1er dimanche de l'Avent

Tenez-vous sur vos gardes, soyez éveillés

Dimanche 28 novembre 1er dimanche de l’avent

Jérémie 33, 14-16 ; 1 Thessaloniciens 3, 12 à 4,2 ; Luc 21, 25-36
Tenez-vous sur vos gardes.

Une nouvelle année liturgique commence avec ce premier dimanche de l’avent. L’Evangile proposé pour cette année “C” est celui de Luc, souvent appelé l’évangile de la Joie. L’évangile de ce jour porte différentes intuitions, en particulier : Redressez-vous, relevez la tête. Nous avions commencé par une parole d’espérance avec Jérémie : “’accomplirai la parole de Bonheur… et Je ferai germer un germe de Justice”. Ainsi donc ce début de l’avent n’est pas une entrée en désert, mais une invitation à la joie, à cause de la justice (ou plutôt miséricorde) de Dieu envers nous. Beaucoup d’églises auront aussi inauguré ce temps nouveau en allumant la première des quatre bougies de la couronne de l’avant. Ce n'est pas une pratique très ancienne, mais elle peut nous aider à prier et à marcher vers Noël. Faut-il parler de l’attente de Noël ou plutôt de notre marche vers Noël ? qu’importe ! Ce temps est l’occasion de nous préparer à accueillir Dieu qui vient, dans la certitude qu’il marche avec nous tout au long de notre vie.

 

En seconde lecture, nous lisons la première lettre de Paul aux Thessaloniciens. Il semble que c’est la première lettre de Paul que nous ayons. Elle est une réponse aux questions de ces premiers chrétiens, que Paul avait dû abandonner très vite (3 semaines) après leur rencontre. Une des questions concernait l’avenir de ceux qui étaient morts avant le retour du Christ. Paul avait fui vers Bérée, un peu au sud de Thessalonique. De là il gagne Athènes où sa prédication n’est pas bien reçue.

 

De là, Paul gagna Corinthe. C’est à Corinthe que Paul demeurera 18 mois. C’est probablement là que fut écrite sa première lettre pleine d’exhortations, invitant les convertis à tenir, fidèles à Jésus, au milieu d'une population trés peu croyante. Cette lettre exprime fortement les liens d’amitié exprimés par Paul. Joie et confiance signifient l’ardeur de Paul au tout début de sa mission auprès de Juifs et de païens à peine convertis à Jésus-Christ. Pour nous qui commençons une nouvelle et un nouvel avent, ce texte est une invitation à avancer fermement à la rencontre de Jésus, avec autant de foi et d’amour qu’en eurent les Thessaloniciens des années 50. Aux dires de Paul, ils n’ont pas hésité à se tourner vers le Christ ressuscité proclamé par Paul. Pour eux, comme pour nous, il importe de se conduire pour plaire à Dieu.

 

Quant à l’évangile, il est tiré de Luc ch.21 et peut nous sembler étrange. Il nous présente le retour de Jésus comme le temps d’une catastrophe. Ce n’est pas ce que nous avions cru comprendre la semaine dernière. Un autre son de cloche pourra être entendu la semaine prochaine. Abbé Emile Hennart.