22ème dimanche ordinaire

Si quelqu’un veut marcher à ma suite…

Jérémie 20, 7-9 ; Romains 12, 1-2 ; Matthieu 16, 21-27

Si quelqu’un veut marcher à ma suite…

 

Il semble que Matthieu ait inventé un itinéraire pour visualiser le chemin que suit Jésus, chemin que les disciples auront à suivre. Mais ce n’est pas la géographie du chemin qui compte, mais le parcours spirituel. Il y a eu la première multiplication des pains où les disciples ont été invités à donner eux-mêmes à manger aux foules. Il y a eu le déplacement incognito en terre païenne et la rencontre avec cette femme cananéenne. Les disciples avaient demandé de la renvoyer parce qu’elle dérange ! Sa réplique avec les miettes et les petits chiens avait provoqué un changement d’attitude de la part de Jésus.

 

L’itinéraire avait ensuite ramené la troupe en territoire juif, au Nord du lac, eux environs de Césarée de Philippe. Là Jésus avait titillé ses disciples pour qu’ils disent ce qu’ils ont compris de ce Jésus qu’ils suivent. Pierre avait répondu : le Christ, le fils du Dieu vivant. Ce dimanche, nous découvrons la suite de cet itinéraire. Le chemin mène vers Jérusalem et Jésus devine qu’il ne sera pas bien reçu. Sa réflexion ne passe pas auprès des disciples.

 

Pierre, encouragé par sa bonne réponse conteste la lecture pessimiste de l’histoire selon Jésus : Non cela ne se fera pas. Et voici Jésus qui traite Pierre de démon. Le chemin de gloire passe par l’épreuve et Pierre ne l’accepte pas. Il est fort probable qu’il attendait un messie libérateur et non un messie souffrant. Il faudra que les premiers chrétiens méditent sur Isaïe et le serviteur souffrant pour accepter un messie humilié. La précision “tes pensées ne sont pas les pensées de Dieu mais celles des hommes” invitent Pierre et aussi chacun de nous à mettre nos pensées à l’unisson de celles de Dieu.

 

Les rébellions actuelles de certains courants catholique contre le pape François témoignent de leur distance à l’égard des appels du pape pour une Eglise plus pauvre et davantage servante. Nous avons donc ce dimanche une invitation à discerner les pensées de Dieu à l’égard de notre Eglise aujourd’hui. Comme c’est le point de départ d’une nouvelle année sociale et scolaire, que ce soit aussi une nouvelle année ecclésiale. Abbé EmileHennart