Le bon grain et l'Ivraie

16ème dimanche ordinaire

Dimanche 19 juillet 16ème dimanche ordinaire

Sagesse 12, 13-19 ; Romains 8, 26-27 ; Matthieu 13, 24-43.

Le Bon grain et l’ivraie

Comme dimanche dernier, la parabole de ce dimanche emprunte au monde rural, à la culture pour inviter les auditeurs à deviner quelque chose du Royaume de Dieu. La parabole du bon grain et de l’ivraie n’est pas transposable au monde actuel où le glyphosate et les herbicides sélectifs ont remplacé l’arrachage.

 

Dans l’Evangile, le semeur demande d’attendre la récolte (la fin des temps) pour séparer le bon grain de l’ivraie. Il est vrai que, tant que l’épi n’a pas poussé son grain, il est difficile de distinguer le bon grain de la mauvaise graine. Je pense aux résultats du bacc cette année. Tous (95%) ont été mis dans le sac de la réussite, à charge pour eux de produire au mieux. On pourra bien sûr polémiquer sur la qualité des résultats… Autre exemple de cette semaine : les honneurs (si, le mot est juste) rendu le 14 juillet aux soignants. Autrefois on rendait honneur à ceux qui avaient tué leur adversaire. Aujourd’hui on rend honneur à ceux qui ont soigné jusqu’aux limites de leurs forces pour que d’autres aient la vie. Voilà peut-être une parabole pour aujourd’hui : donner la vie, permettre à d’autres de retrouver la vie. Nous savons qu’en d’autres pays, la lutte pour la vie continue, car la maladie touche encore des millions de gens.

 

En en ces mois d’été, en ces temps de pandémie nous risquons d’oublier ceux qui donnent la mort. Les informations parlent très peu de la Syrie, de la Lybie, de la Palestine, un peu du Mali parce que des français y sont impliqués. Semer la mort ou semer la vie… Tout au long de la vie du monde, des hommes choisissent pour la vie ou pour la mort, et nous regrettons parfois que Dieu ne règle par leur compte aux faiseurs de trouble… Il faut attendre la fin du monde laisse entendre l’évangile de ce dimanche. Cela ne signifie pas qu’on peut faire n’importe quoi. A chacun il est confié de produire du fruit pour le bien de tous : 30, 50, 100% était-il dit dans la précédente parabole. Mais pourquoi don le bon et le mauvais croissent-il ensemble. C’est notre question, et Jésus n’y répond pas. Au dernier jour seulement sera fait le tri. D’ici là, à chacun de produire ce qu’il a de meilleur, pour que la vie soit partagée en abondance ici et là et partout. E. Hennart