Prerentrée à La Malassise
Sur les chemins de foi : des sacrements.
La prérentrée à la Malassise a rassemblé plus de 420 personnes : catéchistes, enseignants, prêtres, animateurs d’adolescents et de jeunes, membres des équipes de préparation à un sacrement. Monsieur Serge Kerrien, diacre du diocèse de Saint-Brieuc animait cette journée.
Si la question que nous nous posons est : “Quelle place donnons-nous aux sacrements dans l’initiation chrétienne ?”, le père Kerrien nous invite à changer nos lunettes. Percevoir un sacrement comme la fin d’un parcours, comme le geste sacramentel qui couronne un temps de préparation, ce serait oublier que le sacrement est d’abord un don de Dieu, un accueil de Jésus qui vient. Les accompagnateurs sont désormais habitués à entendre parler de ‘parcours’… mis ils font bien plus que de suivre ce qui est demandé. Leur tâche première est d’accompagner quelqu’un dans une démarche sacramentelle, dont on ne sait quand elle aboutira à la rencontre. Pour avoir calqué les parcours catéchétiques sur les années scolaires, nous en aurions oublié la lente maturation des cheminements qui, eux, ne se conforment pas aux rythmes des années de CE2, CM1, CM2, etc.
Accompagner les sacrements, c’est ouvrir un chemin de foi dans lequel le sacrement est un moment. Chemin de foi, chemin de rencontre c’est bien plus que de faire adhérer à des concepts théologiques. Les récits des Evangiles, comme les disciples d’Emmaüs ou le bon Samaritain, sont à entendre comme espace de la rencontre, expérience de la rencontre qui n’est pas une fin, mais le début d’une transformation. Ainsi au soir d’Emmaüs, les deux disciples se remettent en route, reviennent à Jérusalem, ils éprouvent le besoin de dire à d’autres leur expérience. Qu’en est-il chez nous ?
Que ce soit la première communion, la grande communion, la confirmation, est-elle perçue comme une étape de vie en Eglise et avec le Christ ? Nos manières de les présenter ont besoin d’être purifiées afin que les sacrements n’apparaissent pas comme un objectif, une fin à atteindre.
Par de nombreux exemples M. Kerrien a réintroduit la dimension Eglise (enfants avec des adultes par exemple), pour les temps de célébration ; en insistant sur l’importance des gestes célébrés, afin qu’ils ne soient pas seulement beaux mais plutôt “justes”, il a provoqué notre attention sur la relation à entretenir avec ces enfants, jeunes ou adultes que nous accompagnons, afin que grandisse leur vie avec Dieu et leur vie avec les autre.
L’après-midi, à partir des partages d’expériences de célébrations, c’est une initiation à la relecture de nos célébrations qui a été vécue. Dans cet exercice de reprise, Serge Kerrien interrogeait : “Nous passons beaucoup de temps à préparer… mais nous arrive-t-il, de temps à autre, de relire ce que nous avons fait, non pour vérifier que nous avons bien fait, mais pour voir et rendre grâce à Dieu pour le chemin parcouru par ceux que nous avons accompagnés et par nous-mêmes.
Cette page n’est qu’une entrée en matière. Prochainement, nous reviendrons plus en détail sur cette journée.
E.H