Bulletin annuel de la Mission Ouvrière

Echos de la vie des mouvements en 2007

Bulletin Mission Ouvrière Bulletin Mission Ouvrière  

 

 

 

 

Chaque année, la Mission Ouvrière en Pas-de-Calais propose un bulletin pour les amis et pour les chrétiens du diocèse.  

C'est une moyen pour ne pas laisser dsans l'ombre le souci de fraternité et d'évangélisation qui animent les membres des différents mouvemenets, ACE, JOC, ACO, et des partenaires qui la composent.

 

 

 

 Au sommaire:

Edito par Anne-Sophie Marle

Avec l'ACE. A Lens, grande Résidence, à Béthune, Mont Liébaut

L'ACE Nationale donne et prend la parole

Avec la JOC, à Saint-Omer,  forum des initiatives; à Mazingarbe.

Témoignages deMaryline, de Johann

Avec l'ACO, journée départementale du 8 mai

Les délégués à Ecclésia 2007

déclaration de la Misison Ouvrière pour Noël 2007

Calais le livre Mémoire: mes Mots Arts;  CCFD 2008;

Contacts;   Appel aux dons; Prière

 

 « Le voici maintenant le temps favorable… »

 

 

Mission Ouvrière Mission Ouvrière  
Mission Ouvrière
Mission Ouvrière
Saint Paul écrivait aux chrétiens de  Corinthe : « 
Puisque nous sommes à l’œuvre avec Jésus, nous vous exhortons à ne pas laisser sans effet la grâce reçue de Dieu. Car Il dit : au moment favorable, je t’exauce, et au jour du salut, je viens à ton secours. Voici maintenant le moment tout à fait favorable. Voici maintenant le jour du salut 
»  (2 Corinthiens 6,1-2).

 

 

Lors de la rencontre nationale de la Mission ouvrière, à Nantes en 2005, nous entendions cette parole : « Ton avenir est plein d’espérance ! ». …Insupportable pour les uns, folie pour les autres : comment pouvez-vous affirmer un avenir plein d’espérance, alors que tout est fragile ? Et pourtant cette rencontre a révélé et partagé des initiatives de toutes sortes, des recherches audacieuses… un avenir qui s’invente !

 

Deux ans après, où en sommes-nous ?

Deux ans après…que s’est-il passé dans la vie sociale ? Quelles conséquences ? Quels résultats après les élections du printemps dernier ?

Deux ans après…que s’est-il passé dans notre Eglise ? Quelle direction prend-elle ?

Deux ans après…qu’est devenue la Mission ouvrière dans notre diocèse ?

 

Membres des mouvements,  aumôniers ou accompagnateurs, délégués de Mission ouvrière nous sommes remplis de questions…que faut-il faire ? Comment impulser des initiatives nouvelles ? Avec quelles forces ? Qu’est-ce qui nous est demandé ? Comment servir au mieux la Mission ouvrière ?…

 

« Le voici maintenant, le temps favorable… »

Nous accueillons la parole d’exhortation de Saint Paul ? Ce temps que nous vivons, ne serait-il pas un temps favorable à la Mission ouvrière !…

C’est avec cette affirmation croyante, que nous nous sommes mis ensemble pour écrire ce bulletin. Vous y trouverez des initiatives nouvelles prises par les mouvements, les collectifs de recherche. Beaucoup d’initiatives de fondation ne se mesurent pas en terme de nombres d’équipes, de personnes, mais en terme de liens qui se créent, de liens qui se tissent, en terme de présence à une réalité humaine, à l’image d’une Eglise humaine, une Eglise de proximité : Eglise qui vit et se construit à la Grande résidence de Lens, Eglise qui pousse au milieu des chrétiens engagés dans le monde associatif sur le quartier du Beau Marais à Calais, Eglise qui se met en route avec des collectifs pour la fondation de mouvements, mais aussi Eglise à la recherche d’animateurs en pastorale. L’actualité des mouvements, ce sont autant de visages de l’Eglise de Jésus-Christ

 

A l’heure où j’écris ces quelques lignes je peux vous témoigner que ce que nous vivons en Mssion ouvrière nous construit, nous donne de la joie. Soyons convaincus que « cette folle espérance » que nous vivons aujourd’hui, nous devons oser la partager avec d’autres : « tout est possible les uns par les autres ».

 

Bonne lecture !

Joyeux Noël et bonne année !

 

Anne-Sophie Marle, Déléguée diocésaine à la Mission ouvrière


 Avec l’ACE

Lens, Grande Résidence

Construire l’Église

 

ACE - Fête du jeu ACE - Fête du jeu  La Grande Résidence, comme son nom ne l’indique pas est un quartier HLM, de la ville de Lens, avec plus de 5000 habitants, autrefois, on disait familièrement la ZUP. A sa construction, dans les années 60, un choix est fait : ne pas édifier une église, un bâtiment. Mais cela n’empêche pas la présence d’Eglise, d’hommes et de femmes, qui y habiteront pour témoigner de l’Evangile, par une présence au quotidien. Peu à peu, il n’y a plus de chrétiens qui y résident, pourtant l’Eglise  reste présente par de nombreux chrétiens engagés dans des associations sur le quartier. Avec des membres de la paroisse, des personnes engagées en Mission ouvrière, ils vont se retrouver, et réfléchir sur la nécessité d’un lieu pour que les chrétiens, et leurs amis puissent se rencontrer dans la Grande Résidence. Depuis quelques années maintenant, un appartement est attribué par Pas de Calais Habitat, au troisième étage d’une tour. Aujourd’hui il porte un nom choisi par la population, la maison Saint Benoît Labre, et l’on peut dire qu’ici vit l’Eglise. 

