Nous étions enfin invités à réfléchir à nos attentes face aux futurs élus, et à des questions que nous souhaiterions leur poser, sans rentrer dans des demandes spécifiques locales. « Nous aimerions que les mandats soient limités dans le temps », « nous aimerions être plus souvent consultés sur les décisions que prend le maire et son conseil municipal, par exemple avec des conseils de quartier », « comment redynamiser les centre-villes (commerces de proximité, parkings, transports en commun faciles, loyers attractifs) », « repenser l’accès aux transports publics dans l’espace rural », etc.

 

Pour terminer cette réunion, il était nécessaire de rappeler l’importance d’aller voter : donner son opinion, même si ce n’est pas la nôtre qui sera majoritaire. Il est toujours facile (et même hypocrite) de critiquer les élus alors qu’on ne s’est même pas déplacés au bureau de vote. Nous avons la chance de vivre dans un pays où nous pouvons donner notre avis.

 

Michel Frocaut – 20 février 2020

Article publié par Mission ouvrière diocésaine • Publié • 1060 visites