Notre coeur n'était-il pas tout brûlant?

3ème dimanche de Pâques

 

Actes des Apôtres 2, 22-33 ; 1 Pierre 1, 17-21 ; Luc 24, 13-35

 

Toujours dans l’horizon de la fête de pâques, la liturgie nous invite à parcourir les récits qui évoquent les expressions des tout premiers héritiers de la Bonne Nouvelle. Ce Jésus que vous avez supprimé sur la croix, Dieu l’a ressuscité. C’est une manière de dire que Dieu prend le parti de ce Jésus qu’ils viennent de rejeter. Le conflit contre Jésus avait commencé dès les débuts, comme le rapporte Marc au début du ch.3. “A peine sortis de la synagogue,  les Pharisiens tenaient aussitôt conseil avec les Hérodiens contre lui, en vue de le perdre”.

 

Dans les Actes, le discours de Pierre résume le chemin parcouru. L’affirmation de Pierre : il n’était pas possible que la mort le retienne en son pouvoir. Si nous n’arrivons pas à expliquer ce qu’est la résurrection, nous pouvons au moins comprendre cette dernière affirmation. Pour les premiers disciples, celui qu’ils avaient accompagné, il ne peut pas être oublié dans les ténèbres, Dieu demeure de son côté. L’expression consacrée : Dieu l’a assis à sa droite !. Pierre revendique le titre de témoin… celui qui se porte garant de ce qui est affirmé.

 

Et nous de quoi sommes-nous garants ? Au moment où l’on se décide pour ou contre, dans la campagne électorale, de quel coté, selon nous les baptisés et témoins, de quel côté se trouve le Dieu de Jésus-Christ. Les évêques refusent de prononcer le nom des candidats, mais nous retiendront que la dynamique du Christ est toujours de rejoindre les pauvres, les exclus, les étrangers… Non pas qu’ils soient les meilleurs, mais depuis le livre de l’Exode, les croyants affirment qu’ils sont les préférés de Dieu. Le cnatique de Marie ne souffre aucune contradiction à ce sujet (Luc ch.2). Celui qui a été rejeté par les bons pratiquants du Temple, voilà celui que Dieu a choisi. Avec la deuxième lecture, de Pierre, retenons que le Christ offre un chemin, une direction un sens à notre vie, en mettant nos pas dans les pas de celui que Dieu a ressuscité.

 

Enfin l’évangile bien connu des disciples d’Emmaüs est l’occasion de découvrir que ces disciples n’avaient pas tout compris : pour eux c’est une déception de plus : on l’a suivi et, finalement, il a disparu… Il faudra la longue discussion et le recours aux Ecritures pour qu’ils découvrent que celui qu’ils avaient suivi était encore et toujours avec eux. L’eucharistie reste désormais le chemin de la rencontre avec lui et avec tous ceux qui marchent à sa suite. “Que la paix soit toujours avec vous” ou agneau de Dieu… voici des paroles qui nous rejoignent au moment du partage eucharistique. Jésus ne nous abandonne pas, il marche à nos côtés, il marche avec nous. A nous de le reconnaître. A nous de porter le Christ à nos frères, croyants et non croyants afin que la Lumière du Christ les illumine. EH