Un, puis deux, et aujourd’hui trois clubs ACE (Action catholique des enfants) existent à la Grande Résidence,  et cela sans doute grâce à la volonté de l’Equipe d’Animation de la Paroisse (EAP)  dans le choix de donner du temps à une animatrice en pastorale pour ce lieu ;  mais sans « se décharger » du problème, au contraire, en la soutenant. Il a fallu d’abord ce préalable : croire que l’ACE peut rejoindre des enfants sur ce secteur, qu’elle est elle-même présence d’Eglise. Il faut aussi noter la présence des deux prêtres de la paroisse, à toutes les rencontres de la petite équipe qui essaie de faire vivre l’Eglise sur le quartier, ils font le lien avec l’EAP. Dans le journal paroissial, une large place, est toujours réservée pour annoncer, relater la vie des clubs. Lors des fêtes du jeu, il n’est pas rare de voir un membre de l’EAP tenir un stand, des catéchistes venir avec des enfants. Et puis c’est toute la paroisse qui est mise à contribution, pour soutenir, par exemple pour le transport en voiture, pour une fête, un mini camp.

 

ACE Permanence quartier - Lens ACE Permanence quartier - Lens  Cet été, c’est avec une grande joie, que la paroisse a accueilli, la permanence quartier de l’ACE. Cela fut considéré comme une chance qu’il n’était pas question de laisser sans suite. Pour la reprise du club à la rentrée 2007, fort de cette expérience est née  une certitude : il faut trouver de jeunes responsables, et respecter les tranches d’âges. Une jeune maman, dont les deux enfants ont découvert l’ACE cet été, se propose pour les plus grands. Un enfant parle de sa grande sœur qui accepte d’être responsable de club, et entraine une copine. Une année nouvelle se met en place sur de bonnes bases

 

ACE Fête du jeu ACE Fête du jeu  Grace au club ACE, d’autres enfants ont été rejoints, et avec eux, leurs familles, notamment leurs mamans. Aujourd’hui certaines d’entre elles se retrouvent dans un « groupe de parole ». Toujours grâce au club ACE des enfants ont entendu parler de Jésus, ils ont demandé le baptême, d’autres ont sollicité la 1ere eucharistie, une catéchèse adaptée a pu voir le jour sur le quartier. Aujourd’hui, autour du club ACE, une petite communauté, encore bien fragile a vu le jour. Une communauté soutenue, portée par toutes les autres communautés de la paroisse. C’est toujours chaleureusement que la communauté Saint Benoit Labre est accueillie dans l’une ou l’autre église de la paroisse, et quelle joie de recevoir à notre tour pour la fête de St Benoît et la célébration de Noël.

Valérie Mandin


 

 Béthune : Enfance et Vaillance au quartier du Mont Liébaut.

 

Créée localement en 2005 par sœur Marie-Jo Acosta, l’association Enfance et Vaillance continue aujourd’hui avec Lydie, animatrice, Brigitte, catéchiste, Sabine, de la paroisse et Raymond, prêtre. En 2006 les enfants avaient participé au soixantième anniversaire de l’ACE, Accro-fête, à Fruges. Ravis, ils disaient : « il y avait plein d’enfants qui font des choses ensemble ». Deux mois plus tard ils organisent une fête pour l’an nouveau. Une cinquantaine d’enfant se retrouvent à la Maison des Associations.

 

Les enfants du caté chantent : Venez, c’est la fête, et Evenou shalom alechem. Le club du samedi effectue des danses, préparées par Lydie et deux mamans ; Le club Jeunesse informatique anime un jeu de l’oie. Les Fripounet jouent un sketch sur l’accueil d’un enfant handicapé et le respect de l’autre. Sur un mur d’expression chacun pouvait apporter sa contribution sur le thème de la paix. « Faire la paix, c’est bien ; il ne faut pas se bagarrer ; respectons tout le monde ».

Un autre évènement important fut la fête du jeu en mai, réalisée sur l’aire de jeux, près de la maison des associations. La réussite ne se mesure pas au chiffre d’affaire, car il n’y avait rien à vendre, tout était gratuit ! La réussite de la fête, c’était la participation des gens du quartier et le fort engagement de tous ceux qui ont préparé.

A ces moments exceptionnels, il faut ajouter les activités du lundi après-midi avec les mamans. Avec Lydie, elles s’initient à la cuisine, à la couture, au sport etc. Il y a quelques fois la visite d’exposition. Ces temps d’activité aident à se parler les unes aux autres, à évacuer le trop plein, à parler en confiance. Merci et longue vie à l’équipe de “Enfance et Vaillance”.

Raymond P.

Actuellement photos en noir et blanc


 L’ACE nationale donne et prend la parole !

 

L’ACE donne la parole

 

Depuis quelques années, l’Action Catholique des Enfants au niveau national comme local cherche de mieux en mieux à donner la parole aux enfants. Ils ont un regard sur l’actualité qui nous dit combien les événements les touchent. Ils osent donner des idées.

Dans le « le manifeste pour la Paix », nous découvrons des messages adressés à tous : la paix, c’est aimer son prochain jusqu’à l’impossible, c’est apprendre à se découvrir, etc…

Sur le site www.reporters-du-bonheur.fr, les enfants des clubs sont invités à exprimer leur vision du monde et ce qu’ils font pour construire du bonheur autour d’eux.

 

L’ACE prend la parole

 

Devant les questions liées à la nouvelle législation des mineurs, l’ACE a osé prendre la parole en exprimant des réserves  en lien avec la Convention  Internationale des Droits des Enfants, CIDE. Soucieuse de permettre aux mineurs de continuer à grandir et d’être libres de changer leurs comportements, l’ACE  a osé dire oui à l’interpellation du ministère de participer à une commission d'évaluation de la future loi des mineurs.

De même, le secrétaire général  a écrit au Ministre de l’immigration, de l’intégration, de l’Identité Nationale et du Codéveloppement concernant le projet de loi sur

« la maîtrise de l’immigration, l’intégration et l’asile ». Il affirmait que « Si l’Action Catholique des Enfants n’a pas vocation à prendre directement part aux débats

politiques, elle entend néanmoins défendre les valeurs qui sont les siennes et qui ont été réaffirmées dans le document « Elections 2007, pour une France plus fraternelle et

ouverte sur le monde ». Ses valeurs s'expriment aussi dans la CIDE.

