Pour vous, qui suis-je ?

12 septembre, 24ème dimanche ordinaire

Isaïe 50 5-9 ; Jacques 2, 14-18 ; Marc 8, 27-35.

Pour vous, qui suis-je ?

 

Jésus pose la question en deux temps : Qu’est-ce les gens disent à mon sujet. Ensuite seulement de façon plus personnelle : et vous, que dites-vous ? Pour vous, qui qui suis-je ? On connait la réponse de Pierre, quasi instantanée : Tu es le Christ… ce à quoi le Christ précise les souffrances et la mort qui l’attendent. Pour Pierre, cela est impossible. Et pourtant ! La vie de Jésus n’est pas une longue ligne droite ascendante. Dans l’histoire de l’humanité il n’existe pas d’autre parcours de fondateur de religion qui passe par les extrêmes : du rejet et de la mort à la vie de ressuscité, à la droite de Dieu.

 

Mais qu’en est-il aujourd’hui ? La civilisation actuelle semble non pas rejeter, mais ignorer ce Jésus, qui passe de la mort à la vie. Plusieurs livres ont été récemment publiés autour de la décadence actuelle du christianisme -au moins en occident et en France en particulier. Malgré les efforts et la persévérance de nombreux prêtres et croyants, la Parole semble moins entendue, moins retenue. Faut-il parler de la fin prochaine du catholicisme en France ? Suffira-t-il de dire que cela donne un sens à sa vie ? Sans doute, mais ce n’est pas la bonne raison. Suivre Jésus-Christ, celui des évangiles n’a d’autre raison que le désir : désirer suivre Jésus, désirer marcher vers Dieu, parce que c’est Lui. Marcher à la suite de Jésus est aussi un renoncement, renoncement à soi-même, risque de perdre sa vie.

 

S’il y a un signe au fait de suivre Jésus, on le trouve exprimé dans la description des premières communautés (Actes 2,42-47) ; ils mettent en commun leurs biens, partagent selon les besoins de chacun, se rassemblent pour la prière et l’eucharistie. Ils louent Dieu et trouvent un accueil auprès de leurs concitoyens. Cela doit encore exister aujourd’hui. Bien sûr il n’est pas réservé aux croyants de développer les associations de fraternité et de charité mais cela fait partie de la vie ecclésiale, de même la prière commune et l’eucharistie. Tout cela fait des communautés chrétiennes de leur appartenance commune au même Seigneur.

 

Et vous, que dites-vous ? Et vous, que faites-vous ? Au fil des semaines et des mois, nous continuons à répondre à Jésus que nous sommes membres de son corps. Abbé Emile Hennart.