3ème dim.ordinaire. Venez, je vous ferai pêcheurs d’hommes.
3ème dimanche du temps ordinaire
Dimanche 24 janvier 3ème dimanche ordinaire, dimanche de la Parole de Dieu.
Semaine de prière pour l'unité des chrétiens
Jonas 3, 1-5,10 ; 1 Corinthiens 1, 29-31 ; Marc 1, 14-20.
Venez, je vous ferai pêcheurs d’hommes.
Après la lecture de l’appel des premiers disciples dans l’évangile de Jean, dimanche dernier, voici l’appel tel que le rapporte Marc. L’appel par Jésus y est direct : un appel et une réponse, différent de Jean où de nombreux intermédiaires interviennent dans le processus de l’appel, à commencer par Jean-Baptiste qui désigne Jésus comme l’Agneau de Dieu. L’évangéliste Marc insiste sur l’immédiateté de la réponse, c’est un trait caractéristique de cet évangéliste, avec l’adverbe “aussitôt”. Ainsi, aussitôt appelés, André et Simon, Jacques et Jean partirent à la suite de Jésus. Ils auront à annoncer la Bonne Nouvelle. Nous aussi, à l’appel du pape François et de notre évêque Olivier, nous sommes appelés à annoncer la Bonne nouvelle de l’Evangile de Jésus-Christ.
Ce troisième dimanche a été institué par le pape François comme dimanche de la Parole de Dieu. Ceci marque l’insistance sur la Parole à proclamer. Dans les années 50 (1950), le cardinal Liénart du diocèse de Lille avait créé une commission biblique œcuménique et avait demandé de publier une traduction de la Bible destinée à tous. Elle pouvait être achetée dans toutes les librairies. Jusqu’alors, c’était réservé au clergé, aux religieuses et aux étudiants en théologie. Proclamer le dimanche’ de la Parole de Dieu, c’est donc une innovation par rapport à Pie X, cent ans plus tôt.
Lors des dimanches de confinement, certains chrétiens ont tellement insisté sur la réception de l’hostie qu’on en oubliait l’importance du partage de la Parole de Dieu. L’un et l’autre sont indispensables. Autrefois on parlait des deux tables : table de la Parole et table de l’Eucharistie. Fort heureusement aujourd’hui, on ne dissocie plus les deux tables avec le temps de la Parole et le temps de l’Eucharistie ; c’est tout un. Excepté que la participation à l’eucharistie se fait plus discrète avec la visio-conférence ou la télévision. Or, nous “faisons corps” en vivant ensemble le temps communautaire en un même lieu. Fort heureusement il est revenu le temps de la célébration communautaire, à condition de rester à distance du frère, (pour des raisons sanitaires !)
Nous sommes aussi dans la semaine de prière pour l’unité des chrétiens (du 18 au 25 janvier). Habituellement, une soirée réunit les chrétiens des différentes confessions pour un temps de prière commune. Le couvre-feu instauré face à la pandémie oblige à reporter à plus tard cette heureuse initiative. La prière de Jésus rapportée en Jean 17 rappelle sur l’insistance “Que tous soient un”.
La première lecture évoque l’histoire de Jonas, qui fut envoyé annoncer le pardon de Dieu à un peuple païen : Ninive. Jonas avait refusé, préférant prendre un bateau vers l’ouest. C’est donc malgré lui qu’il appelle à la conversion. Il fut étonné de la réponse du peuple. L’histoire se termine avec un coup de colère du prophète parce qu’un arbuste ne lui procurait plus l’ombre souhaitée. Le Seigneur lui fait comprendre qu’au début de l’histoire le prophète ne se faisait pas beaucoup de souci pour les païens… N’avons-nous pas, nous aussi, à prendre souci pour les innombrables habitants de la terre, à commencer par les plus proches, afin qu’ils puissent entendre au mieux la Parole de lieu. Abbé Emile Hennart