21ème dimanche ordinaire

Nous aussi, nous voulons servir le Seigneur.

Josué 24 1-2 ; 15-18 ; Ephésiens 5, 21-32 ; Jean 6, 60-69

Nous aussi, nous voulons servir le Seigneur.

 

La première lecture rappelle les temps anciens de l’histoire d’Israël où, au sortir du désert, voici les Hébreux devant le Jourdain et leur promesse de fidélité à Yahvé. Cela peut nous sembler très étranger à notre culture. Mais si nous regardons bien la fin de ce récit, c’est une réponse à l’attente de Dieu. Nous-mêmes pourrions dire les mêmes paroles, à 3.000 ans de distance : c’est le Seigneur que nous voulons servir.

 

Pour la seconde lecture, nous n’aurions peut-être pas utilisé la même comparaison que Paul concernant le Christ et son Eglise à l’image de l’amour conjugal, compte tenu de la situation actuelle où nous connaissons beaucoup d’amis aujourd’hui séparés. Ce serait peut-être ignorer la fidélité entretenue de très nombreux couples que nous connaissons aussi, et ils sont témoignage de l’amour de Dieu. Nous maintiendrons donc cette comparaison de saint Paul à propos du Christ et de l’Eglise.

 

Dans l’évangile, la réaction des apôtres aux paroles de Jésus à propos du divorce donne à penser qu’hier comme aujourd’hui ce ne devait pas être simple. Pourtant aucun des textes de ce dimanche n’avait pour objet d’aborder les questions du mariage et du divorce. Ce qu’il faut avant tout retenir, c’est ce qu’exprime la fin de l’Evangile, à savoir notre réponse, notre adhésion aux paroles de Jésus. Le chapitre 6 de Jean, dont nous lisons les dernières lignes avait bien commencé : la foule assemblée qui partage le pain multiplié. Mais quand il s’agit de suivre le Christ sur le chemin étroit, il n’y a pas foule : “Beaucoup des disciples s’en retournèrent et cessèrent de l’accompagner.”

 

Plusieurs fois au cours de cet été la conversation a porté sur le nombre de prêtres en diminution… Cela ressemble fort à l’attitude du Christ qui voit le nombre de ses disciples diminuer au fils de son discours. Arrive le moment où Jésus appelle chacun à prendre sa décision : “Voulez-vous partir, vous aussi ?”  Pour nous aussi, fin août, vient le moment de dire si l’on continue. L’Evangile de ce dimanche se termine par : “A qui irions-nous ? Nous savons que tu es le Saint de Dieu.” C’est la profession de Pierre au nom des disciples. N’est-ce pas une invitation à exprimer notre propre foi ?

 

Notre situation actuelle de croyants est très différente de celle des Hébreux devant le Jourdain et l’accès à la Terre Promise. Pourtant c’est à partir de ce que nous sommes, à partir de notre propre expérience de vie que nous pouvons nous tourner vers le Seigneur : “Oui, Seigneur, je crois que tu as les paroles de vie, je crois que tu peux nous guider aujourd’hui.

Abbé Emile Hennart