Vous aussi, que Jésus a appelés...

4ème dimanche de l’Avent

Isaïe 7, 10-16 ; Romains 1, 1-7 ; Matthieu 1, 18-24
A quelques jours de la fête de la nativité, l’ouverture de la lettre de Paul aux Romains trace le chemin de foi concernant Jésus et nous. Jésus dans la chair: il n’est pas un pur esprit. Par sa résurrection : Paul rappelle que l’incarnation n’est pas une vue de l’Esprit, mais que Jésus a subi dans sa chair les outrages que l’être humain est capable d’infliger à son frère… enfin, la Résurrection, c’est-à-dire que Dieu ne l’a pas abandonné… Il nous reste à nous, à la suite de Paul de devenir apôtre, annonceur de tout homme, y compris ceux qui ignorent tout de la foi, afin qu’eux aussi reçoivent le don de la paix et le titre de membre du Peuple de Dieu. En quelques mots Paul écrit la synthèse de la foi qu’il souhaite transmettre aux habitants de Rome. Et nous, aujourd’hui, quelle parole concernant Jésus, le Christ, sommes-nous capables de transmettre ? De quel Jésus parlons-nous devant les enfants, auprès de la crèche ?

 

En Isaïe 7, nous lisons quelques lignes qui furent à l’origine d’élaborations théologiques parfois difficiles à suivre. Commençons cette lecture en méditant l’attitude du roi Acaz et son dialogue avec le prophète, avec Dieu… Il se refuse à croire que Dieu puisse faire un geste en sa faveur, il n’ose ni demander, ni espérer. Le prophète le bouscule, tout comme il bouscule le lecteur d’aujourd’hui : vous fatiguez les hommes, et même vous fatiguez votre Dieu…!

 

Serait-il possible que nous fatiguions Dieu avec nos manières de vivre aujourd’hui ? En quoi, comment ? Il suffit de relire les déclarations du pape François, ses débats avec les conservateurs américains : l’enseignement de l’Eglise, en particulier sur les questions économique a toujours été de porter attention au pauvre, au petit, à l’étranger… (relire la Magnificat !). Cet enfant dont nous allons fêter la venue se rend proche de la foule de Galilée, des petites gens, des malades, des pauvres... et cette foule sera plus réceptive que les professionnels religieux de la grande ville de Jérusalem. Cet enfant sera capable de rejeter le mal et de choisir le mal… il nous reste simplement à faire comme lui… le peut-on ? Le veut-on ?

 

L’Evangile, selon Matthieu est l’annonce à Joseph. C’est bien le couple Marie-Joseph qui reçoit l’annonce d’une naissance et qui devra veiller pour que se réalise la Promesse de Dieu. Il faudrait retenir le titre donné à Jésus par le sens de son nom : “Le Seigneur sauve”. Les modernes que nous sommes retenons la naissance par Marie… mais nous oublions l’autre information qui a étonné les premiers chrétiens : en Jésus la réconciliation avec Dieu nous est promise et accordée. C’est là que se trouve la Bonne Nouivelle, la joie de l’Evangile dont parle le pape François… Alors qu’importe que l’on ait mis (ou non) sur l’autel, deux, trois ou quatre linges bien pliés et repassés, … pour respecter les rites ancestraux : il importe de croire et de dire autour de nous qu’en Jésus, nous sommes réconciliés avec Dieu : Ne regardez plus les jours d’autrefois !!! C’est à méditer en cette veille de Noël, c’est aussi à communiquer, au lendemain de la fête.