 

L’ACE essaye de vivre son projet dans l'Eglise et dans la Société. Bonne route à elle!!

 

Pierre-Marie Leroy

 


 JOC Forum St-Omer JOC Forum St-Omer  Participation de la JOC de Saint-Omer au Forum des Initiatives

 

 

Le 29, 30 et 31 octobre, les jocistes de la fédération de Saint-Omer ont participé au Forum des Initiatives, proposé par la municipalité de Longuenesse et la Mission locale.

 

Ayant repéré, l’annonce de cette manifestation dans un article dans la presse, les jocistes ont senti l’importance d’associer leur mouvement à ce projet, répondant ainsi à quelques priorités qu’ils s’étaient fixées pour l’année : rendre visible la JOC, être au plus près du terrain et rejoindre des jeunes issus des milieux populaires.

 

JOC Forum St-Omer JOC Forum St-Omer  Ils ont alors pris contact avec les organisateurs afin de prendre part à l’organisation du forum. Trois jours pour valoriser les initiatives des jeunes de 14 à 29 ans, faire reconnaître leurs potentialités et capacités à mettre en place des projets.

 

Le collectif de conduite de la JOC a animé une table ronde sur : « Comment la responsabilisation, la prise d’initiative aide les jeunes à se construire ? » (voir, ci-après, le témoignage de Maryline).

 

Au milieu des stands de la Croix Rouge, du Conseil régional, des PIJ (Points Information Jeunesse), de la Mission Locale ….. celui de la JOC ne manquait de visibilité, avec ses affiches, ses banderoles, les moyens du mouvement et surtout la présence des jeunes vêtus du nouveau sweat de la JOC.

 

JOC Forum St-Omer JOC Forum St-Omer  Une soixantaine de jeunes ont accepté de remplir l’enquête proposée : « Portrait de jeune ».

 

Ayant recueilli leurs « coups de gueule » mais aussi leur espérance, les jocistes pourront établir une analyse de la vie de ces jeunes issus des quartiers populaires de Longuenesse afin de la remettre aux partenaires présents. Ensemble, ils organiseront une table ronde pour permettre aux jeunes rencontrés d’exprimer leurs galères, leurs aspirations devant les élus et les candidats aux prochaines élections municipales.

 

Patricia Bernard, Accompagnatrice fédérale, Saint-Omer

 


 

 

10 novembre 2007

 3ème journée nationale de la JOC

 

Johann stand Arras
Forum du livre 2007 1er Mai de la JOC  
Johann stand Arras Forum du livre 2007
Johann stand Arras Forum du livre 2007
Dans le désir de se rendre visible, la JOC a organisé dans chaque région des formations multiples comme oser prendre la parole, réaliser un dossier de presse, utiliser la caméra, prendre la parole devant un élu, apprendre à faire des interviews. Le 10 novembre était, au niveau national,  une journée de mise en œuvre des projets.

 

 

A l’occasion de cette journée de la JOC,  la fédé Mines Artois est allée à la rencontre des jeunes de Mazingarbe, dans la cité des Brebis.

Questionnaires, affiches et caméra ont permis aux jeunes de nous parler de ce qu’ils vivent dans leur ville. Parmi les questions : Si tu étais maire de la ville, que ferais-tu ? »

Question un peu surprenante,  mais dans la perspective des municipales elle a donné aux jeunes la possibilité de dire calmement ce qu’ils veulent.

 

Nous avons eu la visite d’un ancien fédéral JOC qui s’est prêté au jeu de l’interview.

Nous sommes heureux. Son témoignage nous permet de voir qu’en 2007 nous sommes en phase avec le mouvement qui a 80 ans d’existence et que, même si la caméra numérique remplace le tract-enquête, l’objectif de la JOC reste le même : faire enquête auprès des copains et donner la parole aux jeunes.

Le 15 décembre, nous  repartons à la rencontre d’autres jeunes, cette fois-ci à Liévin.

                                                                                 

Johann Lemonnier, responsable JOC

 


 

Marylin Marylin   Témoignage de Maryline, jociste

 

 

 C’était fin octobre, à Longuenesse, à l’occasion du forum des initiatives. Marylin, aujourd’hui responsable du collectif de conduite sur Saint-Omer témoigne.

 

J’ai découvert la JOC grâce à Sébastien mon compagnon. Lui-même était Jociste et avait du arrêter quelques temps à cause de sa formation.

Il voulait absolument me faire découvrir la Joc et les jeunes de la Joc car ce mouvement lui avait été d’un grand secours à une période assez difficile de sa vie.

Un jour en rentrant du boulot, il m’a dit : « Samedi, la Joc organise une fête. Cea serait sympa d’y aller, tu vas faire la connaissance de gens sympas ; ça te fera du bien ».

Il avait  raison. Il faut dire que je traversais une mauvaise passe : mon boulot me démolissait de plus en plus chaque jour et je déprimais de plus en plus.

Grâce à cette fête sur le thème de l’emploi des jeunes, j’ai pu exprimer mes difficultés au quotidien. J’ai été écoutée, j’ai pu discuter avec d’autres jeunes qui rencontraient des problèmes dans leur vie, je me suis sentie moins seule.

 

Ce temps vécu avec d’autres jeunes  m’a donné envie de rejoindre la JOC. Cela fait maintenant un peu plus de deux ans que je suis jociste.

La JOC m’a aidé à reprendre ma vie en main et à supporter la pression de mon boulot (employée commerciale par téléphone).

La JOC m’a fait prendre conscience de mes compétences et de mes qualités sociales qui étaient souvent oubliées dans le cadre de mon travail.

Très vite, j’ai pris des responsabilités dans le mouvement. Avec mon équipe de Révision de vie, on a organisé un temps sur le logement et le droit du travail.

