Deuxième dimanche du temps ordinaire

Le repas de noces à Cana

2ème dimanche du temps ordinaire

Isaïe 62, 1-5 ; 1 Corinthiens 12, 4-11 ; Jean 2, 1-12.

Le repas de noces à Cana

 

Nous sommes désormais dans ce qu’il et convenu d’appeler le temps ordinaire. L’évangile proposé à notre lecture est celui d’une noce à Cana où Marie est invitée, ainsi que Jésus, son fils, et ses copains. C’est aussi le tout début de l’évangile selon Jean. Placer le début de cet évangile sous le signe d’un mariage est sans doute voulu par l’évangéliste Jean pour signifier que commence une relation entre Dieu et le peuple de la nouvelle alliance. “Tel fut le commencement des signes” est-il écrit en conclusion de l’épisode.

 

Est-ce un simple épisode dans une biographie ou plutôt le sens qu’il faut accorder à tout l’évangile ? Saint Jean veut donner à son évangile un sens bien particulier, celui d’une alliance, d’un mariage entre Dieu et son peuple. L’expression « noces de l’agneau » viendra conclure l’Apocalypse, fin de l’œuvre de la tradition johannique. La rencontre de Jésus avec ses disciples peut être comprise comme une alliance nouvelle entre Dieu et son peuple. C’est ainsi que les chrétiens comprendront leur histoire avec Jésus.

 

Le vin, c’est le vin de l’amour de Dieu pour son peuple, donné en abondance. Le récit des noces de Cana évoque ainsi le programme de Dieu qui a envoyé son fils. La liturgie évoque en première lecture les épousailles de Dieu avec son peuple en proposant la lecture d’Isaïe qui, à sa manière, donne le sens de la vie avec Dieu. Puisse cette intuition nous inspirer tout au long de l’année : Réjouis-toi, car le Seigneur est avec toi.

 

Cana est à 3 ou 4kms de Nazareth. C’est le premier village en quittant Nazareth. Jésus devait certainement faire partie des premiers invités. Mais saint Jean a voulu en faire l’ouverture de son message : première sortie de Jésus, première rencontre avec des gens. Jean reprend les intuitions de l’Ancien Testament : alliance ou mariage de Yahvé avec son peuple. Si cette image d’alliance a un peu perdu de sa puissance, peut-être nous revient-il de lui redonner sa valeur. E.Hennart.