Commencement de la Bonne Nouvelle

2ème dimanche de l’avent.

Isaïe, 4, 1-9 ; Pierre, 3, 8-14 ; Marc 1, 1-8.

Après une série de fêtes comme Ste Cécile, Ste Catherine, Ste Cécile et Ste Barbe, nous pouvons ce dimanche méditer plus calmement à la fête que nous sommes censés préparer : la venue de Jésus, fils de Dieu sauveur. C’est d’ailleurs ainsi que saint Marc commence la rédaction de son évangile : “Commencement de la Bonne nouvelle concernant Jésus, Christ (messie) Fils de Dieu”. Tel est le titre qui inaugure le second évangile. Arrêtons-nous quelques instants à cette première ligne de Marc. Tout d’abord : commencement de la Bonne Nouvelle.

 

Ce n’est pas l’annonce d’une catastrophe, d’un jour de malheur, ce n’est pas un dies irae, jour de colère, ce jour-là ! Que Jésus, le fils, l’envoyé de Dieu vienne chez nous, pour nous mérite toute notre attention. Les sapins, les illuminations et les cadeaux ou l’indifférence risquent d’estomper l’intérêt de ce jour. Bien sûr la date est un peu artificielle, mais il fallait bien un jour pour nous arrêter et nous émerveiller.

 

Aujourd’hui nous affirmons “Il est venu, il vient, il reviendra”. Commencement de la Bonne nouvelle… cela me fait penser aussi du début de la bible, au premier chapitre de la Genèse, quand tout commence. Un refrain parcourt le poème des commencements : “Et Dieu vit que cela était bon : premier soir, deuxième soir etc. Et quand il regarde l’homme et la femme créés à son image, Dieu précise : cela est très bon. Nulle part il n’est dit que ce monde est parfait. Même le philosophe Leibniz hésite à parler de perfection.

 

Ce premier chapitre de la création se termine par une bénédiction : “Dieu les bénit et leur dit : croissez, multipliez-vous emplissez la terre et soumettez-là”. N’y a-t-il pas là une immense invit’, une orientation à déchiffrer et à mettre en œuvre Bien sûr il y aura des erreurs, de la mauvaise volonté, de la volonté mauvaise au cœur de ce monde. Mais notre misssion à tous n’est pas de fuir ou de nier les premières paroles du créateur. Notre mission est d’entendre et de répercuter la parole d’Isaïe, entendue en première lecture : “consolez, consolez mon peuple” (Isaïe, 40, 1-9). Voici le Seigneur qui vient, comme un berger qui fait paître son troupeau.

 

En conclusion de cette méditation : quel est le visage de Dieu qui traine au fond de notre cœur ? Est-ce un visage d’amour, de pasteur, est-ce le visage d’un Dieu de miséricorde, celui qui, bientôt se révèlera comme un Dieu père, qui entre en dialogue. En ce sens le concile Vatican II nous a appelé à découvrir et à mettre en œuvre le dialogue de l’Eglise avec les hommes de notre temps. Il n’y a pas de temps à perdre. EH