Actuellement, je suis présidente fédérale reliée à un collectif de conduite. C’est ensemble que nous fixons les priorités pour le mouvement, prenant compte de l’avis et des attentes des adhérents.

C’est en partie grâce à la JOC, à la confiance qu’elle m’a accordée,  avec tout ce que je vis en tant que jociste, que j’ai  réussi à quitter un  boulot qui me démolissait et avoir de nouveaux projets. Avec Sébastien, mon futur époux (nous nous préparons au mariage), nous  avons créé notre entreprise. L’espérance m’habite de nouveau.

Je suis confiante car je sais qu’à la JOC, j’ai une équipe, des amis, des adultes accompagnateurs pour m’écouter. Je sais  qu’ils me guideront dans ma vie personnelle et dans mon avenir professionnel pour devenir, qui sait, un bon patron.

Maryline, responsable dans le collectif de conduite  Fédération de Saint-Omer


 Témoignage de Johann :« Si tu veux changer la société, à toi de bouger »

Johann Johann  paru dans la revue Assez Zoné

 

« Je suis jociste depuis 2003 et responsable depuis septembre 2004. Au départ, par timidité, je ne participais à aucun temps fort. Un jour de décembre, Jérôme, accompagnateur JOC, m’a dit : « Tu vas à la SMART (session des militants, avec les responsables et trésoriers). Tu es en congé, vas-y ! ». J’y ai vécu un moment inoubliable !

 

En quatre jours, j’ai crée des liens immenses. J’ai découvert que je pouvais vaincre ma timidité et que j’avais une arme forte : mon discours et mes mots. J’ai décidé de ne plus fermer ma bouche. Comme beaucoup de monde, je regarde les informations et je pensais que les jeunes étaient synonymes de violence. Avec la JOC, je me suis aperçu du contraire. Les jeunes, une fois mobilisés, solidaires et engagés, ils peuvent faire de grandes choses. J’ai appris que si tu veux changer la société, c’est à toi de te bouger.

 

Par exemple, lors de la dernière Campagne nationale d’action avec les enquêtes, les Etats généraux et la Charte pour l’emploi des jeunes, nous avons sensibilisé les politiques. Les journaux et tant d’autres nous ont pris au sérieux. Grâce à la JOC, j’ai pris conscience que s’engager était très important. C’est pour cela que je suis engagé au Parti socialiste d’Arras depuis un an. Je fais parti du secrétariat de la section d’Arras au Mouvement des jeunes socialistes, dans un collectif qui milite pour que la place des Héros devienne piétonne. Je suis aussi à Greenpeace et surtout à l’inter mouvement au nom de la JOC. Si j’ai appris une chose à la JOC, c’est bouge-toi et tu avanceras. J’ai un BEP pâtissier. Aujourd’hui, je travaille dans une société sous traitante à la SNCF. J’ai repris mes études par correspondance pour devenir inspecteur du travail. Et si j’ai l’ambition de vouloir défendre les ouvriers, je le dois à la JOC et à la perm’saison. Je suis un homme fier de ce que je suis devenu grâce à la JOC et la chanson qui résonne dans ma tête c’est « la JOC m’a fait ce que je suis ! ».

 

Johann, 20 ans, nettoyeur de trains à Arras


Action Catholique Ouvrière

 

 Journée départementale de l’ACO : Acteurs de fraternité, révélateurs de dignité

 

Depuis quinze ans, L'ACO n'avait pas convoqué en journée départementale les membres des équipes et leurs amis. Des membres d'EAP et de paroisses aussi, avaient répondu à l'invitation. Aussi ce 8 mai 2007 est-il un événement pour les nombreux participants. L'initiative en revenait aux plus jeunes qui souhaitaient tout à la fois découvrir les visages des membres de l'ACO, jeunes ou moins jeunes actifs dans le diocèse. Ils souhaitaient aussi découvrir, de manière interactive, les intuitions du mouvement et leur mise en œuvre au fil des années.

Tout d'abord, ils disaient comment ils étaient acteurs de fraternité, avec d'autres, croyants ou non, présents au coude à coude dans les luttes humaines. Ainsi telle équipe rappelait la rencontre chrétiens et musulmans à l'occasion de l'ouverture du ramadan, au lendemain du 11 novembre 2001 ; une autre équipe présentait l'évolution du quartier et leur participation à la vie associative. Plusieurs ont présenté comment le temps des élections fut un temps de partage proposé à tous pour découvrir comment être révélateur de dignité auprès de ceux qu'il nous est donné de rencontrer et dont nous partageons la vie: dans les quartiers populaires, avec les migrants, auprès de ceux qui se croient abandonnés de tous. C'était l'occasion de rappeler que les valeurs humaines et les valeurs de l'Evangile se rejoignent sur bien des points.

En reprenant les chants d'hier et d'aujourd'hui, fut évoquée la "valeur travail" dont il a été beaucoup question ces derniers temps "De notre peine est fait le monde de nos mains nous l'avons construit. . ." chantait -on en 1967... et aujourd'hui?

Gwen rappelait comment la recherche sur les documents depuis 50 ans lui faisait découvrir la place de l'Evangile au long de l'histoire de l'ACO. La présence forte de l'Évangile dans les espaces de révision de vie, apparaît dès les origines, surtout pour ces adultes issus de la JOC, avec leur désir de témoigner, d'apporter Jésus-Christ. Dans les années 70-85, est mis en avant le ressourcement en équipes. Depuis vingt ans, réapparaît le souci de témoigner de Jésus-Christ, de dire celui qui nous fait vivre, de rendre compte de sa foi. Des expressions furent relevées comme oser une parole, entrer en dialogue, en réciprocité. La mise en place de nombreux "partages de foi" avec les copains des cartes de relations témoigne que croire en Jésus n'est pas une affaire privée, mais que cela se partage.

