11ème dimanche ordinaire

Comme un homme qui jette en terre sa semence.

Ezéchiel 17, 22-24 ; 2 Corinthiens 5, 6-10 ; Marc 4, 26-34

Comme un homme qui jette en terre sa semence.

 

D’où vient l’idée d’Ezéchiel pour qu’il compare le Seigneur pour qu’il prenne soin de sa plantation ? Ezechiel a vu l'exil, la déportation en Babylonie de la population de Jérusalem. De cette catastrophe il en fait une espérance : l'exil devient pour lui une plantation : non pas un oubli du Seigneur mais la volonté du Seigneur de faire prandir un arbre aussi puissant que ceux du Liban : ce sera du solide Ezéchiel invite donc à avoir confiance en la force du Seigneur qui fait pousser ce qui est petit, , même si, au départ, ce n'est qu'une branche de rien.

 

On retrouve dans la parabole de Jésus, dite de la plus petite graine ce même désir de faire pousser, grandir la plantation du Seigneur.. On pourra se demander comment se fait-il que nos théologiens et beaucoup de prédicateurs aient des discours aussi compliqués, alors que cela semblait si simple pour Jésus.

Soyons honnêtes, les disciples ont eu parfois bien du mal à comprendre et à vivre les enseignements de Jésus.

 

On devrait pouvoir écrire une parabole sur les gelées tardives de ce printemps : alors que tout semblait bien parti, que les vignerons se frottaient les mains devant la promesse d’une belle récolte et donc d’un beau compte en banque, voici que le gel est intervenu et à tout gâcher. Il faut alors vivre dans l’incertitude, dans l’attente de ce qui sera produit dans les prochains mois. Ainsi en est-il du Royaume de Dieu en ces temps où la pandémie a renfermé chacun chez soi… Encore heureux que nous ayons célébré la Pâques ! L’ordinaire de la vie va bientôt reprendre son cours, comme si cela dépendait des ordres du Président de la République. Que ce soit le virus, que ce soit la gelée, qui est responsable de ces évènements.

 

Alors, on sème encore et toujours. J’ai eu l’occasion de rencontrer des responsables ACE à l’occasion de leur assemblée générale. J’ai pu mesurer leur souci de favoriser des rencontres et des activités avec d’autres jeunes malgré la pandémie. Il fallait inventer des techniques, utiliser l’internet, etc. J’ai aussi entendu leur souffrance quand ils disaient être mal reçu par des prêtres et des paroisses. L’ACE, ce n’est pas l’animation des enfants de chœur. Doivent-ils déjà être ainsi éloignés des paroisses au point qu'on ne les reconnaisse pas comme membres de l'Eglise dès maintenant?. 

 

Pourtant les paraboles précisent que ce sont les anges, seulement à la fin des temps qui feront le tri. Comment faut-il donc entendre la fin de la première lecture : “Je fais sécher l’arbre vert et reverdir l’arbre sec. Il y a beaucoup à faire pour que fleurissent les lieux desséchés, les espaces qui semblent loin de le foi… Là aussi, Jésus doit être présent à leur existence. Le croyons-nous ? Le Royaume de Dieu dont parlent les paraboles est surprenant : il pousse là où on ne l’attend pas. Emile Hennart