Micro-trottoir après ecclesia 2007

Les délégués du Pas-de-Calais donnent leurs impressions

  

 

 

Le temps du départ Ecclesia 2007 en gare de Lourdes  
Le temps du départ
Le temps du départ

 

Au retour de Lourdes, avant même d'avoir pu poser les valises, quelques réactions à chaud furent demandées aux participants. 

Bientôt une autre étape se mettra en place, celle de la mise en oeuvre des découvertes, pour une catéchèse toute autre.

 

 

 

Marie-Christine Liagre, d’Arras

« Ces journées à Lourdes, ce fut quelque chose de très riche qui conforta ce que je pensais déjà… avec des points forts à retravailler dans notre secteur et dans nos paroisses. Un de ces points forts ? Jésus étant notre frère aîné dans la Foi, nous sommes à son école, nous n’avons qu’à suivre sa pédagogie, retrouver ses intuitions pour accompagner ceux qui veulent nous rejoindre. »

 


 

Philippe Barras, du CIPAC

« Nous avons perçu que la catéchèse n’est pas une activité de l’Eglise mais fait partie de la responsabilité de l’Eglise au même titre, par exemple, que la liturgie. Du coup, elle ne peut être confiée à quelques uns mais est de la responsabilité de tous. C’est nécessairement transversal. C’est à un décloisonnement maximal que nous sommes invités.

Je retiens aussi que, de la responsabilité catéchétique, ce qui prime c’est l’expérience chrétienne plus que le Savoir. Même si le Savoir, la Connaissance de Dieu restent nécessaires, c’est l’expérience chrétienne qu’on peut en faire qui prime. Cela demande une attitude de catéchèse qui soit d’abord celle de quelqu’un qui se nourrisse de la Parole de Dieu et qui se laisse façonner de l’intérieur.

J’ai, enfin, perçu à Lourdes toute la dynamique de la « Lettre aux catholiques de France » publiée en 1996. Ecclésia 2007 était, pour moi, la mise en œuvre, la réalisation de cette lettre. »

 


 

 

Martine Bayer (Petite enfance)

« J’ai senti à Ecclésia une Eglise qui a encore beaucoup de dynamisme, de souffle alors qu’on la pensait un peu « catastrophée », pessimiste. Une Eglise dynamique, pas seulement avec des « têtes grises », et une Eglise très diverse, des diversités prêtes à travailler ensemble et, ça, c’est une très grande joie.

 


 

Henri Alglave, prêtre des paroisses N-D de l’Annonciation et N-D de Saint-Amour (Aire-sur-la-Lys)

« A Ecclésia, j’ai rencontré beaucoup de gens passionnés par l’Evangile et qui inventaient, à partir de là, des moyens nouveaux pour annoncer l’Evangile pour aujourd’hui. Parmi les pistes, une m’a paru très intéressante, sur le thème « Evangélisation et Humanisation » : Comment l’Evangile nous aide à être humains ».

 


 

ecclesia2 ecclesia2  René Selliez, animateur de l’EAP de Sainte-Anne en Artois (Béthune) et au service de la formation des animateurs
 

« J’ai ressenti d’abord de l’émerveillement face à la richesse de l’Eglise de France ; un encouragement quand, dans nos paroisses, souvent, on « rame ». J’ai découvert qu’il y avait partout en France des initiatives, des choses qui naissent, grandissent, vivent et unissent un grand nombre de personnes.

J’ai été conforté par l’importance de se conformer au Christ, se recentrer sur le Christ Parole de Dieu, Verbe incarné. Si on veut annoncer la Bonne Nouvelle, il faut le connaître. Or, le connaître c’est le rencontrer et le rencontrer c’est dans les Ecritures. J’ai été bouleversé, aussi, par la catéchèse mystagogique : entrer dans le mystère, dont l’Eucharistie. »

 


 

Xavier Géron, prêtre au foyer de Charité du Courset, près de Desvres

« Ecclésia a permis de découvrir que la Mission de l’Eglise doit être partagée par tous et que, aujourd’hui, on se rend compte que, d’une façon universelle, très large, il est nécessaire d’annoncer la Foi, de rencontrer des gens différents de nous, de ne pas avoir peur de notre identité de chrétien.

Dans ce monde que Dieu nous a confié il nous faut aider les gens à mettre des mots sur ce qu’ils vivent. Le Seigneur agit dans la vie de tous les hommes mais les gens ne savent pas toujours reconnaître l’action de Dieu en eux, et ils doutent de l’amour de Dieu pour eux. Pour nous qui sommes les aînés de la Foi, il est important que nous connaissions bien le Message, que nous sachions dire les paroles justes qui identifient la vie des hommes conduite par Dieu. »

 


 

Philippe Fin, d’Hesdin, animateur d’EAP

« On en a pris plein la tête. Mais, aussi, il nous en reste beaucoup de choses.

Le fait de se retrouver à 7 000 à Lourdes a apporté quelque chose de fort : on ne se sent plus seul au sein de son diocèse. Mais il nous faut aujourd’hui retourner vers les autres et apporter que nous avons reçu. »

 


 

Paul Agneray, prêtre, responsable de la formation dans le diocèse

« Deux grandes idées s’imposent à moi :
1) La Parole de Dieu est la source de la vie de l’Eglise.
2) Il y a un impératif de décloisonnement entre tous nos mouvements, tous nos services.

