Garde mes disciples unis dans ton nom.

7ème dimanche de Pâques

Actes 1, 15-26 ; 1 Jean 4, 11-16 ; Jean 17, 11-19

 

Voici le dernier dimanche avant la fête de Pentecôte. La première lecture évoque la succession du collège de Douze, sous l’autorité de Pierre, même si, à Jérusalem, c’est Jacques, le frère du Seigneur, qui a la charge des chrétiens de Jérusalem (les judéo-chrétiens). La deuxième lecture, tirée de st Jean rappelle la charité entre tous et la foi en Dieu amour qui vient nous habiter. L’Evangile est une partie de la grande prière de Jésus au soir du Jeudi-saint, au moment où il prie pour l’unité de ceux qui ont répondu à son appel.

 

Bien sûr le texte a été retravaillé par Jean dans les années 90 au moment où les chrétiens pouvaient se sentir démobilisés pour différents motifs : deuxième ou troisième génération après les évènements ; désillusion sur le retour du Christ qu’ils avaient pensé tout proche, disparition des premiers témoins, persécutions et abandon de quelques anciens. Pourtant l’extension de la foi au Christ, dans les cercles Juifs mais aussi dans les cercles de la civilisation grécoromaine a continué à se développer. Il ne faut pas oublier que les chrétiens se considèrent dans la continuité de ce qu’ont annoncé les Ecritures. Une parabole comme les vignerons meurtriers dit clairement leur sentiment d’avoir reçu la responsabilité de veiller à la vigne du Père.

 

Pour Jean et la seconde génération de responsables ce ne fut dans doute pas facile de gérer ce troupeau dont Jésus s’est dit le pasteur. Jean et d’autres en différents province de l’empire, ont entretenu la certitude que Dieu n’avait pas abandonné Jésus dans la mort. La première génération avait reconnu dans l’expansion des communautés que l’Esprit de Jésus était à l’œuvre pour faire connaître son Père. La destruction de Jérusalem en 70 par les Romains devait être tout à la fois catastrophe et confirmation qu’un nouvel âge advenait à la suite du Christ et de ses disciples.

 

Aujourd’hui, des doutes existent toujours quant à la continuité de l’Eglise. Retenons que le Christ n’a pas “institué une religion-Eglise”, mais qu’il a envoyé son Esprit pour continuer son œuvre, répandre la Bonne Nouvelle de l’amour de Dieu à toutes les nations, et veiller à faire grandir la paix et la charité entre tous… IL y a encore beaucoup à faire ! “De même que tu m’as envoyé, moi aussi je les ai envoyés dans le monde…” Recevons donc cette parole transmise par st Jean comme Appel qui nous est adressé pour veiller à l’unité, la paix, la fraternité entre tous les hommes, pas seulement les bons chrétiens. Puisse l’Esprit saint nous accompagner, puissions-nous être le levain dans la pâte, afin que germe une humanité agréable à Dieu et aux hommes nos frères ou concitoyens. E.H