Le bon grain et l'ivraie

16ème dimanche ordinaire

 

Dimanche 23 juillet 2017 16ème dimanche ordinaire

Sagesse 12, 13-19 ; Romains 8, 26-27 ; Matthieu 13, 24-43.

Au moment d’entendre la parabole du bon grain et de l’ivraie, il n’est pas inutile de se rappeler les multiples commémorations d’évènements plus ou moins anciens qui furent l’objet de la séquence mémorielle autour du 14 juillet. Il y a eu la commémoration de la rafle du Vel d’Hiv, il y a eu l’anniversaire de Nice, le 14 juillet, l’anniversaire de la mort de l’abbé Hamel ; il y a eu l’annonce de la chute de Mossoul, celle très prochaine de Rakka… Le développement des ces faits malfaisants a pu être l’occasion de s’interroger (d’interroger le Seigneur) : où était le Seigneur ? que fait-il ? Peut-il laisser faire sans intervenir ?

 

La parabole du bon grain et de l’ivraie est l’occasion de poser notre réflexion, mais sans doute pas de trouver réponse à nos questions. Comment se fait-il qu’il y ait tant de violences et de maléfices dans notre monde, dans la société actuelle ? On pourrait au moins se demander : le Seigneur est-il responsable ? Les premiers récits de la Création en Genèse indiquent que le créateur confie la responsabilité de l’homme (Adam net Eve) sur toute la création, à charge pour eux et pour nous de faire que tout cela grandisse et se développe. Chacun, individu et collectivité devrait pouvoir vérifier en quoi ses paroles et ses actes participent à faire grandir la création. Il y a d’innombrables faits qui participent à la croissance de l’univers, et nous devrions développer ces actions. Le pape François dans son encyclique ‘laudato si’ a insisté sur cette responsabilité de l’homme dans la création.

 

L’ivraie dans le champ ensemencé de bonne graine confirme le constat : tout est mélangé. Vouloir éradiquer le mauvais risque d’entrainer la destruction de ce qui est bon. Mieux vaut veiller à faire fructifier ce qui peut l’être.

 

Au milieu de cet été où beaucoup commencent le temps des récoltes… soyons de ceux qui provoquent une saine récolte plutôt que de voir se développer ce qui est haine de la vie, de l’homme. Récemment des imans se sont regrouper pour rappeler que Daesh n’est pas l’œuvre de Dieu, mais l’œuvre de ses ennemis. Cela consonne étrangement avec l réponse de Jésus à ses disciples : qui a fait cela >>> ce son mes ennemis… A nous de signifier dans quel camp nous sommes. EH