1er août 18ème dimanche ordinaire

Moi, je suis le pain de la vie.

Exode 16, 2-15 ; Ephésiens 4, 17-24 ; Jean 6, 24-35

Moi, je suis le pain de la vie.

 

Dimanche dernier, nous étions invités à faire dans nos vies le partage du pain avec tous. Ce dimanche nous découvrons en Jésus le pain de la vie. C’est au cœur du discours rapporté par saint Jean, après la multiplication des pains qu’un dialogue s’établit. Mais le dialogue de Jésus avec la foule ressemble fort à une correction. En effet Jésus reproche à ces gens les raisons de leur intérêt à suivre Jésus : non pas parce que vous avez compris les signes, mais parce que vous avez été rassasiés. Il semble pourtant que cette foule est pleine de bonnes intentions : “ Que nous faut-il faire pour travailler aux œuvres de Dieu ?”

 

Si l’on relit la lettre de Paul aux Ephésiens, là aussi il y a invitation à vivre autrement, à mettre notre vie en conformité avec les paroles reçues, afin de correspondre à l’homme nouveau créé par le Christ. En entendant ces paroles aujourd’hui, à quoi sommes-nous appelés pour notre vie au début de ce mois d’août ? Ce n’est pas d’abord à un agir que nous sommes appelés, mais à un acte de foi : qui est vraiment Jésus pour nous ? Peut-être que ce temps de l’été est un temps plus disponible pour nous redire que notre foi repose sur les paroles entendues et répétées où est réaffirmés que ce Jésus vient de Dieu. L’Evangile n’est pas d’abord une loi, un enseignement mais une parole de confiance par laquelle est redit le dialogue entre Dieu et nous.

 

Si nous nous souvenons des premiers chapitres de la Bible, il y est signifié que la porte du paradis est fermée après que Adam et Eve en ait été chassés. Formule symbolique et réelle tout à la fois. Mais avec Jésus nous croyons que ce dialogue est restauré. Que nous faut-il faire ? Croire que Jésus est celui qui rétablit le dialogue entre Dieu notre Père et nous ses enfants. Avant de faire quoi que ce soit il y a invitation à faire exister le dialogue de confiance. Dans la première lecture nous voyons exprimé le manque de confiance des Hébreux envers Moïse et Yahvé qui l’avait choisi et envoyé. Il faudra un nouveau geste divin pour renouer le dialogue : Yahvé leur donne la nourriture qui fait vivre. Aujourd’hui, l’eucharistie reçue de Jésus, sa Parole nous font croire et vivre. Profitons de la célébration de ce dimanche pour retisser le dialogue entre Lui et nous et en rendre grâce. E.Hennart