14ème dimanche ordinaire

Je t’envoie vers les fils d’Israël

Ezéchiel 2, 2-5 ;  2 Corinthien 12, 7-10 ; Marc 6, 1-6

Je t’envoie vers les fils d’Israël

 

La première lecture évoque l’envoi en mission du prophète Ezéchiel. Comment cela s’est-il passé ? On ne sait pas. Le récit a été écrit après coup. Sans doute faut-il y voir une méditation du prophète regardant son itinéraire : ce chemin parcouru, il vient de Dieu qui a appelé. Sans doute devrions-nous faire de même. Au moment où les activités d’une année prennent un peu de ralenti, nous pouvons regarder en arrière. Il y a eu l’épisode du covid, il a fallu se débrouiller, vivre au ralenti et avec moins de contact… nous nous sommes organisés. Dire que la pandémie a été envoyée par le Seigneur serait exagéré. Mais il a fallu “vivre avec”. Seigneur, voici ce que nous avons essayé ! Pendant ce temps, nous avons essayé d’être témoins de ton amour. Mais il y a eu aussi bien d’autres activités. Offrons au Seigneur cette année.

 

L’évangile évoque l’accueil réservé à Jésus par les gens de Nazareth : “N’est-il pas le charpentier, le fils de Marie ?” La question évoque un accueil mitigé. En Israël, il était de coutume qu’un membre de la communauté, de retour de voyage (en général un pèlerinage à Jérusalem), raconte ses découvertes, après la lecture des Ecritures à la synagogue. Ainsi Jésus expose ses commentaires à la synagogue de Nazareth, mais son langage ne passe pas.

 

0n ne sait pas ce qu’il a dit ce jour-là. Il donne l’impression de faire la leçon, à ses compatriotes. De là cette réplique : “Un prophète n’est méprisé que dans son pays.” Ce jour-là, il y a eu incompréhension. On ne parlera plus de présence de Jésus à Nazareth. Jésus a davantage été présent à Capharnaüm. Quand les paroles de Jésus dérangent, il est moins évident de l’accueillir.

 

Dans la lettre de Paul aux Corinthiens, il y a écho à une difficulté portée par Paul toute sa vie : handicap, maladie : on ne sait pas. Paul accepte l’épine qui l’afflige, espérant que cela ne perturbe pas son ministère. Demandons au Seigneur de faire de notre vie une annonce de l’Evangile, que nous soyons porteurs de la Parole pour que cet évangile continue son chemin. Sans doute chacun a des épines qui limitent ses intentions. Comme Paul demeurons porteurs de la Parole, malgré (ou avec) nos limites et handicaps, mais ne restons pas inactifs. Juillet et août sont des temps différents de l’ordinaire ; profitons-en pour que ce temps soit temps de ressourcement, de respiration, de forces renouvelées. Emile Hennart.