 

Mgr Jaeger invitait les participants à continuer leur présence sur les chantiers où l'homme se construit et l'Évangile se révèle. La journée fut aussi temps 'action de grâce'. Annie l'exprimait ainsi:

Seigneur, que de choses à te dire. Que de mercis et de reconnaissance pour ce temps de rencontre dans la joie et la fête. Merci Seigneur pour ce mouvement qui, depuis 57 ans, rassemble des hommes et des femmes qui croient encore aux valeurs et à l'avenir de ce mouvement enraciné dans l'histoire de l'Eglise, des hommes et du monde.

 

Merci Seigneur, pour ces hommes et ces femmes qiu osent aujourd'hui dire  que leur fierté, c'est l'homme debout. Ils s'engagent dans les associations, les syndicats, les mouvements politiques, la vie de la Cité. Merci pour Jésus venu à notre rencontre sur les chemins du quotidien. Jésus nous a montré comment tu es proche des pauvres, des petits et des exclus d'hier comme d'aujourd'hui. Comme il a soufflé sur ses disciples au soir de Pâques, il nous donne son Esprit pour continuer sur les chemins des hommes, afin de rassembler un jour tous tes enfants- dispersés.

 

Cette journée a su ranimer le désir d'initiatives locales, dans un souci d'ouverture au-delà des équipes, au-delà des murs de nos églises. La réco de novembre a invité à la rencontre de la Parole de Dieu ‘vous serez mon peuple, proposée à tous ceux qui oeuvrent pour un peuple solidaire, sur les lieux de précarité ou chacun se sent isolé. E.H.


 

 Calais,

« Mes Mots Arts» un livre mémoire de vie

 

Le quartier du Beau Marais, comme bien d’autres grands ensembles, vit actuellement la restructuration de l’habitat. Démolition, reconstruction. Des habitants sont appelés à exprimer leur vie au quotidien. Ils réaliseront un livre : « Mes Mots Arts »

 

Livre de mémoire Des Mots Arts - Calais  
Livre de mémoire
Livre de mémoire
Des chrétiens sont engagés dans la vie associative et c’est important. Dans leur activité et proximité « des plus petits » ils sont visibilité d’Eglise. Ils respectent l'identité et l'histoire de chacun. Ils participent aux activités de la MJC (Maison des Jeunes et de la Culture) avec la participation des « Inoublis » (association pour garder, transmettre la mémoire du Beau-Marais et de Calais), composée d'habitants, sous la directive de Céline de la compagnie des « Anonymes» pour l'atelier écriture.

C’est important de se retrouver toutes les semaines en inter-génération pour parler, s'écouter, écrire, mieux se connaître, dans une ambiance conviviale. Que de richesses partagées, de souvenirs... Cet atelier est à l’origine de l’écriture du livre « mes mots Arts ». Il a été déposé par les « écrivains » eux-mêmes à la Bibliothèque nationale.

Tout cela, pour garder la mémoire du quartier, permettre de retrouver et conserver ses « racines» pour avancer ensemble, « grandir» dans sa tête, dans son cœur!

Véronique Darré (Voir photo castors dans le dossier)

 

 

Mes Mots Arts, histoire d’une mémoire ravivée

 

Soirée de présentation, article paru dans La Voix du Nord-Calais, 6 octobre 2007

 

Le centre Gérard-Philipe a accueilli les habitants du Beau-Marais, auteurs du recueil « Mes Mots - Arts... Mémoire ». Les écrivains et photographes ont dédicacé leur ouvrage sur la rénovation urbaine du quartier, ouvrage chapeauté par la Maison des jeunes et de la culture, rue Greuze.

 

La soirée a été marquée par les interventions de la compagnie des Anonymes. En outre, le compositeur lillois Louis Arti a interprété les textes du livret, préalablement mis en musique par ses soins, tandis qu'étaient projetées des photos du quartier. Les 170 convives ont aussi participé à un atelier d’écriture géant.

Sous la direction de Céline Guyot, pour le texte, et de François Van Heems, pour l'image, une trentaine d'habitants du quartier ont donné, dans «Mes Mots Arts », leur point de vue sur les changements qui attendent .ce qu'on a longtemps appelé la ZUP. Ils témoignent de leur vie quotidienne actuelle, constituée à la fois de souffrance et de fierté: souffrance liée aux actes de délinquance qu'ils endurent et qui contribuent à la mauvaise réputation du Beau-Marais; fierté liée quant à elle au dynamisme des structures, notamment associatives, qui s'activent pour endiguer ces fléaux et améliorer cette réputation. Qui, finalement, mieux que les habitants eux-mêmes, a le droit de critiquer le Beau-Marais? Qui peut exprimer à leur place le plaisir qu'il y a à contempler l'horizon du haut de ces tours vouées à la disparition? Comment parler, autrement qu'en les ayant vécues, de cette solidarité et de cette convivialité qui caractérisent les riverains, contrairement aux stéréotypes qui circulent en dehors du quartier? La rénovation du Beau Marais vise, entre autres, à apporter un plus grand confort de vie. Il sera intéressant, dans 10 ou 15 ans, de comparer comment ces regards ont évolué. !

S. F.


 Des animateurs laïcs en pastorale, au service des mouvements

 

 

Dans la continuité du travail effectué par Matthieu Delattre, sur le doyenné des plages à mi-temps et de Régine Delplanque sur Boulogne à mi-temps, la Mission Ouvrière recherche un animateur laïc en pastorale pour un temps complet pour les 2 doyennés.

Depuis quelques temps un rapprochement est engagé entre les équipes de conduite de la mission ouvrière de Berck et de Boulogne.

 

Cette recherche d’animateur a créé une certaine dynamique pour les deux équipes :

* en faisant un état des lieux : ce qui se vit … fête familiale, pique-nique, temps forts en inter générations, soirées conviviales ouvertes largement et rassemblant les membres des 3 mouvements, ACO, JOC, ACE.

* en réfléchissant au profil du futur animateur laïc et à sa mission sur le terrain, avec le délégué diocésain à l’Apostolat des laïcs (Stéphane Leleu).

