La Pentecôte, et après !
Appelés à raviver la mémoire de Jésus, par nos paroles et nos actes.
Cinquante jours après Pâques, selon le calendrier.
Le récit des origines des chrétiens parle d’un certain temps désigné sous le signe de quarante jours durant lequel les disciples de Jésus sont appelés à découvrir Dieu vivant et leur proximité avec celui qu’ils ont cru définitivement perdu.
Quarante jours pour retrouver souffle et confiance, et quelques jours encore pour oser parler à la face de la terre, avec une langue de feu, que Dieu n’abandonne pas les hommes au péché et à la mort.
La pentecôte c’est l’anniversaire de l’Alliance que Dieu souhaite avec toute l’humanité. St Paul précise en 1 Corinthiens 12: la nouvelle alliance. Quelques-uns ont répondu à cette main tendue, d’autres ont refusé. Il en est ainsi à toute génération. Quand l’apôtre Luc rédigera le livre des Actes des premiers chrétiens, il verra l’œuvre de l’Esprit Saint dans cette foule de toutes races, langues et cultures qui s’associent pour dire à « Dieu Notre Père… »
Deux mille ans après, on peut s’étonner que l’on parle encore autant de cet homme Jésus, qu’un groupe de disciples reconnaît être envoyé de Dieu, Fils de Dieu. Un milliard d’hommes, de femmes et d’enfants (un sixième de l’humanité) reconnaissent qu’ils ont quelque chose à voir et à vivre avec ce Jésus.
Les voix sont parfois discordantes, avec une impression de tirer à hue et à dia. En quoi donc ce Jésus attire-t-il ? Ce ne sont sans doute pas les promesses d’immortalité ou de miraculeux qui attirent d’abord les foules, mais la confiance acquise et transmise de génération en génération que la Parole de Jésus donne à vivre le présent dans la digité et la fraternité partagées. Beaucoup de baptisés l’ont peut-être oublié, chaque fois qu’ils font le signe de la croix ou qu’ils entrent dans un lieu d’Eglise.
L’Evangile, c'est la mémoire de Jésus. Ce n’est pas d’abord un corps de doctrine, ni un ensemble de valeurs ou une morale à suivre. L’Evangile c’est d’abord la mémoire de Jésus renouvelée à chaque génération. Un Jésus qui n’était pas très préoccupé par le culte et les usages religieux, un Jésus pas très intéressé par les questions comme le célibat des prêtres ou l’usage du latin dans la liturgie. Son projet n’était pas de fonder une nouvelle religion ni prêcher une doctrine. Son projet était d’arracher les hommes à leur misère et de leur révéler leur dignité, de les introduire dans la communion avec Lui et ave son Père.
Mémoire de Jésus pour aujourd'hui. C’est là-dessus que des hommes et des femmes se sont engagés avec le Christ et à sa suite pour témoigner de l’amour de Dieu auprès de ceux qui sont accablés. La Pentecôte, c’est la fête d’un commencement qui dure encore. A chacun aujourd’hui, avec des frères, de porter cette flamme de l’Esprit allumée au jour de Pentecôte dans le cœur des disciples.