La prière du pharisien, et du publicain

30ème dimanche ordinaire

Ben Sirac 35, 12-18 ; 2 Timothée 4, 6-18 ; Luc 18, 9-1

 

La parabole du pharisien et du publicain nous est bien connue, avec ces deux personnages diamétralement opposés : l’un en avant qui rend grâce de n’être pas comme le pécheur de publicain, tandis que l’autre, du fond du cœur reconnait qu’il nest que péché et indigne de s’adresser à Dieu.. Cette parabole est la suite de l’évangile lu dimanche dernier, la prière de la veuve envers un juge inique…

Si ces deux paraboles sur la prière se suivent c’est probablement que l’auteur de ces courtes histoire y voit un rapport entre elles ou, plus précisément, veut pointer quel est notre degré de compréhension de l’Evangile. Plusieurs personnes rencontrées me disent ne pas comprendre la dureté du juge inique qui finit par céder à la supplication de la malheureuse : ces gens ne comprennent pas que ce soit l’image de Dieu à notre égard, un Dieu qui soit dur et intransigeant, et cela ils le reprochent à Dieu !


Mais avons-nous compris la dernière phrase en forme de question, question de Dieu à notre égard : “Quand il viendra, y aura-t-il encore la foi sur terre ?”. Si l’on est capables d’interroger Dieu sur son attitude à notre égard, sommes-nous capables, avec autant d’acidité, d’interroger notre attitude envers Dieu ? Pour être sûr d’avoir été bien compris l’évangéliste met à la suite cette deuxième parabole du pharisien et du publicain.


En continuant ainsi l’illustration du discours sur la prière, saint Luc invite chacun à vérifier s’il ne serait pas plutôt comme le pharisien, sûr de son bon droit devant Dieu, et sûr, plus encore, de la misérable attitude des pauvres gens… ces lointains de l’Eglise qui osent se pointer pour quémander une grâce, un sacrement, une prière…, ces gens des périphéries qu’on ne saurait voir, et vers qui François attire nos regards ! Nous devrions remettre en mémoire cette chanson d’Odette Vercruysse : “Garde nous tout petits devant ta face, simple et purs comme un ruisseau…. Les mains ouvertes devant toi…”. Oui, Seigneur, apprends-nous à rester tout petit devant ta face… E.H.