Marie ce que dit la foi

Sesbouë, Bayard, janvier 2005, 96 p. 9€

 

Nous sommes parfois plein de bonnes intentions et étonnés d'entendre des appels à la prudence, dans les expressions de dévotion mariale. Le père Sesboüé, vient de produire deux interventions qui peuvent aider et rassurer, tout en faisant découvrir la réflexion théologique produite dans l'Eglise catholique, et les rapports avec l'Eglise réformée.

 

Marie, ce que dit la foi.

Sesbouë, Bayard, janvier 2005, 96 p. 9€

 

sesboue sesboue  Le père Sesbouë invite à faire le point aujourd’hui sur la place de Marie dans la foi. Il le fait à partir de deux documents importants pour la vie de l’Église au cours du XXème siècle : La constitution sur l’Église à Vatican II (Lumen Gentium) et le document du groupe des Dombes : Marie dans le dessein de Dieu et la communion des saints.

Lors du concile, les évêques ont voulu resituer Marie comme l’une des créatures, la première bénéficiaire du don du Fils à l’humanité. Leur réflexion sur Marie a trouvé place en un chapitre à l’intérieur de la constitution sur l’Église et non comme document à part de la réflexion sur l’Église. Ceci n’a pas manqué de remettre en cause une certaine mariologie qui dénaturait la foi au Christ seul médiateur entre Dieu et l’humanité. Une spiritualité plus respectueuse de l’humilité de Marie s’est faite jour, que l’on peut résumer par l’expression ‘de Marie reine à Marie servante’. Cette première partie de la réflexion se termine par une invitation à ne pas courir le monde à la recherche de pèlerinages et autres dévotions à propos desquels les évêques ont émis plus que des réserves (Garabandal, San Damiano, Medzugorgé, ou les vierges pèlerines). Invitation à rejoindre les pèlerinages qui proposent un authentique chemin de foi (Lourdes, La Salette…).

La seconde partie du livre porte sur le document œcuménique produit par le groupe des Dombes : présentation du groupe et de son histoire, né à l’initiative du père Couturier en 1937; présentation du document, qui a reçu le prix de la faculté pontificale romaine ‘Marianum’ pour la qualité du travail accompli. L’intérêt de cette présentation est d’ouvrir les esprits et les cœurs des chrétiens qu’ils soient de confession catholique ou protestante, afin qu’ils arrivent à s’entendre l’un l’autre cherchant à se comprendre plutôt qu’à s’excommunier. La volonté de parvenir à un texte commun sans que chacun n’ait à se renier est une démarche à observer, et à vivre.

 

Parler de Marie, d’hier à aujourd’hui.


daviau daviau  Sous la direction de Pierrette Davian avec la collaboration de B.Sesbouë (Novalis-Bayard 2004, 200p. 22,9€)
Plus ardu que le précédent, ce livre paru au Canada reprend diverses interventions lors d’un congrès sur l’École de spiritualité française, laquelle a abondamment parlé de Marie, parfois trop et dans un langage quelquefois excessif qui ne peut guère être entendu comme tel aujourd’hui. On y découvre la spiritualité mariale de Bérulle, de Mr Olier, de Jean Eudes et de Grignon de Montfort.

« Un langage à revoir » écrit le père Sesbouë, invitant à revenir aux sources bibliques et à une meilleure compréhension du salut qui nous est donné en Jésus-Christ. L’époque de la surenchère des titres accordés à Marie semble derrière nous, et une meilleure compréhension de la place de Marie dans le dessein de Dieu et la communion des saints voit le jour : invoquons Marie et les saints, qu’ils prient et intercèdent pour nous, comme nous le chantons dans la litanie des saints...

 

 

"A Jésus, par Marie" avons-nous l'habitude de dire, et avec raison, 
mais surtout, ne restons pas en chemin, allons jusqu'à Jésus !

 

Invitation à lire la page:Marie à Vatican II  http://arras.catholique.fr/page-24374.html

 

Émile Hennart