Ce travail a permis de partager sur l’importance d’accompagner des mouvements de jeunes, de vivre en proximité avec leurs recherches, soucis espoirs et actions, pour soutenir, renforcer et  dynamiser certaines initiatives de l’un ou l’autre mouvement. Parfois ces initiatives sont  inter générationnelles.

 

Quelle que soit l’issue de cette recherche de permanent, le groupe a souhaité continuer ce travail en commun.

 

Françoise Sauvage

 

 

 Congrès « Ecclésia 2007 » - « Ensemble, servir la Parole de Dieu. »

 

Ecclesia 2007 à Lourdes Ecclesia 2007 à Lourdes  L’abbé Maurice Vieillard et Stéphan Leleu, délégués diocésains à l’Apostolat des laïcs ont été invités à participer congrès national  Ecclésia 2007, organisé par le service nation al de la catéchèse et du catéchuménat.

 

L’invitation au congrès  s’adressait à « tous ceux qui se préoccupent de la transmission de la foi chrétienne auprès d’enfants, jeunes et adultes… », Cela rejoignait la dimension apostolique des mouvements de l’Apostolat des Laïcs.

Réjouissons-nous, la délégation du Pas-de-Calais comptait un bon nombre de personnes en mouvements, dont 5 envoyées par l’Apostolat des Laïcs.

Par le thème du congrès « Ensemble, servir la Parole de Dieu », nous étions concernés, tant pour nous-mêmes que pour les personnes et groupes côtoyés au quotidien dans les lieux de vie et d’action.

 

Le caté de notre enfance n’était-il pas bien faible et insuffisant pour affronter la rencontre des hommes et les événements dans leurs diversités ? Sans doute !  Inès Minin, présidente de la JOC, dit de façon positive « Je me souviens avoir été impressionnée par ce Christ proche …Ce qui manquait c’était de faire le lien avec la vie de tous les jours….La JOC me l’a appris, ce qui m’a permis de continuer à croire… ».

 

Elise Ioos, permanente JOC Ecclesia 2007 à Lourdes  
Elise Ioos, permanente JOC
Elise Ioos, permanente JOC
Pour beaucoup d’entre nous, la participation à la vie d’une équipe de Mouvement,  l’occasion d’accueillir la Parole de Dieu et de s’y confronter pour reprendre le cap de l’Evangile, tout cela est une chance, lorsque nous acceptons de nous confronter aux réalités de la société tout au long de la vie. A Ecclésia 2007, nous avons eu la joie de voir mis en valeur des aspects qui nous semblent authentique héritage de la pédagogie permanente des Mouvements d’Action catholique : rejoindre les personnes et les groupes dans leur histoire, là où ils en sont…dans leur humanité… porter à la fois humanisation et évangélisation… favoriser « l’expérience croyante » avec d’autres.

 

Certes, déjà nous sommes riches d’expériences telles que la révision de vie, les récos et célébrations, les chemins vers les sacrements, et l’approche de l’Evangile ou même de la Bible. Mais ce Congrès nous appelle à lui donner des suites fécondes. Il s’agit de faire goûter au plus grand nombre les fruits de cette « moisson de rencontres ». En attendant l'ouverture de la basilique Pie X Ecclesia 2007 à Lourdes  
En attendant l'ouverture de la basilique Pie X
En attendant l'ouverture de la basilique Pie X

 

Nous y veillerons et dès maintenant quelques pistes s’annoncent pour nous :

·    Valoriser la place de la Parole de Dieu, y venir comme à la source pour inventer du neuf en nos rencontres humaines.

·     Nos relations habituelles et nos réunions sont parfois lieux d’une « première annonce » de la foi… Y sommes-nous attentifs ?

·     « Ensemble servir la Parole de Dieu ». Un participant di : « j’ai constaté ici qu’on pouvait faire appel à tous les autres mouvements pour se faire aider ». En effet, soyons « nous-mêmes » avec le spécifique de nos Mouvements et ouvrons-nous à des « partenaires » pour ce chantier commun.

Maurice Vieillard. 


 

 Une folle espérance !

Message de Noël de la Mission ouvrière 

 

Il y eut un orage avec de violents coups de tonnerre

Dieu n’était pas dans les coups de tonnerre.

 

Il y eut un déploiement de la force des armées romaines

Dieu n’était pas dans le déploiement de la force des armées.

 

Il y eut un cri de vengeance dans la nuit

Dieu n’était pas dans le cri de vengeance.

 

Il y eut des larmes de désespoir dans une maison

Dieu n’était pas dans les larmes de désespoir.

 

Il y eut l’arrivée d’un enfant dans une mangeoire.

Comme tout enfant, il était germe de vie

Et Dieu était cet enfant, Dieu comme nous

Dieu avec nous.

 

Il n’était pas là pour arrêter l’orage

Du ciel ou des hommes.

Il était là pour être avec nous,

Tout simplement

Pour nous accompagner

Dans nos folies et nos désespérances

Afin qu’elles deviennent amour et espérance.

 

Il n’était pas là pour tout effacer

Mais pour nous dire :

Je suis avec vous

Dans vos craintes

Dans vos espoirs

Dans vos luttes

Dans vos souffrances.

 

Jésus-Dieu avec nous

Non pour faire pour nous

Mais pour faire avec nous

Habiter avec nous.

 

C’est cette folle espérance

Que les bergers sont venus chercher à la crèche

Eux, les exclus du peuple,

Ils ont compris que cet enfant les accueillait.

L’Espérance avait pris corps

 

C’est cette folle espérance

Que nous continuons d’accueillir aujourd’hui !

 

Une folle espérance remise en cause

 

 

Malheur à celui qui n’a pas de travail …..!

Malheur à celui qui ne peut payer son loyer…… !

Malheur à l’étranger qui veut vivre en famille…… !

 

Exclusions, mensonges, tueries,

Larmes, tristesse, cris.

