27ème dimanche ordinaire
Suivre et servir le Seigneur
Genèse 2, 18-24 ; Hébreux 2, 9-11 ; Marc 10, 2-16
Ils ne sont plus deux, mais une seule chair
C’est la lecture continue de l’évangile de Marc qui conditionne le thème de ce dimanche, l’Evangile sur le couple, ainsi que la première lecture, livre de la Genèse ch. 2. La création d’Eve, tirée d’Adam était une manière d’affirmer la commune identité (de même nature) de l’homme et de la femme. Il ne serait pas inutile de faire un parcours d’histoire pour repérer les différentes manières dont sont pensées les questions du genre. Si la finale de ce récit : et tous deux ne feront plus qu’un apparait logique, il ne faudrait pas oublier le refrain du premier chapitre :“Et Dieu vit que cela était bon !”. Ce n’est pas toujours ainsi que ce fut exprimé à certaines époques de la morale chrétienne, et nous en avons gardé quelques traces.
On pourrait aussi relire l’exhortation apostolique du pape François : Amoris laetitia, “La Joie de l’amour qui est vécue dans les familles est aussi la joie de l’Eglise”. Le pape n’ignore pas les crises que parcourent les couples au cours de leur existence. Le pape se refuse à prêcher un modèle idéal, mais il affirme que “le couple qui aime et procrée est la vraie sculpture vivante capable de manifester le Dieu créateur et sauveur”.
En affirmant que l’homme est créé à l’image et à la ressemblance de Dieu, tout est dit, dans l’Ecriture, de la dignité conférée à l’être humain, que Dieu a fait homme et femme. Il faudrait ajouter à cette affirmation la conviction qu’une alliance est possible entre Lui et eux. C’est cette alliance que nous renouvelons dans la célébration de l’eucharistie, aujourd’hui encore.
Les Evangiles n’abordent que très peu la question du mariage. Ce qui est plus habituel, c’est la présence de femmes dans l’entourage de Jésus. Elles aussi le suivaient sur les routes de Galilée. Elles le suivaient et le servaient, pour reprendre les verbes réservés pour désigner l’attitude des disciples. A nous aussi de suivre et servir le Seigneur. E.Hennart