19éme dimanche ordinaire

1 Rois 19, 4-8 ; Ephésiens 4, 30 à 5,2 ; Jean 6, 41-51.

Le pain que je donnerai, c’est ma chair, pour la vie du monde.

 

L’histoire du prophète Elie qui se couche à terre, demandant à mourir, parce qu’il estime ne plus pouvoir continuer la mission que Dieu lui a confiée peut être l’objet d’une méditation de la vie des prophètes et de notre propre vie. Elie abandonne : Il a réalisé ce que Dieu lui a demandé, en reprochant à Jézabel ses fautes, mais il est en fuite devant la soldatesque de Jézabel. “Reprends ma vie”, dit-il à Dieu. La réponse, c’est une cruche d’eau et une miche de pain, ainsi qu’une invitation à reprendre la route.

 

Notre vie n’est pas une ligne droite, elle est parsemée de plein d’obstacles dont certains peuvent inciter à l’abandon. Ainsi Jésus à Gethsémani a pu s’interroger. Il s’adresse alors à Dieu : “Non pas ce que je veux, mais ce que tu veux.” Le prophète Elie est invité à reprendre la route, c’est-à-dire à combattre contre tout ce qui éloigne de Dieu.

 

La seconde lecture, lettre aux Ephésiens est encore une invitation à suivre le Christ : comme le Christ nous a aimés… Cherchez à imiter Dieu… Dieu est présenté comme celui qui donne, qui donne le pain de vie.

 

Ceux qui ont mangé le pain du Christ lors de la multiplication des pains n’arrivent pas à comprendre que le Christ n’est pas seulement le fils de Joseph et Marie. Comme eux, notre foi est interrogée : qui donc est le Christ ? Un super-héros ou l’envoyé de Dieu. Ce n’est pas un faiseur de miracles, mais celui qui nous entraine vers le Père. Le langage de saint Jean n’est pas celui des autres évangélistes. Cependant il nous invite lui aussi à reconnaitre en Jésus celui qui vient de Dieu, pour que nous ayons la vie et que nous l’ayons en abondance. Jésus nous invite à vivre avec le Père la même relation que lui-même a eu avec Dieu, afin d’être comme son fils tout amour et don de vie pour la vie du monde. En ce sens, participer à l’Eucharistie, c’est recevoir le don de vivre comme le Christ, même durant ce temps de l’été. E.Hennart