Jésus en croix ou en enfance

A connu cette ambiance !

 

Une folle espérance que nous vivons aujourd’hui ….

 

Jésus ressuscité c’est Jésus avec nous :

Notre espérance ne peut mourir.

Avec lui, nous bâtissons la communion des vivants

Qui fait de nous des solidaires

Et brise nos solitudes.

 

Comme les bergers de la crèche,

Jésus nous relance dans l’avenir

Lorsque nous réveillons la justice, l’accueil et l’amour,

Lorsque nous remettons l’homme au centre des décisions.

 

Message proposé par les membres de la Mission ouvrière 


 

 Avec le CCFD pour un développement durable

Chaque année le Comité contre la faim et pour le développement propose dans sa campagne d’année la rencontre d’un pays, la compréhension des questions de développement auquel nous pouvons nous associer. Entre le 1er et le 8 mars prochain, un « partenaire » du Nicaragua viendra visiter notre diocèse, à la rencontre des  équipes. C’est un jociste. Il nous parlera de son pays, « des maquilla » ; nous parlerons de notre pays, les uns et les autres soucieux d’un développement et d’un commerce équitables.

 

 

Une Maquilla qu’est-ce-que c’est ?  C’est une usine installée en zone franche, sorte d’enclave économique où l’on ne paye ni impôts locaux, ni taxe sur les services d’eau et d’électricité. Les normes environnementales sont minimalistes, la main-d’œuvre bon marché, le droit du travail très peu respecté, la clémence des autorités envers la répression syndicale répandue.85% des employées sont des femmes de 18 à 30 ans.

Parce-que des jocistes eux-mêmes ou des membres de leur famille en dépendent, beaucoup sont touchés par les conditions de travail dans les maquillas. Ils agissent pour changer les choses. Pas question de faire disparaitre cette précieuse source d’emplois, mais il faut faire respecter les droits des travailleurs.

 

Itinéraire (provisoire) du partenaire dans notre diocèse

 

Samedi 1ermars :    Accueil régional à Troyes

Dimanche 2 mars :   Rencontre diocésaine avec la JOC

                                   Rencontre régionale ACO (Lille-Arras-Cambrai)

Lundi 3 mars             Berck avec la  JOC, la Mission ouvrière

Mardi 4 mars                        Auchel

Mercredi 5 mars       Aumônerie de Béthune le midi

                                   Hénin en soirée

Jeudi 6 mars                         Sallaumines

Vendredi 7 mars      Saint-Omer

Samedi 8 mars         Aire, Isbergues

 

Cécile Everaere, pour la commission CCFD accueil du partenaire.


 

 En mémoire de Jean-Marie Hubert (1940-2007)

 

Jean-Marie Hubert Jean-Marie Hubert  Le 30 août 2007, l’abbé Jean-Marie Hubert nous quittait, à l’âge de 67 ans, après de nombreux mois de maladie. Comme beaucoup de prêtres Jean-Marie assumait simultanément plusieurs responsabilités. Vicaire à Bruay en 1965, aumônier des Scolaires, il accompagnait aussi quelques jeunes de la JOC. Aumônier fédéral puis diocésain pour la J.O.C.-J.O.C.F, il fut aussi responsable du Service diocésain de Liturgie. Associé au secteur de Boulogne-Le Portel il était aumônier pour la JOC et l’ACO. Il était en même temps aumônier diocésain du Secours catholique en 1988 et aumônier d’équipe ACO. Aumônier général du Secours Catholique à Paris, de 1996 à 2002, il a tenu à garder des liens avec la Mission ouvrière. Nommé curé de Sainte Thérèse à Liévin, il était en même temps délégué diocésain à la mission Ouvrière, jusqu’à ce que la maladie l’arrête. On retiendra de lui qu’il a su fréquenter des hommes et des femmes loin de l’Eglise, et invité les uns et les autres à se rencontrer, se parler, agir pour que l’homme grandisse, et que la Bonne Nouvelle de Jésus soit entendue.

 

Ce serait trahir ce qu’il était que de laisser dans l’ombre sa présence auprès de celles et ceux qui luttaient pour changer les choses : pas seulement assister les pauvres, mais être avec eux pour que des lois plus favorables voient le jour, par exemple sur les coupures d’électricité, les expulsions qu’il appelait « procédures moyenâgeuses ». Il était partie prenante d’associations et collectifs de défense, comme Halte aux expulsions, ou l’Association ALDH 62. (Association pour la Liberté et les Droits de l’homme 62). Il avait appris à comprendre la société et ses fonctionnements ailleurs que dans les cercles d’Eglise, et cela en dérangeait plus d’un. La place de l’intransigeantisme catholique, la nécessité de raisonner en termes de dialectique  faisaient partie des nombreuses réflexions qu’il aimait aborder avec nous. Pour lui, l’amitié avec Jésus-Christ, le souci et la proximité de ceux qui souffrent ne faisaient qu’un. On connait son sourire encore plus que ses connaissances.

 

Nous ne l’avons pas souvent vu désarçonné : « çà ira », disait-il. C’était aussi sa forme de salutation préférée pour clore une lettre.

Jean-Marie, adieu et merci.  Emile H.


 Qu'est-ce que la Mission ouvrière?

 

La mission ouvrière est une coordination des différents mouvements et groupes d’Eglise dont le souci est de vivre l’expérience croyante en monde ouvrier, auprès des milieux populaires, des précaires, des acteurs de la vie sociale et associative en monde ouvrier. Ils ne sont pas les seuls, mais ils portent l'intuition de l'évangélisation du semblable par le semblable. Ils portent avec eux l'expérience d'une longue tradition d’estime pour la vie.

