Que le Seigneur tourne vers toi son visage

Fête de la sainte famille

Dimanche 31 décembre 

 

Genèse 15, 1-6 et 21, 1-3. Hébreux 11-19 ; Luc 2, 22-40

 

Dernier jour de l’année 2017 !  En offrant le pain et le vin au cours de cette eucharistie, nous pouvons associer ce qui a fait notre vie au cours de cette année. Voici seigneur, avec ce pain et ce vin nos joies et nos peines, notre participation à la construction d’un monde selon ton attente. Pardon si, au cours de cette année, nous n’avons pas réussi tous les projets.  Nous t’offrons aussi la lente marche de l’humanité pour plus de justice, d’amour et de paix ; que ton Esprit vienne réchauffer les cœurs et que grandisse la fraternité et le désir de servir.

 

Au cours des lectures de ce dimanche, une attention particulière et portée à Abraham. Il y a en particulier cette affirmation : Abram eut foi et le Seigneur le reconnut comme juste. C’est sur cette affirmation que saint Paul fonda sa théologie, dans la lettre aux Galates, où ce qui est premier c’est la foi. Par là il mettait à égalité tous les chrétiens au-delà de toutes les distinctions dont nous sommes capables pour reconnaître et opposer les meilleurs et les moins bons. Devant Toi, à cause de ton Fils jésus, nous sommes devenus membres de la même famille. Abraham s’est mis en route sans trop savoir vers où il allait. Saint Paul, à l’autre bout des Ecritures savait très bien en qui il mettait sa foi. Damas où il fut baptisé, c’était la fin de son long chemin de conversion après qu’il eut contesté toutes les affirmations des chrétiens. Paul, à la différence d’Abraham, il savait où, en qui il mettait sa foi. Cependant l’un et l’autre font partie de cette immense chaine de la famille humaine où les uns et les autres reconnaissent dans l’amour de Dieu ce qui constitue la famille humaine, dans sa diversité, mais aussi dans son unité : tous fils d’un même Père.

 

L’Evangile de ce dimanche présente quelques “figures” de celles et ceux qui attendent et persévèrent dans leur attente pour que vienne le jour de Dieu. Que ce soit le vieillard Syméon, que ce soit la prophétesse Anne, ils font partie de la longue liste de ceux qui attendaient la venue du sauveur. Nous aussi, nous faisons partie de cette longue liste de ceux qui attendent et espèrent.

 

Soyons de ceux qui comme Syméon et Anne reconnaissent les traces du Seigneur quand il passe au milieu de nous, en particulier en suivant les pas de celles et ceux qui se mettent à la suite de Jésus pour plus d’amour, de justice et de paix. Sur ce chemin, le pape François nous a proposé quelques repères ; ne pas opposer les peuples les uns aux autres, reconnaitre en tout enfant un frère, fils de Dieu, qu’il soit réfugié du Nord ou du Sud, qu’il soit Rohingyas ou Indonésien.

 

Ne nous laissons pas impressionnés par les paroles de ceux qui créent des murs, repérons plutôt celles et ceux qui établissent des liens d’amitié. Nous pouvons alors entendre la lecture proposée pour le premier jour de l’année, tirée du Deutéronome : Que le Seigneur te bénisse et te garde ! Que le Seigneur fasse briller sur toi son visage, qu’il tourne vers toi son visage, qu’il t’apporte la paix !      

Meilleurs vœux et bonne Année ? EH