La pierre que vous avez méprisée est devenue pierre d’angle.

4ème dimanche de Pâques. Dimanche des vocations

Actes 4, 8-12 ; 1 Jean 3,1-2 ; Jean 10, 11-18

 

 

A côté de l’image du pasteur et de son troupeau, la liturgie nous propose aussi l’image de la pierre rejetée par les bâtisseurs. Cette image ne fait pas partie de notre méditation habituelle. La pierre rejetée peut aussi être une image du Christ, le Christ que nous tenons parfois éloigné de notre vie. Le Christ dérange, me dérange, dans la manière d’organiser ma vie. Prenons le temps de repérer chez nous les pierres que nous avons rejetées sur notre chemin. A l’occasion de célébrations pénitentielles il arrive que nous soit proposé de déposer chacun une pierre devant une bougie qui représente le Christ. Ces pierres éparpillées sur le chemin font aussi partie de cet itinéraire vers Dieu. Il en est de même pour les brebis qui suivent le pasteur.

 

En cette année davantage consacrée par le pape François à saint Joseph, le pape évoque le oui de Joseph à l’attente de Dieu. Nos oui à nous, si petits soient-ils, font aussi partie de ce long itinéraire sur lequel nous espérons participer à la construction d’un monde plus juste, plus fraternel. Saint Joseph a-t-il fait des choses extraordinaires ? La tradition ne le dit pas. Il disparait très vite des évangiles. Nous pensons qu’il a transmis à Jésus ce qu’il avait appris de son métier, mais ce n’est pas écrit dans les textes du Nouveau Testament. Dans quelques jours, nous fêterons le 1er mai. C’est l’occasion de l’installer un peu plus dans nos vies et dans notre spiritualité. Nous pouvons rappeler le temps où c’était devenu la fête de saint Joseph.

 

Revenons à l’évangile de ce 4ème dimanche : “J’ai encore d’autres brebis qui ne sont pas dans cet enclos : celles-là aussi, il faut que je les conduise.” Cette phrase nous introduit dans la perspective de la mission. En effet, nous ne pouvons pas entendre une telle phrase sans nous sentir concernés. Dans le diocèse, en particulier avec la pastorale des jeunes, il y a un appel à vivre la mission. Le départ ou le décès de plusieurs prêtres ces derniers jours ne fait qu’amplifier l’interrogation: Comment faire? Je l’entends comme vous. Je n’ai pas de réponse. Sans doute faudra-t-il vivre autrement. La tradition chrétienne depuis 2.000 ans entretient l’habitude de se rassembler : e rassembler autour du Christ mort et ressuscité. Nous devons y tenir… Ce sera sur des modes différents, mais nous continuerons de nous rassembler au nom du Seigneur. A nous d’en inventer les moyens. Abbé Emile Hennart.