Je m’émerveille, aussi, de voir que les convictions qui sont en moi depuis 35 ans, petit à petit se développent dans l’Eglise et - on l’a vu à Lourdes – au niveau de toute l’Eglise de France. »

 


 

Jeanne-Marie Duflos, animatrice en pastorale pour la catéchèse dans le Boulonnais rural

« J’ai ressenti deux grandes joies, à Lourdes, celle de voir qu’on n’était seuls et celle de retourner à la source, la Parole de Dieu, ce qui me paraît être essentiel.

J’ai bien pris conscience aussi que Dieu est à l’œuvre dans TOUT homme. Il n’y a pas ceux qui sont dedans et ceux qui sont dehors.

(propos recueillis par Jean-Paul Chavaudra)

 


 

 Denis Perard Rédacteur de Regard-en-Marche

« Ecclésia m’a permis de découvrir les initiatives d’autres diocèses qui rejoignent nos nouvelles pratiques d’annonce de l’Evangile. J’ai été marqué par le souci de notre Eglise de s’inscrire dans le monde d’aujourd’hui. Une Eglise de son temps, incarné, qui veut répondre aux attentes des hommes et des femmes et qui se laisse interpeller par tout ce qu’ils vivent, ce qu’ils sont, leur soif de vie, de sens. Une Eglise qui veut rencontrer l’homme, qui se met à son écoute, qui cherche à le rejoindre en rendant sa parole audible, compréhensible pour rendre accessible le mystère de Dieu. Une Eglise qui fait route avec, qui accompagne, qui témoigne où la communauté prend la posture d’aîné dans la foi.

 

Toute la communauté chrétienne a la responsabilité de l’initiation. Mais cela ne nous appartient pas. C’est le Christ qui est l’initiative et l’initiateur. C’est un compagnonnage où nous sommes tout autant en route et en devenir que les personnes que nous accompagnons. Nous sommes appelés à nous émerveiller et à rendre grâce en découvrant que Dieu est déjà à l’œuvre en ces personnes. Il nous faut accepter de ne pas tout comprendre. Vouloir donner c’est d’abord accueillir. Accueillir l’œuvre de l’Esprit dans celle ou celui qui frappe à la porte. »

 

Parole

Aîné dans la Foi

 

Ouverture du coeur

Ecoute

Respect

Liberté

Joie de découvrir Dieu déjà présent dans le compagnonnage avec les hommes de ce temps

 

 


 

 

Jean-Marie Loxhay, prêtre, doyen de la Gohelle

"Chouette, L'Eglise de France n'est pas morte"

 

Ecclésia 2007, 7000 personnes assemblées à Lourdes, une assemblée avec beaucoup de jeunes, une assemblée, vivante, dynamique, chantante, attentive, crayon en main, aux différentes conférences, assidue et participant activement aux différents forums.

 

Dans les villages plusde trois cent expériences partagées venant de tous les diocèses, services et mouvements de l'Eglise en France, , témoignant de chrétiens qui osent inventer pour annoncer la Bonne Nouvelle de Jésus-Christ, aux enfants, aux jeunes aux adultes de notre temps

 

Cette assemblée a été pour moi un révélateur.

Ma première réaction en rendant grâce, fut de penser, sans être naïf et sans nier les difficultés :"Chouette, L'Eglise de France n'est pas morte, elle est bien  vivante ! »

Nous avons eu un temps d'échange entre les 91 participants de notre diocèse. J'ai souhaité que nous prenions du temps pour nous révéler les uns aux autres toutes les initiatives dynamiques que nous prenons pour annoncer la Bonne Nouvelle Je me rappelle encore de la réflexion de Madame Gaultier aux animateurs des EAP et aux curés : "Donner à voir, à qui , et à quoi nous croyons"
 

 


 

 

 

Marie-Pierre C. Religieuse, pastorale des jeunes

Ce fut beau, bon, bien !

Je m’explique :

 

Beau : la liturgie déployée, paisible et simple, les gestes posés … Nous avons vécu une célébration eucharistique le dimanche matin très belle avec un lieu de proclamation de la Parole distinct du lieu de la table eucharistique et entre les deux un ballet de lumière…des centaines de bougies portées par des adultes et qui évoluaient au cours de la célébration dans le calme et le recueillement…Oui c’était beau !

 

Bon : les participants, tous différents, avec un même cœur, une même foi, chantent, participent, disent ce qui les fait vivre, expriment leur joie d’être là …Oui c’était bon ! 

 

Bien : les apports, de grande qualité provoquaient notre raison et notre vie….. ils nous poussaient à la conversion du cœur, du regard, de l’oreille. Ils parlaient à nos réalités de vie, ils nous aidaient à analyser …. Oui c’était bien !

 

J’ai l’impression en écrivant ces lignes de parler de création, de recréation….Dieu s’est réjoui avec nous, Il a conversé avec nous, Il a fait route avec nous…Rien ne sera plus jamais comme avant…Après une telle expérience, alors « Béni soit Dieu … »


 

On trouvera un diaporama à la page "la responsabilité catéchétique des chrétiens"

Un résumé du congrés dans la page "ensemble servir la Parole de Dieu"

Article publié par Emile Hennart - Maison d'Evangile • Publié • 4877 visites