7. Une femme essuie le visage de Jésus
La tradition a donné un nom à cette femme: Véronique... car s'est développée la légende selon laquelle le visage du Christ serait resté comme imprimé sur le linge qu'elle avait utilisé. Ce sera le début de l'histoire du linceul de Turin. Longtemps on a gardé plié ce linge, ne laissant voir que le visage du Christ, "véritable icône" ou représentation de celui qui donne sa vie pour nous.
Méditation
Ce visage n'est pas le visage de la transfiguration, mais le visage défiguré,
la figure d'un homme blessé, couronné d'épines, aux traits tuméfiés et sanglants,
le portrait de quelqu'un qui a dit: «II n'y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu'on aime». Thérèse de l'Enfant-Jésus avait rajouté à son nom: «Thérèse de l'Enfant-Jésus et de la Sainte Face». Elle contemplait si longuement le visage souffrant de Jésus qu'elle avait fini par l'imprimer dans son cœur. Ensuite, elle savait le reconnaître dans les visages des hommes et des femmes qui souffrent, en particulier dans les pécheurs.
Prière
Véronique, nous ne savons rien de toi, mais nous savons l'essentiel: tu es cette femme qui ne se contenta pas de regarder passer le Christ. Tu es cette femme qui prit un linge et le passa sur son visage par tendresse et par amour.
Seigneur, il y a toujours des visages qui ruissellent de sueur et de sang. Il y a toujours des torturés; il y a toujours des pauvres, par l'injustice et le mépris. Il y a toujours des visages défigurés par la souffrance dans les salles des hôpitaux et dans les mouroirs, de Calcutta et d'ailleurs. Il y a toujours des gens qui se sentent seuls et abandonnés, comme toi, Seigneur, en ta passion. Aide-nous donc, comme Véronique, à apaiser leur douleur, à essuyer les larmes de leurs yeux. C'est ainsi que naîtront pour eux ,dès ici-bas, des cieux nouveaux et une terre nouvelle.