Il s'est anéanti prenant condition de serviteur

Dimanche des Rameaux et de la Passion

Dimanche 29 mars, dimanche des rameaux et de la Passion

Marc 11, 1-10 ; 1ère lecture : Isaïe 50, 4-7 ; Philippiens 2, 6-11 (Jésus s’est abaissé) ; Marc 14 à 15, 47 : la passion.

Le dimanche des rameaux rassemble beaucoup de chrétiens devant les églises, autour du buis béni… arbre toujours vert qui a été choisi dans nos régions  parce qu’il représente ce qui renait de la nuit de nos hivers, de nos cendres. Il reste vert et symbolise ainsi l’espérance. Porter ce buis, c’est une évocation symbolique de la foi en la résurrection : il y a encore un avenir au-delà de ce qui nous désespère, nous tue.

 

Retenons la première phrase de la première lecture (Isaïe 50) : Le Seigneur m’a donné le langage des disciples pour que je puisse d’une parole soutenir celui qi est épuisé… mission du Christ mais aussi mission de ce ux qui marchent à sa suite.

 

Quel est-il ce monde épuisé ? Quel est-il cet homme épuisé ? C’est à la fois le tout proche, sur lequel noous veillons ;  c’est aussi le lointain, évoqué par le chant “Au cœur de nos détresses, c’est Toi qui souffres sur nos croix et nous passons sans te voir”. Nous pouvons mettre des noms, évoquer des gens en situation de détresses que nous avons croisés, et nous-mêmes. En marchant derrière le Christ, palmes et rameaux à la main, nous pouvons évoquer ces personnes et les présenter au Christ ressuscité, au cours de l’Eucharistie.

 

En marchant, nous pourrons aussi faire mémoire de la manière dont Marc présente le Christ au début de son évangile : pas de grands discours comme en Matthieu (5-7), pas de longue scène comme la tentation (Matthieu 4 ou Luc 4), mais simplement Jésus qui marche sur les routes de Galilée et rencontre des gens : peu  de foules, mais des souffrants : le lépreux, le paralysé, le publicain mal considéré, la belle-mère malade, quelques dérangés du cerveaux au milieu des cimetières). Jésus passe au milieu de cette humanité souffrante, il guérit, il propose le pardon de Dieu.

 

Telle est la proposition de ce Jésus pour cette humanité souffrante et espérante encore : “C’est lui qui peut nous relever, nous ressusciter”. Et si nous marchions, ce dimanche, derrière le Chris avec, ancré en notre mémoire et en notre cœur, cette certitude : “C’est lui qui peut nous relever, nous ressusciter. Il nous mènera vers Pâques, il nous ramènera dans le cœur de Dieu.”. EH