Le lion comme le bœuf mangera de la paille !

Deuxième dimanche de l'avent

Le lion comme le bœuf mangera de la paille !

Isaïe 11, 1-10 ; Romains 15, 4-9 ; Matthieu 3, 1-12

 

L’évangéliste Matthieu, tout comme Marc introduit la vie de Jésus en citant Isaïe pour désigner “une voix qui crie dans le désert… Préparez le chemin du Seigneur”. La liturgie de ce deuxième dimanche de l’avent nous fait entendre encore quelques lignes d’Isaïe : “Un rameau sortira de la souche de Jessé” et encore : “Le nourrisson s’amusera sur le nid du cobra”. La tradition chrétienne a inscrit ces phrases de l’Ancien Testament dans la présentation du règne nouveau, du monde nouveau. Elles sont inscrites dans notre propre mémoire. Pour la tradition chrétienne, Jésus est inscrit dans la continuité de l’Ecriture qui situe le premier appel avec Abraham. Des officiels du judaïsme, des pharisiens et sadducéens, viennent voir ce phénomène qu’est Jean, le baptiseur. Le langage de Jean est plutôt dur : Engeance de vipères, qui vous a appris à fuir la colère de Dieu ? Avant même que Jésus n’ait prononcé une parole, le conflit est engagé.

 

Nous pourrions être de ceux qui comptent les points : entre Jésus et ses opposants, nous verrons la rivalité grandir au fil des pages. Mais ce n’est pas notre rôle ! Si nous lisons cet évangile, c’est parce que nous sommes concernés. Nous ne sommes pas des spectateurs, nous sommes les acteurs d’un drame qui se joue tout au long de l’histoire humaine. C’est l’histoire d’une alliance entre Dieu et notre humanité.

 

Entrer en avent, c’est nous sentir concernés par cette alliance, c’est aussi inviter d’autres, proches ou lointains à entrer dans cette alliance. Je pense aux jeunes de l’A.C.E., mais ce peut être les enfants en catéchèse, les voisins qui désirent faire un geste pour la préparation de Noël, ou des malades qui souhaitent participer à une animation de la paroisse. Ce peut être le migrant croisé sur le trottoir, etc… Je suis aussi étonné de voir la proposition faite, ici et là, de lire, à plusieurs, l’Evangile. Une grande chaine se tisse, celle de ceux qui désirent faire de notre monde un monde plus juste, plus humain, plus solidaire. Les moyens ne manquent pas, il suffi de se tendre la main. Bon chemin d’avent, vers Noël. Abbé Emile Hennart.