2ème rencontre : 4 juin 2022- cri des pauvres

Pour cette deuxième rencontre, nous avons parlé du cri des pauvres.

UN PAUVRE CRIE…

Le pauvre crie sa détresse, celle des difficultés à payer son loyer, ses factures, le 15 il n’y a plus rien. Il faut se battre tous les jours. Pour aller au restau du cœur, il faut prendre sur soi, quand tu es dans la file, tu ne te sens pas bien, tu viens très tôt, tu pars vite. C’est la honte, et si tu vois une voiture que tu connais, tu te caches.

Pour demander une aide, on épluche ta vie, c’est trop long, trop d’étapes, il faut toujours répéter les mêmes choses, se justifier, prouver que tu es pauvre.

Le pauvre a peur

Peur de perdre son logement, de devenir sans abris, de ne plus avoir de toit. 

Peur de perdre le peu de droit qu’il a.

Peur de prendre un petit travail, qui lui ferais perdre le peu d’avantage qu’il a.

Peur de voir ces enfants placés, c’est l’enfer…

Le pauvre ne crie pas quand quelqu’un désobéit, il a peur… 

Peur du regard des gens quand on doit reprendre son enfant à l’extérieur 

Peur d’appeler la police, des conséquences, peur des suites.

Peur de l’injustice de la justice, il manque de confiance dans les avocats, juges. Parce que la parole du pauvre n’est pas prise au sérieux, si tu n’as pas d’argent, tu n’es pas défendu, on peut penser que c’est perdu d’avance, on se sent rejeté, abandonné complètement.

Peur de ne compter pour personne, d’être oublié, d’être seul.

Peur d’être inutile, que tu n’intéresses pas la société

Peur du regard des autres d’être rejeté, catégoriser, parfois tu as l’impression d’être une grosse merde.

 

Il y a des cries qui sont des colères,

Colères contre le non-respect, les incivilités,

Colère contre l’injustice de la justice, de pas être cru, reconnu comme victime, les affaires classées sans suite malgré les faits.

Crie de colère pour ceux qui dorment dans la rue, contre l’indifférence des gens.

Colère de voir des personnes qui ne bénéficient pas d’aide parce qu'ils ne sont pas dans les bonnes cases pour les aides sociales.

Crie de colère, parce qu’on n’est pas accueilli pareil selon nos origines, un exemple la différence de traitement entre à Calais les migrants Ukrainiens, et les autres.

 Crie de colère quand le pauvre continuer à souffrir car il n’a pas les moyens de se soigner.

Crie de colère quand on est battu

 

Le pauvre souffre au quotidien, alors il est sensible à la souffrance de l’autre, la souffrance de l’autre le révolte, il essai d’aider son prochain.

On ne sait pas toujours quoi faire devant la souffrance de l’autre.  On a peur de faire pire que mieux, peur de dire quelque chose de mal !

 

Demander c’est compliqué, on n’arrive pas demander de l’aide, on est enfermé sur moi-même, on garde pour soit, on reste dans son coin, l’envie est là mais il y a blocage !

On renvoie l’image de celui qui n’a pas envie de parler…

Il y a des lieux qui permettent la Parole, pour parler, il faut :

  • Ne pas se sentir jugé,
  • Un lieu où on nous laisse nous exprimer, on l’on a envie de vous entendre.
  • Il faut que le langage soit simple,
  • Une bonne ambiance, comme si c’était une fraternité.
  • Certains d’entre nous ont besoin qu'on leur donne la parole.
  • Permettre à la personne de s’exprimer jusqu’au bout.
  • On doit avoir la liberté de ne rien avoir à dire.

 

Le crie du pauvre est souvent silencieux, le pauvre le garde l’intérieur de lui, il pleure quand il est tout seul caché, le pauvre ne crie pas , il garde pour lui, n’ose pas parler, il a la peur d’être jugé. Son cri souvent n’est pas entendu,  il a le sentiment d’être délaissé.

 

Le pauvre pousse un cri vers Dieu

Parfois on en a ras le bol, on a envie de tout envoyer balader, mais la prière nous en empêche, car Dieu n’est pas content de ça.

La prière nous aide à ne pas tout fourre en l’air.

La prière aide à se calmer, à prendre sur soi.

Dans la détresse, il y a une lumière, elle est là, pour redonner la volonté de remonter, de ne pas sombrer.

La vie est précieuse, elle vaut le cout d’être vécue

Jésus est notre ami, on n’est pas abandonné, on peut prendre la main de Jésus.

On crie de joie dans le Seigneur, c’est un crie qui vient du cœur et des cieux, un chant de Victoire, un merci à Dieu pour le réconfort, d’être pris par la main chaque jour.

Chant de victoire sur la vie, parce qu’on réussit à se lever, se redresser être debout, être fier.

 

UN PAUVRE CRIE, LE SEIGNEUR ENTEND… (ps33)

Article publié par Valérie Mandin - Solidarité et Diaconie • Publié • 605 visites