 

Elle favorise les liens avec l’Eglise et la découverte de l’Evangile par la multiplicité des dialogues et des activités communes avec des hommes, femmes et enfants, qui parfois, n’ont d’autre lieu d’Eglise que la participation à ces propositions. La mission ouvrière est composée des trois mouvements: JOC, ACO et ACE. Œuvrent avec eux des prêtres, religieuses et diacres en monde ouvrier ainsi que les prêtres ouvriers. Au sein des communautés chrétiennes, ils apportent un autre regard, une approche différente et témoignent ainsi de la diversité des dons de l’Esprit dans l’Eglise

 

 

  Pour contacter des membres de la Mission Ouvrière

 

Arras

Marie-Claire Cordi 2, Place du Wetz d'Amain.

62000 Arras

Jérôme Morillon

38, Rue Georges Auphelle 62000 Arras

 

Marie-Thérèse Wiels

6, Rue Alfred de Musset 62000 ARRAS

 

Béthune

Cécile Everaere

13, rue de Molinghem

62190 Ham en Artois

Marie-Thérèse Deltour

60, Rue Achille Larue 62113 Labourse

 

Boulogne-Berck

Raymond et Anne-Marie Lahoche

2, rue Michel-Ange 62280 Saint Martin Boulogne

 

Cécile Huyghe

6c rue Beauchene 62600 Berck

 

Calais

Véronique Darré 67, Rue du Temple 62100 Calais

 

Philippe et Paulette Hernault

23, rue de Belloy 62100 Calais

 

Hénin-Carvin

Jean-Luc et Monika Duteriez

4, Rue Arthur Lamendin 62220 Carvin

 

Christophe Delattre

79 rue Emile Basly

et 62141 Évin Malmaison

 

Pierre-Marie Leroy

8, rue Roger Salengro

62420 Billy-Montigny

 

Lens

Anne-Sophie Marle

5, Rue de Chauny, Rés.Aisne

62430 Sallaumines

 

Marie- Thérèse Martinache

53, Rue Potier 62880 Annay Sous Lens

Valérie Mandin

35 pavillon Daguerre Gde Résidence 62300 Lens

 

Saint-Omer

Patricia Bernard

195 Rte de St Omer 62500 Quelmes

Alicia Delengaine

154, Résidence Les Eglantines

62380 Esquerdres

Gwenaëlle Sorreau

 Rue de Thérouanne 62500 Saint-Omer


 

Quelques dates.

Samedi 2 février : JOC journée de l’accompagnement, Lille, Arras et Cambrai, à Arras

1-2 mars : JOC, Temps fort pour les militants, à Arras

Dimanche 2 mars, ACO, Journée régionale pour tous les responsables.

Du 1 au 8 mars, accueil du partenaire CCFD, jociste du Nicaragua. Divers lieux

Samedi 15 mars : Bouge ta Planète, animation à l’initiative du CCFD et des partenaires.

Dimanche 10 juin, l’ACE nationale fête ses 70 ans.

 

 Appel aux dons pour soutenir la Mission Ouvrière

 

Le budget de la Mission ouvrière du Pas-de-Calais assure une subvention aux maisons de la Mission ouvrière, favorise la participation de délégués aux sessions nationales des mouvements et partenaires ainsi qu’aux formations régionales, aux déplacements et au secrétariat. Le budget est essentiellement provisionné par une contribution de l'Apostolat des laïcs et par vos dons.

Ce bulletin annuel a été imprimé à 3.000 exemplaires. Il est gratuit mais une participation financière est souhaitée un ou deux euros). Le bulletin a pour but de faire connaitre un peu la vie des chrétiens en Mission ouvrière autour de vous et auprès des chrétiens du diocèse. Dans cet esprit 2.000 exemplaires on été encartés dans le numéro 21 pour les abonnés à Eglise d’Arras. C’est un coût supplémentaire d’environ 600 euros. Il suffirait de trente donateurs à 20 euros pour éponger ce surcout.

 

Un grand merci pour votre participation.

 

Vous pouvez contribuer à équilibrer les finances et développer les activités de la Mission ouvrière par votre participation financière, à adresser à :

 Mission ouvrière du Pas-de-Calais CCP n° 3 317 09 Y Lille. Pour bénéficier d'une déduction d'impôts, un reçu vous sera fourni.

 

Mission Ouvrière :

Anne-Sophie Marle, 5 rue de Chauny 62 430 Sallaumines 0321700681

Apostolat des Laïcs, BP. 1016 - 103, rue d’Amiens 62008 Arras cedex

  


 Prière lors d’une fête en mission ouvrière

 

En Mission Ouvrière,

Nous croyons que chaque enfant, chaque jeune, chaque adulte

Est capable de donner, d’étonner même.

Nous croyons aussi que nous pouvons recevoir les uns des autres.

 

Parfois la tentation de baisser les bras nous atteint :

« Il n’y a plus de fraternité, plus de solidarité,

plus de valeur, plus de morale ! ».

En Mission Ouvrière,

Nous croyons que chacune, chacun porte en lui

Des espoirs de paix, de liberté, de fraternité.

Ces espoirs nous disent « lève-toi ».

 

Souvent nous disons

Qu’il n’y en a pas beaucoup

Qui se décarcassent, qui se remuent.

Il en faut du courage et de l’énergie

Pour se mettre à l’ouvrage

Et croire que quelque chose est possible.

En Mission Ouvrière,

Nous faisons le pari de croire

Qu’en chaque enfant, jeune, adulte,

Quelque chose peut germer, même si ça ne se voit pas encore.

 

Nous croyons que chacun est capable de donner, de recevoir.

Nous croyons que chacun porte en lui

Des espoirs de liberté, de paix, de fraternité.

Nous croyons que l’avenir c’est à tous de le construire.

Et pour nous, c’est cela : « Aimer ».

 

C’est pourquoi nous osons dire aujourd’hui ensemble :

Nous croyons en Toi, Dieu, riche en Amour !

Le premier Tu crois en nous.

En Toi se trouve la vie.

C’est ton amour qui nous permet de dire

« Tout est possible, les uns par les autres ». 

Prière lors d’une fête en mission ouvrière