Fête de la sainte Famille

Me voici pour faire ta volonté

 1 Samuel 1, 20-28 ; 1 Jean, 3, 1-2 et 21-24 ; Luc 2, 41-52

Quelle image avons-nous de la sainte famille… comment chacun des évangélistes en parle ? Où placer le papa et la maman sans offusquer les défenseurs du slogan “un papa une maman et des enfants” ? En parcourant les passages d’Evangile où sont signalées les relations de jésus avec sa famille, on est un peu étonnés de voir combien Jésus met de distances entre lui et elle. Par exemple "Qui sont ma mère et mes frères?" ou "Jésus ne monta pas à Jérusalem avec ses frères, car ils ne croyaient pas en lui" Jean 7

 

On peut aussi s’interroger sur pourquoi c’est Jacques qui fut le premier responsable de l’Eglise de Jérusalem, Pierre étant plutôt à l’écart. Les exégètes font comprendre que le droit familial (la responsabilité sur l’héritage revenait à la famille et non à un étranger, Pierre, même si Jésus lui avait confié la responsabilité de sa succession… Ceci n’a d’autre but que d’inviter à la prudence et à ne pas laisser notre imaginaire du XXIème siècle envahir notre méditation.

 

Les rédacteurs des récits de l’enfance n’avaient pas comme objectifs de donner un modèle de famille à imiter. Le projet de ces évangélistes est d’orienter leurs lecteurs et leur méditation autour de la question : qui est-il, que sera cet enfant ? L’histoire de Jésus, Marie et Joseph au Temple situe cet adolescent au milieu de ses futurs contradicteurs les pharisiens et à l’intérieur du Temple comme étant la maison de son Père. La mission de Jésus est alors définie, avant même son commencement comme au service de dieu son Père.

 

Une fois reconnu le projet des évangélistes, nous pouvons bien sûr laisser se développer notre méditation sua la famille, celle de Anne qui ne peut avoir d’enfant et en a un dans sa vieillesse, celles des cousins (selon la tradition), de Jean le baptiste en particulier. Il ne faudrait pas oublier la seconde lecture qui nous situe comme membres de la famille : “Par son amour, Dieu fait de nous ses enfants”. Il y a cependant une manière d’être en famille qu est précisée :nous aimer les uns les autres… ainsi nous reconnaissons que Dieu demeure en nous grâce à son Esprit.

 

Peut-être faut-il enfin, en conclusion de la méditation, nous redire que, comme Samuel, comme Jésus, nous sommes à disposition du Père. Marie n’avait-elle pas dit : Qu’il soit fait selon ta volonté ; et dans le notre Père, ne disons-nous pas “Que ta volonté soit faite”… EH