7ème dimanche de Pâques
Que tous soient un…
Que tous soient un…
Actes 7, 55-60 ; Apocalypse 22, 12-14.16-20. Jean 17, 20-26
Entre l’ascension et la Pentecôte, voici le dernier dimanche du temps de Pâques. La première lecture rappelle le martyre d’Etienne. Cela nous invite à penser aux martyrs chrétiens de ces dernières, au Burkina-Faso, en Syrie ou au Moyen-Orient, au Pakistan, au Sri Lanka et en quelques autres pays sous influence de l’Islam. Même si les martyrs d’aujourd’hui sont peu nombreux, c’est toujours trop. On évoquera aussi la situation des chrétiens de Chine qui n’est pas encore une merveille. Même en Israël, les chrétiens sont considérés "de seconde zone" par rapport aux Israéliens de confession juive.
La seconde lecture, fin de l’Apocalypse évoque les noces de l’Agneau, texte qui se termine par “Oui, je viens sans tarder”. Mais on ne peut pas dire comme ce pasteur évangélique que nous vivons les derniers temps puisque Trump a imposé au monde Jérusalem comme capitale, en excluant les Palestiniens… De la même manière il est dangereux d’imposer la Croix dans les manifs européennes quand dons le même temps on laisse se noyer des migrants aux portes de l’Europe.
Si l’on veut se référer au Christ dans notre vie quotidienne, il est nécessaire de se référer aussi aux pratiques du Christ envers le prochain de son temps. Aussi l’évangile de Jean lu ce dimanche est-il invitation à ne faire qu’un nous avec le Christ et le Christ en nous. L’objectif proposé par le Christ est de faire connaître son nom… Faire connaître et faire vivre. La connaissance n’est rien si elle ne s’accompagne pas de charité active : on reconnaitra que vus êtes mes amis à l’amour que vous avez les uns pour les autres. Qu’est-ce que vouloir l’Europe si cela ne s’accompagne pas du désir de tendre à ce que l’humanité ne fasse plus qu’un et bénéficie des mêmes avantages. Une Europe qui se refermerait sur ses préférences à l’exclusion des autres peuples n’aurait rien retenu de ses valeurs chrétiennes, si c’est pour exclure les autres.
Revenons donc quelques instants sur le récit de Pentecôte où Parthes, Mèdes, Elamites, romains, Egyptiens et autres nationalités sont appelés à recevoir le même Esprit en vue de former un seul corps. Il serait regrettable que ceux qui se disent disciples du Christ et héritiers de son Esprit oublient qu’ils ont reçu un Esprit d’amour et de vérité et non un Esprit de haine et de division. Ainsi donc foi et politique ne sont pas étrangers l’un de l’autre, bien au contraire. Le pape François l’avait fait comprendre dans son encyclique sur l’écologie : “Laudato si !” mais il l’avait déjà fait bien avant avec “La joie de l’Evangile.” Les actuels soucis avec la pédophilie ou la diminution du nombre des vocations peuvent obscurcir ce temps du pontificat. Que cette semaine soit invitation à prier pour l’Eglise et le monde. E.Hennart