Avent : "Veillez donc, vous ne savez pas quand le maître vient."

1er dimanche de l'Avent

Isaïe 63, 16 à 64,7 ; 1 Corinthiens 1, 3-9 ; Marc 13, 33-37

Veillez donc, vous ne savez pas quand le maître vient.

 

Voici donc le premier dimanche de la nouvelle année liturgique, année B, qui nous invitera à parcourir une grande partie de l’évangile selon Marc. En fait, ce dimanche, nous est proposé le dernier paragraphe de Marc avant que ne commence le récit de la Passion. Ce passage est caractérisé par un verbe à l'impératif : “veillez”. Nous ne savons pas quand le Seigneur passera.

 

Dans la parabole du “bon samaritain”, longuement médité par le pape François dans fratelli tutti, le prêtre et le lévite qui étaient passés devant cet homme détroussé et abandonné au bord du chemin ne s’arrêtent pas. S’ils avaient reconnu en lui le Seigneur, peut-être se seraient-ils arrêtés. C’était le questionnement de l’évangile dimanche dernier : “Où étais-tu, on ne l’a pas vu ?”.

 

Cette fin d’année, chacun est confiné à cause du coronavirus On sort beaucoup moins et seuls ceux qui fréquentent les associations viennent en aide aux personnes abandonnées au bord du chemin. D'autres, individuellement font comme ils peuvent. Retenons le choix proposé pour l’évangile de ce dimanche : Veillez. On dit toujours que l’Avent est le temps de l’attente. Il serait plus juste de dire que l’Avent est le temps de la veille, de l’éveil. “Veillez”. Toute notre vie nous sommes invités à être en éveil, afin de ne pas rater la rencontre avec le Seigneur.

 

Sachant qu’il sera désormais possible de sortir le bout du nez, peut-être saurons-nous porter attention autour de nous. Il y a eu le dimanche de la pauvreté,passé sous silence;  il y a aussi la réflexion du pape François sur le scandale des écarts entre riches et pauvres, son hypothèse d’un revenu universel. Son dernier livre :“Un temps pour changer” est une invitation à l’humanité entière pour avoir un autre regard sur l’économie mondialisée. Le jésuite Gaël Giraud se voit conforté dans son travail autour du partage du bien commun.

 

Peut-être devrions-nous relire la première lecture, du livre d’Isaïe, quand il appelle le Seigneur à revenir au milieu de son peuple : “Reviens vers nous. Nous sommes l’argile, c’est toi qui nous façonnes”. Le Christ est venu. Celui dont nous allons fêter la venue dans la nuit de Noël. De cette fête on retient les lumières, les guirlandes, les santons, les cadeaux et la joie des enfants.

 

Ce Jésus dans la crèche, c’est aussi celui qui nous convoque à devenir des adultes, des hommes de foi, pas des mauviettes. Ceux qui ont entendu son appel au bord du Jourdain étaient douze, appelés… Ils ont été à l’origine de communautés, parce qu’ils sont devenus à leur tour des appelants. A nous de mettre nos pas dans ceux de Jésus et des Douze pour devenir à notre tour des appelants, membres de communautés priantes et actives. Abbé Emile Hennart