le Dimanche 06 déc 2009


 

 « Le cœur et l’esprit fatigués par la bêtise des hommes et par mes propres misères, je m’étends quelques instants sur mon lit, sans forces et comme paralysé ; je laisse vagabonder mon imagination…
 
Sous le soleil de Palestine, je distingue une maison, pleine à craquer. Des hommes, des femmes se poussent, se hissent sur la pointe des pieds et s’agrippent jusqu’au de la maison. Et pourtant, on n’entend pas un bruit ! Dans le silence impressionnant, de l’intérieur de la maison monte une voix grave et douce…
 
Arrivé sur le toit, par l’escalier extérieur, j’y découvre, surpris, des visages familiers ! François d’Assise, Benoît Labre, Dominique, Thérèse…tous ceux que j’aime le plus souvent invoquer, ils sont tous là !...Je les interroge du regard ! Ils creusent un trou sur la terrasse de la maison ! Que faites-vous ?- « nous sommes la foi de l’Eglise ! Nous sommes ceux qui transportent la civière des paralysés. Veux-tu que nous te descendions à ses pieds ? »Je me laisse faire. Je leur fais confiance. Avec une grande délicatesse, ils me déposent, Seigneur, à tes pieds !
 
Toi, toujours émerveillé de leur foi, tu te penches alors vers moi ; « Confiance, mon enfant, tes péchés sont pardonnés ! » Blasphémateur ! Crie-t-on dans l’assistance. Me sachant responsable de cet incident, un peu gêné pour toi, je cherche ton regard, Seigneur. Tu souris- « Pourquoi votre cœur est-il si fermé ? Qu’est-ce qui est plus facile, dire : « tes péchés sont pardonnés » ou « lève-toi et marche ? »
 
Tu te retournes vers moi avec une telle tendresse dans les yeux que je me sens déjà mieux
Je bondis de mon lit, enfile mon pardessus, sors précipitamment de ma chambre calfeutrée, cours vers l’église la plus proche et tombe à genoux aux pieds d’un témoin de ton pardon pour qu’il entende ma confession ! Mon visage est inondé de lumière, mon cœur danse de joie, et j’entends comme une foule immense qui chante : «  Gloire à Dieu qui a donné un tel pouvoir aux hommes ! »
 
FCPMH Commentaire sur la guérison du paralytique (Matthieu 9, 1-8)