Fête de l'assomption

Mon âme exalte le Seigneur

Apocalypse 11 19 à 12, 10 ; 1 Corinthiens 15, 20-27 ; Luc 1, 39-56

Mon âme exalte le Seigneur

 

La parole de Marie devrait orienter notre prière quotidienne : Mon âme exalte le Seigneur ! Comme Marie, notre cœur doit se tourner vers le Seigneur Jésus, venu pour nous pour rendre Dieu proche de notre cœur. Aucun texte d’évangile n’évoque Marie montée aux cieux. C’est la piété filiale des premières générations chrétiennes qui a instauré cette certitude concernant l’assomption de Marie. Un chant peut inspirer notre méditation, à la suite de Marie : La première en chemin Marie, tu nous entraînes à risquer notre oui aux imprévus de Dieu…Risquer notre oui aux imprévus de Dieu. Peut-être nous faut-il aujourd’hui lire en même temps (ensemble), la vie de Marie et notre propre vie : nous sommes sur le même chemin

 

Mais nous savons très peu de choses sur Marie et sa vie : les évangiles en disent très peu. Beaucoup de paroles sur Marie sont créées à partir de comparaisons humaines tirées, inspirées par la vie des humains que nous sommes. Le premier texte de ce jour est tiré de l’Apocalypse. Il évoque la vision d’une femme affrontée au Dragon. Le rédacteur désigne ainsi l’Eglise du Christ sous la représentation d’une femme affrontée à l’ennemi de Dieu, sous la forme d’un dragon. Ce n’est probablement pas Marie qui est ici désignée mais l’Eglise, épouse du Christ, celle qui, d’hier à aujourd’hui lutte pour que ce monde tout humain devienne davantage un monde divin.

 

Dans l’évangile de ce dimanche nous aurons reconnu les deux paragraphes qui deviendront les deux parties du “Je vous salue Marie”. C’est l’inspiration de Luc qui nous laisse ces paragraphes. “Magnificat : mon âme exalte le Seigneur”. Ce devrait être aussi notre prière, notre action de grâce en toute occasion. Comme Marie, il est important de profiter de nos instants de vie pour nous tourner vers le Seigneur avec mes mêmes mots : “Magnificat”. Pourtant ces plutôt quand rien ne va plus que, nous nous tournons vers Lui avec des questionnements : “Mais qu’est-ce que tu fais ? Tu dors ?”

 

Le peu de moments de la vie de Marie que nous rapportent les évangiles évoquent des moments difficiles : Aller à Bethléem, découvrir qu’il n’y a pas de place ; fuir en Egypte ; A Jérusalem quand Jésus disparait de la circulation ; A Cana ou plus tard quand Jésus interroge : “Qui sont ma mère et mes frères ?” Les derniers jours de Jésus, sa condamnation et son exécution… Bien sûr, tous ces récits ne sont pas à prendre à la lettre. Mais ils nous aident à mesurer le chemin de Marie. La tradition chrétienne reconnait qu’au bout de ce chemin, Marie est associée à son Fils auprès de Dieu. Au bout de ce chemin, nous aussi sommes appelés à vivre avec le Christ. C’est ce que Paul rappelle dans la deuxième lecture. Emile Hennart