13ème dimanche ordinaire

Talitha Koum ! Lève-toi !

Dimanche 27 juin 13ème dimanche ordinaire.

Sagesse 1 et 2 ; 2 Corinthiens 8, 7-15 ; Marc 5, 21-43.

 

“Dieu n’a pas fait la mort”. Ainsi commence la première lecture de ce dimanche. Alors que nous aurions tendance à tout mettre sur le dos de Dieu : “ ce qui nous arrive, c’est de sa faute !”, voici une toute autre interprétation qui nous est proposé, un autre regard sur la vie humaine. Nous pouvons penser à un cantique du siècle dernier : “Tout vient de Toi, ô Père très bon. Nous t’offrons les merveilles de ton amour.”

 

Affrontés au bien et au mal tout au long de notre existence, nous est-il possible de dire “Tout vient de toi”. Dans notre acte de foi, ainsi pouvons-nous nous exprimer. De même qu’au début du récit de la Genèse, il est affirmé : Et Dieu vit que cela était bon ! Si nous portons notre regard un siècle en arrière, nous constatons que nous ne pouvons pas exprimer notre foi de la même manière à un siècle de distance. La manière de s’adresser à Dieu évolue avec le temps. Il ne faut pas nous en étonner. Mais suffit-il d’exprimer des paroles de foi pour être guéri ou pour être juste dans notre expression ?

 

L’évangile nous parle de la femme guérie et de la fille de Jaïre ramenée à la vie. Il faudrait y ajouter les paroles des serviteurs : “Ce n’est plus la peine d’importuner le maître… Nous pouvons penser aussi aux disciples d’Emmaüs qui disent aussi : “maintenant, c’est fini !”. Avant les récits de guérison, au ch.5, l’évangéliste Marc, au ch.4, rapporte plusieurs paraboles. Marc donne à penser.

 

Il y a la toute petite graine qui pousse, le blé qui produit en abondance, la graine au milieu des épines ; la lampe à ne pas mettre sous le boisseau ; Ensuite, quand Jésus invite à passer sur l’autre rive, voici qu’arrive la tempête. Peut-être faut-il ici comprendre qu’arrive le temps où les disciples deviennent apôtres : ce qu’ils ont entendu, il faut désormais le communiquer. Que ce soit pour Etienne, Jacques ou Pierre, ce fut conflictuel.

 

Il nous arrive de parler de passage de témoin… Pour la primitive Eglise, mais aussi à toute génération, il faut transmettre. Mais souvent il y a de la tension. Mais cette tension provient du contenu de l’annonce. Peut-être les apôtres ont-ils été maladroits, peut-être le message est-il rebutant. L’exemple de la femme qui vient toucher le vêtement de Jésus montre qu’elle ne se pose pas trop de questions. Elle se jette à l’eau en s'approchant de Jésus et Jésus réplique en questionnant l’environnement. Elle a osé, cela a produit de l’électricité, mais ce fut bénéfique.

 

Pensons donc à notre propre mission : si  notre passage n’entraine que le calme plat, c’est qu’il n’a rien produit… mais si ce passage fait réagir, sans doute cela peut orienter vers Dieu, vers Jésus : “Va en paix, ta foi t’a sauvé !”. A propos de la fille de Jaïre, les gens se sont moqués de Jésus… mais il y a eu un résultat. Le passage de Jésus provoque à vivre, ne l’oublions pas. C’est à cela que nous sommes provoqués. Emile Hennart.