31ème dimanche ordinaire

Tu aimeras le Seigneur ton Dieu, et ton prochain comme toi-même

Tu aimeras le Seigneur ton Dieu, et ton prochain comme toi-même

Deutéronome, 6, 2-6 ; Hébreux 7, 23-28 ; Marc 12, 28-34.

 

La première lecture et l’Evangile se renvoient les mêmes prescriptions dans le même esprit : “Tu aimeras le Seigneur ton Dieu…” Les paroles du Deutéronome sont elles-mêmes une reprise du décalogue, ces paroles gravées dans la pierre et que Moïse a mission d’enseigner au peuple au désert.

 

Il y a quelques jours, lors d’une réunion de mouvement avec quelques adultes, nous nous demandions si la foi chrétienne vient de nous où si cela provient d’ailleurs. Comme pour les commandements, nous pouvons répondre : cela est écrit au fond du cœur, mais ces paroles viennent de plus loin que nous, même cela vient en partie de nous. En évoquant quelques crimes commis par les nazis en 39-45, nous nous somme questionnés au fond de nous-mêmes, relisant aussi quelques paroles de la revue Témoignage Chrétien, paroles surgies au début de la seconde guerre. Nous devons relier l’amour du prochain et la Parole de Dieu qui oriente notre agir.

 

Reconnaissons que notre mémoire inscrit en nous des paroles qui invitent à croire, à aimer. Cela vient-il de nous, de Dieu ou aussi de ceux qui nous ont précédés ? En cette veille de Toussaint, effectivement, nous rappelons ceux qui nous ont précédés, qui nous ont transmis quelque chose de leur foi, que nous aussi avons aussi pour notre part, fait grandir. Notre acte de foi est à la foi personnel et communautaire, il vient de nous, et il vient de tous ceux qui avec nous participent à cette foule immense évoquée par saint Jean dans le livre de l’Apocalypse.

 

Si nous reprenons la question posée par le scribe à Jésus : “quel est le premier de tous les commandements”, que répondrions-nous ? Sans doute aimer Dieu ? car nous connaissons bien ce passage. Or Jésus relie aimer Dieu et aimer son prochain, ce que ne semble pas reprendre le scribe ! Pour Jésus, dans sa réponse, aimer Dieu et son prochain, cela ne fait qu’un. A nous de veiller à ne pas dissocier les deux. Un autre passage de l’Evangile interroge : comment peut-on aimer Dieu qu’on ne voit pas si l’on n’aime pas le prochain qu’on voit ? Bien sûr chacun fait comme il peut. Cependant on retiendra qu’on entre dans la foule du ciel non d’abord à cause de nos mérites, mais d’abord parce que Dieu le premier nous a aimés et nous a donné tout son amour. C’est de cela que nous devons remercie Dieu à l’occasion de la toute prochaine fête de Toussaint. E.Hennart.