Une belle rencontre à Noeux les Mines
Une délégation sur les pas de Michel Candas
Michel Candas est né à Arras en 1925. Il a été ordonné prêtre en 1949. Il officie d’abord à la paroisse Sainte-Barbe de Nœux-les-Mines pendant 10 ans, puis à Gavrelle et Fresnes-les-Montauban. En 1962, il est volontaire pour partir au Brésil,. Il s’installe à Pirapemas puis à Miranda,. Il lutte contre la pauvreté et l’exclusion, construit un dispensaire, une église. Il reçoit en 1982 le Prix des Droits de l’Homme..
L’abbé Candas, jeune prêtre de 25 ans, arrive dans la paroisse Sainte Barbe, il découvre le monde de la mine et le dur métier de mineur. Sa jeunesse, son dynamisme, sa foi, son esprit missionnaire rassemblent autour de lui une population de croyants et non croyants.
Grace à l’organisation de kermesses et aux dons divers, les jeunes profitent de colonies de vacances, et de différentes animations comme le patronage, les séances de cinéma suivies de débat. Les vacances étaient rares, peu de télévision. Tous ceux qui ont partagé ces activités en gardent de très bons souvenirs.
Une émouvante célébration en présence de l’abbé Pierre Legrand a eu lieu à l’église St Martin, nous étions nombreux à accueillir Evêque, prêtres, religieuses, paroissiens et paroissiennes. En France depuis quelques jours, ils sont venus recueillir les cendres de l’abbé Michel Candas décédé le 14 avril 2001 pour les rapatrier dans l’église qu’il a fait construire à Miranda.
Deux communautés se rejoignent « aller à la périphérie ! pour retrouver la joie de l’Evangile » (Pape François)
Missionnaire, Michel Candas avait déjà la volonté de rassembler. Par les chants, les prières, les récits de l’évêque Brésilien, nous avons vécu en union et partagé l’Eucharistie.
Après la messe, c’est à la salle Ste Barbe que nous nous retrouvons. Une exposition de photos réalisée par Jean-Marie Verbrughe, a permis le rapprochement et des échanges dirigés par Michel Riez. Des personnes de Noeux les Mines et du Brésil ont témoigné de leur vécu avec l’abbé Candas. Ce fût un moment fort, de joie, de bonheur d’être réunis autour du verre de l’amitié. Heureusement il y avait des traducteurs !
« Lance la semence en terre. Ne te préoccupe pas pour la moisson. Sème pour tes frères » Père Michel Candas
Conférence-débat à la Maison diocésaine d’Arras
avec Dom Sebastiao Bandeira Coelho, évêque dans le Nordeste du Brésil
« L’église brésilienne au défi de la pauvreté et des sectes. »
Dans un Brésil en plein tumulte, l’évêque d’une des régions les plus pauvres, témoigne des réalités de l’église de son diocèse : Relever 2 défis.
-1. Situation sociale et politique : Parti travailliste au pouvoir depuis 14 ans. La corruption a toujours existé et dans tous les partis, mais, grâce aux médias, la population est maintenant informée. Beaucoup de chômage. Une église partagée, comme la population, sur les idées politiques. Alors l’église appelle à dialoguer davantage, à plus de respect, à former et accompagner la population.
- 2. Présence d’autres églises, en particulier augmentation des évangéliques (15% de la population en 2000, plus de 22% aujourd’hui). Cette église attire les familles en difficultés, on leur fait miroiter le changement, la prospérité.
L’exode rural vers la ville en est une cause, le manque de sacerdoces aussi.
Que va faire l’église ?
- La paroisse doit être décentralisée et correspondre à une communauté plus accueillante.
- Valoriser la mission : A Miranda, les laïcs vont au devant des habitants.
- Penser les ministères : prêtres, diacres…
- Utiliser les médias : l’évêque parle à la radio 10mn tous les jours.
- Créer la fraternité : Pourquoi les églises ne travaillent-elles pas ensemble ?
Pour plus de 200 millions d’habitants, 75% de catholiques. Une paroisse, c’est 60000 habitants et plus de 100 communautés, le prêtre va une ou 2 fois par an dans les communautés.