Fête de Pentecôte

Actes 2, 1-11 ; Galates 5, 16-25 ; Jean 15, 26-27 et 16, 12-15.

Cinquante jours après Pâques

 

Le vent violent, le feu, les langues de feu.

Après les 40 jours après Pâques et la fête de l’ascension, voici la fête de Pentecôte (littéralement fête des 50 jours). Pour le judaïsme, cette fête était l’offrande des prémices de la moisson. Cette année, à Jérusalem comme à Gaza, c’est la fête de la destruction et des explosions. A moins d’être une religion qui ignore la vie quotidienne, nous ne pouvons taire ce qui se passe aujourd’hui, là où Jésus a posé les pieds.

 

Dans les évangiles, nous avons entendu le Christ prier pour l’unité ; nous l’avons entendu prier pour la paix. Or, aujourd’hui des hommes entretiennent la guerre et la mort : A celui qui aura le plus de sang sur les mains !? Où est la raison, si l’on peut encore parler de raison ? Ce sont des calculs politiques de quelques-uns ; ce sont aussi des années d’humiliation qui poussent à la haine. Mais combien d’hommes, de femmes et d’enfants en souffrent et meurent ? Il n’y a aucun honneur à entretenir ce climat d’hostilité.

 

Ceci dit, en cette fête de pentecôte, fête du don de l’Esprit, nous nous tournons vers celui qui nous invite à vivre la fraternité. La Pentecôte, c’est à l’opposé de la tour de Babel, non plus la division et le refus de s’entendre, mais le désir, la volonté de se comprendre et de s’entendre. Ce n’est pas réservé aux membres de l’Eglise, mais c’est une proposition faite à toute l’humanité.

 

Lorsqu’eut lieu la première Pentecôte, une foule immense de Juifs de tous pays étaient déjà rassemblés : Parthes, Mèdes, Elamites etc. Ils ont pu entendre l’appel à la paix, à la confiance au dieu de Jésus-Christ. Pierre ne prêche pas pour lui mais pour que tous reçoivent le don de l’Esprit. Cet Esprit fait de nous un peuple de frères. Au cours des siècles, les chrétiens n’ont pas toujours été fidèles à cet Esprit qui provoque à la fraternité.

 

Fort heureusement, en 2021 ils semblent que nous y soyons plus attentifs. Cependant nous ne pouvons ignorer la Birmanie, la Colombie, la Palestine et bien d’autres lieux. Dans ces mêmes lieux des hommes se lèvent pour faire entendre l’appel à la paix, à la justice. Que l’Esprit de Jésus puisse augmenter les forces de paix, de fraternité, que nous soyons de ceux qui favorisent à notre niveau davantage d’amour, de partage pour que vienne ce monde nouveau. L’apôtre Paul a lutté dans l’espérance, annonçant le Christ qui donne son Esprit. A nous de continuer à porter cette parole d’espérance et de fraternité. E.Hennart.